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Polémique autour de la caisse de l’Etat : Le ministre Boubou Cissé dissipe les inquiétudes !
Publié le mardi 6 novembre 2018  |  Le Sursaut
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© aBamako.com par A S
Signature de convention entre le Mali et la Banque Mondiale
Bamako, le 04 octobre 2018, La signature de l’Accord de financement partiel du Projet d’Interconnexion des Réseaux électriques Guinée-Mali avec le Groupe de la Banque Mondiale a eu lieu dans la salle de conférence du ministère de l’Économie et des finances. Photo: Boubou Cissé
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Samedi dans la salle de conférence du département de l’Economie et des Finances, la délégation du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par Mme BorianaYontcheva a rendu son rapport sur la 10ème revue du programme économique et financier du Mali appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. Présent pour la circonstance, le ministre de l’Economie et des Finances a rassuré plus d’un par rapport à la polémique entretenue autour de la caisse de l’Etat. Selon lui, il y a tension de trésorerie, mais pas de faillite.

Soutenu par le FMI à travers l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), le programme économique et financier débuté en 2013 est un ensemble de réformes discutées par les services du gouvernement de la République du Mali en vue d’être mis en œuvre. Cet ensemble de reformes qui est mis en œuvre dans un calendrier déchu est régi par des résultats mesurables.



« La mission du FMI et les autorités du Mali sont parvenues à un accord préliminaire sur la conclusion de la dixième revue du programme économique et financier du Mali soutenu par la FEC du FMI, sous réserve de l’approbation par la Direction et le Conseil d’Administration du FMI » a déclaré Mme Yontcheva.

Selon elle, la mise en œuvre du programme au cours du premier semestre 2018 a été globalement satisfaisante. La moins-value importante au niveau des recettes intérieures, dit-elle, a été compensée par une réduction des dépenses car les autorités ont fait preuve de détermination pour respecter leur objectif de déficit budgétaire.

D’après elle, en plus de la mise en œuvre des mesures correctives d’administration fiscale pour redresser le niveau des recettes, les autorités ont également prévue de resserrer significativement les dépenses d’investissement moins prioritaires financées sur ressources intérieures et les dépenses courantes, hors salaire afin de respecter l’objectif de déficit budgétaire de 2018.



Plus loin, Mme Yontcheva n’a pas passé sous silence sa prescription pour permettre à notre pays de contenir les vulnérabilités et booster la croissance économique. A ce sujet, elle a souligné la poursuite des efforts de sécurisations du pays, l’amélioration de la collecte des recettes à travers l’élargissement de l’assiette fiscale, la limitation des exonérations dans tous les sens et l’accroissement des recettes minières. De même, elle a souligné l’accroissement de la qualité des dépenses publiques.



Les éclaircissements du ministre Boubou Cissé !



Par ailleurs, l’occasion a été opportune pour les hommes de media d’interpeller le ministre Cissé par rapport à plusieurs sujets brulants du pays. Parmi lesquels, figurent l’inclusivité et la ré-distributivité de la croissance économique ainsi que la polémique sur la situation de la caisse de l’Etat.

Par rapport à la première question, le ministre Cissé dira qu’il est réel que la croissance économique ne se sent pas sur le panier de la ménagère. « Ce constat nous l’avons fait » a-t-il reconnu. Cependant, il a précisé que des mesures seront prises afin de faire en sorte que cette croissance soit plus inclusive et redistributive que ce qu’elle n’est aujourd’hui.



Par rapport à cette même question le ministre a rappelé les efforts déployés par l’Etat dans le cadre des subventions pour améliorer le panier de la ménagère.

Par rapport à la polémique autour de la caisse de l’Etat, il déclara : « Pendant que les autres parlent, nous, nous sommes dans l’action ». Cependant, pour lever toute équivoque sur la situation, il dira qu’un Etat en faillite, est celui qui est en cessation de payement, en difficultés pour faire face à ses dépenses minimums et surendetté. « Nous ne sommes pas un pays surendetté qui n’arrive pas à faire face au remboursement de sa dette » a-t-il déclaré.

Pour preuves, il dira que les salaires ainsi que les pensions sont payés avant les dates légales. « Donc, on ne peut qu’avoir une réaction de sérénité face à cette intoxication » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Il y a des tensions de trésorerie, mais pas de faillite ».

Par Moïse Keïta
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