Il s’appelle Fousseny Sissoko, il enseigne, à la Faculté d’Histoire et Géographie, une matière dénommée « grandes puissances ». Il est non moins, le chef de la scolarité au niveau de cette même faculté.
Depuis plusieurs jours, il est en train de mettre en danger l’avenir de plus de deux mille étudiants de cette faculté en refusant de les faire examiner dans sa matière. Un comportement qui a suscité la colère des étudiants qui est montée d’un cran ces derniers jours contre la direction.
Selon les informations recueillies auprès des étudiants de cette faculté, le professeur en questions « se croit tout permis, il fait ce qu’il veut, sans que la direction de cette faculté ne s’en émeuve ».
« Nous avons fini d’examiner dans toutes les autres matières, il ne nous reste que sa matière pour que nous soyons en vacances. Mais ce professeur nous a juré de nous faire traîner jusqu’au moment qu’il veut car d’après lui, il fait ce qu’il veut ». Ces explications sont ceux d’un groupe d’étudiants rencontré devant la porte de cette faculté à Sogoniko.
Selon, leurs explications, c’est le samedi dernier qu’ils devraient faire l’examen en « grandes puissances ». Ainsi, les étudiants se sont rendus à la faculté depuis 7heures pour attendre le professeur Fousseyni Sissoko.
Selon eux, l’examen qui devrait commencer le matin à 8 heures n’a finalement débuté qu’à 14 heures. C’est ainsi que les étudiants qui attendaient par millier sont restés jusqu’à 18 heures dans l’espoir de pouvoir faire leur examen. Mais rien n’y fit.
Pire selon eux, le professeur en question est sorti, un moment, pour leur dire qu’ils composeront tous même s’ils doivent rester à l’école jusqu’à 22 Heures.
Mais à leur grande surprise, il n’y a rien eu puisqu’ils ont été obligés de rentrer ainsi à la maison après avoir passé toute la journée en vain à l’école.
Ce qui a d’ailleurs suscité leur colère. Ils se sont alors mis à jeter des cailloux à l’annonce de cette information selon laquelle, après avoir passé toute la journée de samedi à l’école, ils devront encore revenir le lundi dans l’espoir de faire l’examen en question.
« Lors de ces jets de cailloux, le professeur en question le professeur Sissoko a eu la malchance d’être blessé à la tête par un projectile », indique un étudiant.
« Dès lors, il refuse de nous faire l’examen dans sa matière. Nous sommes allés voir le Doyen de la faculté qui nous fait savoir qu’il n’y peut rien et que nous devrons aller supplier le professeur Sissoko, lui présenter nos excuses pour qu’on puisse examiner. Malgré cela, on a pas encore examiné puisqu’il refuse toujours de nous faire passer l’examen dans sa matière alors que nombreux sont les étudiants qui veulent rentrer au village pour aller aider leurs parents dans les travaux champêtres », explique un étudiant ressortissant de Sikasso.
Par ailleurs, ces mêmes étudiants ont indiqué que la date de leurs examens a plusieurs fois été reportée, faute de salle appropriée. Il leur a fallu se déplacer les dimanches pour aller examiner dans les autres matières soit à la Faculté des Science Juridiques (FSJP) ou la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) où il y a des amphithéâtres.
En plus de cette situation, les étudiants de cette faculté reprochent à leur professeur de « grandes puissance », Fousseyni Sissoko, son manque de respect envers eux.
« Il n’a aucun respect pour les étudiants qu’il passe toute la journée à insulter », a laissé entendre une étudiante, très en colère contre lui.
Et un autre d’ajouter « il se soucie peu de notre avenir sinon, tous les autres professeurs ont tout fait, pour que nous puissions faire l’examen dans leurs matières respectives et qu’on puisse aller en vacances à temps », ajoute un autre étudiant.
Après avoir fait traîner les étudiants, ces derniers se trouvent toujours en train d’attendre ce professeur qui a juré de les faire traîner jusqu’à la date qu’il veut pour l’examen dans sa matière.
Aux dernières nouvelles, l’attente des étudiants de cette faculté sera encore plus longue car les salles dans lesquelles ils sont censés examiner auraient été réservées pour les étudiants en droit qui doivent commencer l’examen en principe ce matin.
