Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Soumaïla Cissé au meeting du FSD : «Ce régime n’apprend même pas et jamais de ses propres erreurs»
Publié le dimanche 4 novembre 2018  |  Le Reporter
Lancement
© aBamako.com par Momo
Lancement de la campagne du Candidat Soumaila Cisse
Comment


Le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a tenu au palais de la culture Amadou Hampâté Ba, dans la salle Bazoumana Sissoko, son 1er meeting le dimanche 28 octobre 2018. Plusieurs leaders politiques et de la société civile ont pris d’assaut le palais de la culture pour témoigner de leur solidarité tout en qualifiant le régime d’illégitime. Soumaïla Cissé, président de l’Urd, n’a pas manqué de dézinguer le régime d’IBK tout au long de son intervention. Nous vous proposons en partie son discours.

Soumaïla Cissé, président de l’Urd, candidat à la présidentielle du 29 juillet au 12 août 2018, réclame toujours sa victoire. Plusieurs marches de contestation de la victoire d’IBK et pour restaurer le pouvoir au président légitiment élu, et regroupant ses militants et ceux d’autres partis, ont déjà eu lieu. C’est ainsi que le Front pour la sauvegarde de la démocratie a vu le jour. Regroupant plusieurs partis politiques y compris des acteurs de la société civile, le FSD entend aujourd’hui faire respecter la constitution malienne qu’ils trouvent aujourd’hui violée par ceux-là mêmes qui doivent être ses garants.



Soumaïla Cissé très déterminé dira qu’«aucune révolte ne sera de trop ! L’injustice et l’impunité engendrent la colère. La colère d’un peuple est donc de droit quand son avenir est volé ! Oui, son avenir est volé. Plus qu’une intime conviction, le peuple en a les preuves. De plus en plus manifestes ! De plus en plus alarmantes ! Les marches et les manifestations des Maliens de l’intérieur et de la diaspora de ces deux derniers mois contre les fraudes massives et dysfonctionnements de toutes sortes lors des dernières élections présidentielles attestent si besoin en était du rejet de ce régime par notre peuple».

Pour lui-même, la communauté internationale n’arrive plus à se taire sur la situation volatile du pays. «La dernière mission de bons offices dépêchée par le Président Buhari Président de la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO l’atteste. Le dernier rapport de l’Union Européenne que je vous invite à consulter en ligne ne dit pas autre chose, même si par précautions diplomatiques il n’utilise pas le mot fraude.
Les manifestations de rejet du projet de découpage administratif du territoire sur l’ensemble du pays finissent par nous en convaincre».



«Le régime autocratique, clanique, anachronique et boulimique qui agonise lentement depuis deux mois, criminalise le pays et instrumentalise sa partition, ce régime est clairement en train d’échouer gravement dans son rôle, hérité de la fraude, de la corruption et de la prévarication, à sauver le Mali de la débâcle et de son dépeçage, de réunir son peuple autour d’un soupçon, pour ne pas dire brouillon, de programme et de redistribuer les richesses, qu’il a longtemps dilapidées et pillées, aux populations, devenues misérables, mendiant presque leur survie chaque jour. La seule vision de ce pouvoir, tantôt honteusement monarchique, surtout à l’étranger, tantôt terriblement oppressif et répressif à l’intérieur, sa seule vision est devenue «très court-termiste» ! Préserver le trône, privatiser l’économie, manœuvrer dans l’ombre, le secret et la compromission, espérer un miracle… Nul miracle en vue, car rien ne va, rien ne va plus dans notre pays ! La panique inonde Koulouba et noie désormais tout le pays ! Nous sommes dignement là parce que notre Mali est en grand danger car menacé de toute part !
Le pays vit dans l’incertitude totale», s’offusque M. Cissé.

«La vie de la nation très alarmante n’est guère le souci de celui qui occupe Koulouba, peste-t-il. Aujourd’hui au Mali, des centaines d’écoles sont fermées, des milliers d’écoliers sont privés d’études. 175 000 élèves admis au DEF ne sont toujours pas orientés au grand désespoir de leurs parents. Levez-vous parents d’élèves, il s’agit de l’avenir de la Nation ! Des centaines de centres de santé sont fermés : des milliers de Maliens sont privés de soins primaires. Le panier de la ménagère se vide dangereusement.

Le prix du carburant continue de prendre l’ascenseur de manière incompréhensible. Les communautés maliennes s’affrontent à coup d’armes de guerre après des millénaires de cohabitation fraternelle et pacifique au nord comme dans le centre du pays. Personne ne peut s’aventurer en dehors des grandes villes au risque de se faire tuer…».



Avant d’ajouter que notre Mali ne sera plus notre Mali, si les magistrats, les enseignants, les élèves et étudiants, les personnes handicapées, les veuves éplorées de nos soldats, les ouvriers, les opérateurs économiques, les médecins et autres agents de santé poursuivent dans la douleur et dans la rue des revendications légitimes.



«Je tiens solennellement à dire aux tenants illégitimes du pouvoir et à la communauté internationale que le projet de découpage du territoire national qu’ils tiennent en main est une bombe à fragmentation qui va dévaster et détruire à jamais notre pays. Il n’a fait l’objet d’aucune consultation ni de la société civile ni de la classe politique ni des principaux intéressés et encore moins de nos mécanismes traditionnels incluant les chefs de villages et de tribus dépositaires de pouvoirs traditionnels. Ce découpage n’a rien à voir avec l’accord d’Alger, il déstabilisera durablement le Mali s’il ne fait pas l’objet d’un large consensus. Les consultations régionales envisagées début novembre connaîtront le sort de la triste ‘conférence d’entente nationale’ qui a accouché d’un ‘pacte pour la paix’ mort-né. Ce régime n’apprend même pas et jamais de ses propres erreurs», a rappelé Soumi Champion.



Cissé a conclu son intervention sur le report des élections législatives. «Je suggère vivement aux tenants du pouvoir de retenir les conclusions de la mission de bons offices diligentée par le Président Buhari. Je cite le rapport du ministre des affaires étrangères du Nigeria : ‘Prenant acte de la prolongation de la législature actuelle selon l’avis de la Cour Constitutionnelle et au regard des dysfonctionnements largement reconnus et évoqués par tous les interlocuteurs lors du scrutin présidentiel passé, il est impératif que le Gouvernement et tous les acteurs sociopolitiques conviennent, de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses des cadres légaux, y compris la Constitution de février 1992, et du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le pays.
– Aux fins de faire face, efficacement, aux multiples et importants défis à venir, les Maliens ont besoin de rétablir, par tous les moyens nécessaires, un climat de confiance réciproque et d’unir leurs forces…’.
Enfin, je voudrais insister sur le sort de nos compatriotes vivant en Angola. Humiliés, torturés, dépouillés de leurs modestes mais si précieux biens sans que le régime actuel ne fasse un simple signe. Le ministre de tutelle préférant une balade en Côte d’Ivoire, au Cameroun et en Guinée Équatoriale, que d’interpeller les autorités angolaises et porter secours à nos compatriotes».


Gabriel TIENOU

Commentaires