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Refugiés maliens au Burkina : Le gouvernement japonais vient en aide au Burkina
Publié le jeudi 27 juin 2013  |  L’Express du Faso


© Getty Images par DR
Réfugiés maliens dans le camp de réfugiés près de M`bere Bassiknou dans la région du sud-ouest de Nema
Le 2 mai 2012. Plus de 320.000 personnes ont fui leurs foyers au Mali depuis la mi-Janvier, plus de la moitié cherchent refuge dans les pays voisins


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Le gouvernement du Japon a offert à l’UNICEF et au HCR un peu moins de 4 milliards de francs CFA pour s’occuper des réfugiés maliens du Camp de Goudebo, localité situé à 17 kilomètres de Dori dans la région du Sahel. La cérémonie de remise a eu lieu dans le camp en présence des représentants des deux institutions onusiennes, de l’Ambassadeur du Japon et de la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.

« La situation que connait le Mali nous préoccupe et nous interpelle tous à cultiver l’esprit de solidarité ». C’est par ces mots que le gouverneur de la région du Sahel, le colonel major Boureima Yiougo a salué l’action du gouvernement japonais.

Pour l’Ambassadeur du Japon au Burkina, Masato FUTAISHI, « ce geste est normal » car son pays, en tant que pays ami du Burkina, ne peut rester insensible aux effets multiples et multiformes occasionnés par l’afflux des réfugiés. Face donc à la situation que vivent les familles de réfugiés et en réponse aux requêtes de l’UNICEF et du HCR, le gouvernement du Japon a décidé d’octroyer deux dons pour exprimer sa solidarité envers ces populations dans la détresse. Ces deux dons, l’un de 2.8 millions de dollars est accordé à l’UNICEF et l’autre de 5 millions de dollars au HCR pour l’exécution des projets en faveur des réfugiés maliens au Burkina Faso. Ce geste, a dit le diplomate nippon « vise à soutenir l’Etat burkinabè dans sa lourde tâche de secours d’urgence aux réfugiés maliens depuis la crise de 2012 ». Cet appui est aussi destiné à améliorer la gestion et l’exécution des activités d’assistance humanitaire que l’UNICEF, le HCR et le gouvernement burkinabè mènent conjointement au profit des populations réfugiées. Il s’agit entre autres des activités liées à la protection des enfants dans les situations d’urgence, à l’accès à une éducation de qualité pour les enfants, au renforcement de la nutrition, de la sécurité alimentaire et à la résilience des ménages vulnérables.

Dans le cadre de ce partenariat, les objectifs de l’UNICEF sont d’améliorer l’accès à une éducation de qualité ; de contribuer à protéger les enfants (filles et garçons) de violences, d’abus et d’exploitation ; et d’assurer le renforcement du système de protection de l’enfant à base communautaire. Ce don du Japon, a souligné le représentant de l’UNICEF, « a permis à près de 4 900 enfants de commencer ou de continuer leur éducation primaire et à près de 7 400 de bénéficier d’espaces de socialisation, de jeu et d’apprentissage dans les espaces amis des enfants. Monsieur Aboubacry Tall a profité de l’occasion pour saluer la collaboration du ministère de l’Education nationale en particulier la ministre Koumba Boly, le DREBA ainsi que le ministère de la Jeunesse et de la Formation professionnelle qui ont formé 30 enseignants volontaires ainsi que la mise à disposition du matériel didactique et l’encadrement pédagogique des enseignants. Il a aussi signalé la parfaite collaboration entre l’UNICEF et le HCR dans la gestion concertée de la réponse et de coordination des activités pour plus d’efficacité et de complémentarité.

Le Japon investit énormément dans l’éducation nationale

Quant au HCR, l’appui financier du gouvernement du Japon contribuera à une meilleure protection. Il s’agira de façon spécifique de renforcer les capacités des institutions et les pratiques développées pour une meilleure réponse aux besoins de protection des réfugiés, en assurant une parfaite coordination des actions développées en faveur des réfugiés ; de faciliter l’accès à l’assistance juridique et judiciaire des réfugiés ; de délivrer des documents individuels aux réfugiés ; d’assurer le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés ; d’assurer la sensibilisation et formation des réfugiés et des populations hôtes sur les violences sexuelles et sexistes etc.

La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly a vivement salué l’excellence de la coopération entre le Burkina Faso et le Japon. Le pays du Soleil Levant investit dans plusieurs domaines dans notre pays et surtout dans le domaine de l’éducation nationale. En effet, le Japon est pour beaucoup, sinon le principal bailleur, dans la construction des Ecoles nationale des enseignants du primaires (ENEP). Celle de Dori que les autorités ont visité après la cérémonie de Goudebo a été entièrement financée par le Japon ainsi que beaucoup d’autres. Madame Boly a eu un message de reconnaissance à l’endroit des réfugiés mais aussi les a exhortés à s’engager pour une plus grande scolarisation des enfants.

Les visiteurs d’un jour du camp de Goudebo ont mis à profit leur passage pour visiter le centre d’enregistrement continu, l’espace ami des enfants ; un centre d’alphabétisation ; l’école de Goudebo, le poste de santé, un wash et se sont entretenus avec une famille. Pour vivre les réalités d’une famille de réfugiés.

Ibrahim BAYILI

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