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Terrorisme : Les djihadistes se signalent près de Bamako
Publié le lundi 5 novembre 2018  |  Le Républicain
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© Autre presse par DR
Des djihadistes arrêtés à Abidjan
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Les djihadistes prennent de l’assurance au Mali. Depuis environ une semaine, ils sillonnent la région de Koulikoro et de Ségou pour fermer les écoles. A Banamba, localité située à 150 kilomètres de Bamako, une trentaine d’écoles ont été ainsi fermées. Les enseignants, qui ont reçu l’instruction ferme de troquer leurs livres contre le coran ou de déguerpir, ont précipitamment quitté les lieux.

Les populations du cercle de Banamba et de plusieurs communes du cercle de Ségou vivent aujourd’hui avec la peur au ventre. En effet, depuis une semaine, elles subissent une « gouvernance » des djihadistes. Les écoles de toutes les localités visitées par les djihadistes sont, illico presto, fermées. « Ici, dans le cercle de Banamba, depuis le mercredi 31 octobre, au moins une trentaine d’écoles ont été fermées par les terroristes. Les communes les plus touchées, dans la zone, sont : Sébété et Toubacoro », explique un enseignant qui a du précipitamment quitter Sébété situé à 70 kilomètres de Banamba. « Sans violence, ils rassemblent les habitants des villages et leur demandent de suivre la voie du coran. Ils exigent que les écoles soient transformées en centre coranique. Ils demandent aux habitants de bannir les pratiques qui sont contraire à l’islam. Les enseignants, quand à eux, ils sont priés d’enseigner le coran ou de s’en aller », poursuit notre source.



A Bellen, dans le cercle et la région de Ségou, la présence des djihadistes est aussi signalée. Sur injonction des djihadistes, les écoles ont été fermées. Les enseignants ont fuit. Des enseignants témoignent avoir passé plus d’une heure, debout, dans une salle de classe à Sagala. « Nous avons reçu un cours magistral sur les bons comportements en islam. Ils nous ont demandé d’abandonner l’enseignement des blancs et d’enseigner le coran. Les enseignants qui ne sont pas du village ont été priés de partir », témoigne un enseignant.

Diktat terroriste

Cette poussée des djihadistes se produit au moment où les autorités maliennes tentent de réaffirmer l’autorité de l’Etat dans le centre et le nord du pays où près de 750 écoles sont toujours fermées. Lors de sa visite à Togoré-Coumbé et Tenenkou où sévissent les djihadistes, le vendredi 12 octobre dernier, Soumeylou Boubèye Maïga, le Premier ministre malien, s’est dit déterminé à anéantir les groupes terroristes qui ne sont «porteurs d’aucun projet de progrès.» « Ma visite est le symbole du retour du Mali, le retour de l’Etat», avait laissé entendre le chef du gouvernement malien.

Une semaine après la visite du Premier Ministre malien, le vendredi 19 octobre 2018, les membres du Conseil de sécurité, après avoir entendu l’exposé du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, sur la situation au Mali, se sont « déclarés profondément préoccupés par la détérioration persistante des conditions de sécurité dans le centre du Mali. »

Jean-Pierre Lacroix, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, s’est dit préoccupé par la situation qui prévaut en particulier dans le centre du pays, une région qui, lors des deux tours de l’élection présidentielle, a concentré près de 80% des centres de vote affectés par l’insécurité.

Madiassa Kaba Diakité

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