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Mme Ramata Dia lors de la 1ere édition « une vie, une expérience » de l’ASSEP : « Que les journalistes comprennent qu’ils ne sont pas en compétition avec le Mali, mais ils sont plutôt en guerre contre la presse africaine, voire du monde »
Publié le lundi 5 novembre 2018  |  Le Pays
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L’Association des Editeurs de la Presse Privée (ASSEP), innove « Une vie, une expérience ». Il s’agit d’une encontre d’échange et de partage d’expérience entre les ainés du journalisme et les journalistes actuels. La première édition s’est tenue au siège de l’ASSEP sis à l’ACI 2000, en présence de l’actuel président de l’ASSEP, Bassidiki Touré, qui avait à ses côtés plusieurs membres du Bureau de l’Association. Mme Ramata Dia, promotrice de la radio « Guintan », invitée spéciale, a eu l’honneur d’inaugurer cette série de rencontres.



Soucieuse de concourir au renforcement et à la formation socioprofessionnelle des journalistes du Mali, l’Association des Editeurs de la Presse Privée (ASSEP) compte dorénavant poursuivre l’accomplissement de ses missions, à travers l’organisation et la pérennité d’un tel cadre d’échange et de débat de partage d’expérience entre les doyens de la presse et les jeunes journalistes actuels du Mali, en vue de mieux outiller et de sensibiliser la génération contemporaine sur le savoir-faire journalistique.

Ainsi l’invitée du jour, Mme Ramata Dia, après les salutations suivies des remerciements, précisera qu’il s’agit, pour elle, de s’exprimer sur le journalisme dans un contexte où le Mali traverse une crise gravissime qu’il n’a jamais connue de son histoire. Cette détentrice de licence en journalisme de l’Université Cheick Anta Diop du Sénégal, connaissant les défis liés à la pratique de ce métier, n’a cessé durant tout le long de son intervention, d’exhorter les journalistes à l’approfondissent de leurs différentes enquêtes pour donner des informations fiables et équilibrées à la population malienne. À ce titre, elle précise : « Il faut que les journalistes comprennent qu’ils ne sont pas en compétition avec le Mali, mais ils sont plutôt en guerre contre la presse africaine voire du monde », a-t-elle prodigué comme conseil, avant d’ajouter : « Ne vous donnez pas de complexe ».

Se félicitant d’avoir des journalistes maliens qui, malgré les affrontements au nord du pays, ont résisté face à des menaces et pressions des terroristes, Ramata Dia a convié l’ensemble des organes de la presse à se former et à s’armer mentalement et moralement, tout en retenant qu’ils vivent dans un pays en guerre et par conséquent personne ne doit rapporter ou expliquer les évènements à leur place. C’est partant de là que la citoyenne journaliste exhorte, sans exception, les organes de la presse malienne à faire un livre sur cette crise actuelle du septentrion malien pour montrer à la communauté africaine et mondiale combien ces organes audacieux s’attèlent à la gestion de cette crise.

Selon elle, un journaliste est celui qui collecte les informations pour les traiter afin de donner une information équilibrée et fiable à la population. C’est pourquoi, annonce-t-elle, si les gens n’ont pas peur ou honte de voler ou de faire du mal partout qu’ils se trouvent, les journalistes, dit-elle, ne doivent aucunement avoir peur d’écrire sur eux ou de les dénoncer.

Se prononçant sur les fonds que les Etats doivent par respect des lois et accords internationaux allouer aux organes de presse, lesquels fonds doivent au moins leur permettre de travailler de façon loyale et crédible, cette Grande Dame, bénéficiaire de plusieurs prix de reconnaissance de ses combats, dévoile ne pas comprendre que le Mali puisse être à l’origine de la dégradation de ce métier par l’irrespect de ses engagements de venir en aide aux organes de presse à travers l’accomplissement de certains devoirs qui n’ont jamais été respectés par les autorités maliennes qui, de plus en plus, entravent le déroulement normal de cette fonction qui est un acquis démocratique.

Elle a terminé en encourageant la génération d’aujourd’hui à ne jamais céder à la tentation des ennemis de la presse ou de baisser les bras. Raison pour laquelle, elle invite les journalistes et les patrons de presse à davantage lire et s’informer pour mieux informer la population sans crainte aucune et de pouvoir ainsi rivaliser avec les presses africaines et mondiales par la lecture et la valorisation du journalisme, partout au Mali. Quant au président de l’ASSEP, Bassidiki Touré, il a rappelé que le but de cette initiative est le partage d’expérience entre les doyens de la presse et les journalistes d’aujourd’hui. Ce dernier a terminé par des remerciements à l’endroit de l’ensemble des personnes qui se sont déplacées pour rehausser de leur présence cette 1ère édition.

Mamadou Diarra

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