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Le Pentagone sanctionne six militaires après l’embuscade mortelle de 2017 au Niger
Publié le samedi 3 novembre 2018  |  AFP
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Washington, 3 nov 2018 (AFP) - L'armée américaine a sanctionné six
militaires pour leurs rôles dans une opération ratée au Niger, qui avait coûté
la vie à quatre soldats américains et quatre Nigériens dans un guet-apens
jihadiste en 2017, selon le New York Times samedi.
Une patrouille conjointe de 11 soldats des forces spéciales américaines et
30 soldats nigériens a été attaquée par des combattants affiliés au groupe
Etat islamique (EI) équipés d'armes automatiques, de grenades et de
mitrailleuses, le 4 octobre 2017 à proximité du village de Tongo Tongo, à une
centaine de kilomètres de Niamey, près de la frontière avec le Mali.
En mai dernier, le Pentagone avait rendu public le résumé d'un rapport
d'enquête concluant à une série d'erreurs de la part des militaires
américains, mal préparés et envoyés dans cette mission sans avoir reçu de feu
vert à un niveau hiérarchique suffisamment élevé.
Selon le Times samedi, les militaires sanctionnés incluent deux membres de
l'unité attaquée: le capitaine Mike Perozeni et son numéro deux. Ils ont reçu
des lettres de réprimande leur reprochant un entraînement préalable
insuffisant et l'absence de simulations de combat avec les soldats nigériens.
Des lettres de réprimande, selon leur degré de sévérité, peuvent signifier
la fin d'une carrière militaire.
Deux officiers supérieurs ayant approuvé la mission n'ont en revanche pas
été réprimandés, selon le quotidien.
Le Pentagone n'a pas confirmé immédiatement ces informations.
Le but original de l'opération était de capturer un chef du groupe
jihadiste "Etat islamique dans le Grand Sahara" (EIGS), Doundoun Cheffou,
soupçonné d'être impliqué dans l'enlèvement de l'humanitaire américain Jeffery
Woodke.
Mais les militaires n'ont pas trouvé leur cible. En repartant du village,
relativement peu équipés et ne portant pas leurs gilets pare-balles, ils
avaient été attaqués par surprise par une cinquantaine de combattants
lourdement armés. Des chasseurs français étaient ensuite intervenus pour faire
battre en retraite les assaillants.
L'embuscade avait provoqué un vif débat aux Etats-Unis sur la justification
de la présence de 800 soldats américains dans cette région du monde.
Depuis, le général Thomas Waldhauser, chef du commandement Afrique, a
déclaré que les forces américaines étaient devenues "beaucoup plus prudentes"
dans leurs opérations.
ico/leo
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