Pour non payement des heures supplémentaires des deux semestres de l’année universitaire 2017-2018, le puissant doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) a décidé de « suspendre jusqu’à nouvel ordre » les examens du premier semestre de l’année universitaire 2017-2018 pour partir se la couler douce en vacances au Canada
Précisons d’entrée de jeu que, de sources bien informées, la prime du doyen sur les cours du soir est de 550 000 F CFA par mois et celle du Recteur est de un million F CFA par mois.
Par un avis daté du 26 octobre 2018 signé par le Doyen, Ousmane Papa Kanté de la FSEG a suspendu les examens du premier semestre de l’année académique 2017-2018. Comment une faculté, qui n’a même pas fini le premier semestre d’une année universitaire, peut réclamer le payement des heures supplémentaires des 2 semestres de la même année?
Depuis les grèves du SYNESUP de l’année dernière, le doyen Ousmane Papa Kanté est en conflit ouvert avec la majorité des enseignants fonctionnaires de sa faculté. Il leur reproche leur participation à cette grève. Il est allé jusqu’à les remplacer par plus de 300 vacataires alors que ces enseignants ont été recrutés par l’État malien pour enseigner. En complicité avec le Rectorat, qui a mis 826 millions F CFA à sa disposition pour payer les heures supplémentaires de l’année universitaire 2017-2018, il fait ce qu’il veut dans l’impunité totale. Il utilise cette manne financière comme moyen de pression sur certains enseignants. La faculté est devenue un lieu de partage d’argent pour lui et ses amis. Il met les noms de ses amis et des enseignants qui, lui obéissent sans la moindre résistance, sur les listes de payement des heures supplémentaires même si ces derniers n’ont pas effectué d’heures supplémentaires. Il gère les cours du soir comme bon lui semble avec des primes incroyables pour ses amis et proches. Il a formé un groupe d’enseignants, autour de lui, qui bénéficient de tout (les voyages de formation, les cours du soir), qu’ils soient spécialistes ou pas. Ce sont ces enseignants qui sont toujours les encadreurs des mémoires et les membres des jurys. Les autres sont soigneusement mis à l’écart.
Le nouveau chef de département AQPE a été menacé par le vice-recteur, soutien du doyen, qui lui a demandé de signer un arrêté d’heures supplémentaires élaboré sur la base d’emplois fictifs ou des tripatouillages. Comment peut-on payer des heures supplémentaires alors que la majorité des enseignants fonctionnaires ont été écartés volontairement par le doyen ou n’ont pas plus de 6 heures de cours par semaine ? Ce doyen n’est-il pas en train de faire perdre de l’argent à l’État malien ? Comment peut-il mettre ces collègues fonctionnaires au chômage et utiliser plus de 300 vacataires à leurs places ? Comment les noms de certains enseignants, qui sont hors du Mali depuis des années se retrouvent-ils sur l’arrêté des heures supplémentaires de la FSEG ?
Selon nos sources, le Recteur de l’USSGB a essayé de mettre de l’ordre dans cette faculté, mais il s’est retrouvé devant un subalterne plus fort et plus coriace que lui. Le doyen a toujours clamé haut et fort que son chef, le Recteur, est trop petit devant lui et qu’il a des soutiens au plus haut sommet de l’Etat malien…
Aux dernières nouvelles, sentant sa faiblesse, le Recteur a été obligé, face au refus catégorique du doyen d’apporter des corrections à l’arrêté des heures supplémentaires (en mettant les noms des enseignants qu’il a exclus volontairement), d’envoyer le document à la signature chez le ministre de tutelle. Il espère que celui-ci prendra ses responsabilités.
En tout cas, si le ministre ne réagit pas, la FSEG est en train d’aller vers une année blanche par la seule faute du doyen Ousmane Papa Kanté et de son entourage. Affaire à suivre.