Les lampions se sont éteints la semaine dernière sur la première session ordinaire de la Cour d’assises de Bamako. Durant 2 mois et 17 jours, avec une interruption prolongée pour des raisons liées aux évènements que notre pays a connus ces dernières semaines, la Cour a jugé, sur les 50 dossiers inscrits à son rôle, 45 affaires.
De cette session, on retient essentiellement que la Cour a prononcé 14 condamnations à la réclusion à temps, 42 acquittements, 4 peines de mort, 15 condamnations par contumace et 4 condamnations à l’emprisonnement avec sursis. Elle a aussi déclaré une action publique éteinte et renvoyé à la prochaine session 5 dossiers. Au titre des condamnations à amendes, il ressort du bilan qu’elles se chiffrent à 40 000 francs CFA. Les condamnations aux dommages et intérêts s’élèvent, quant à elles, à 10 645 400 francs CFA, tandis que les condamnations au remboursement se chiffrent à 299 800 000 francs CFA.
Dans ses réquisitions à la clôture de la session, l’Avocat Général près la Cour d’Appel de Bamako, Alfousseini Diop, a remercié le gouvernement pour la tenue régulière des sessions de la Cour d’Assises. Selon l’Avocat Général, cette volonté de donner à la justice les moyens humains, matériels et financiers indispensables au jugement, dans un délai raisonnable, des affaires qui lui sont soumises, dans le souci évident de désengorger les prisons et de permettre aux justiciables de connaitre un dénouement rapide de leurs affaires, est d’autant plus visible que, depuis quelques années, une attention toute particulière est accordée à la satisfaction des budgets des sessions d’assises.
En cette période difficile de l’histoire de notre pays, Alfousseini Diop a appelé les Maliens à plus d’unité, de cohésion, de solidarité et, surtout, de patriotisme, afin que les évènements que nous connaissons soient jugulés au plus vite. Il a aussi exhorté ses concitoyens à dénoncer tout comportement suspect, dans la plus grande discrétion, aux autorités compétentes, pour libérer le Mali des affres des délinquants et des bandits de tous acabits.
Yaya Samak