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Visite officielle en France : IBK accueilli par un Maire
Publié le jeudi 8 novembre 2018  |  Le Combat
IBK
© Autre presse par DR
IBK est arrivé à Paris
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En visite officielle à Paris sur invitation du Président français, le jeune Emanuel Macron, le très honorable, le très respecté et le très adulé des Maliens (IBK), s’est vu accueilli par un Maire pour saluer à Reims la mémoire des 200.000 Soldats africains ayant combattu dans l’Armée française lors de la Première Guerre mondiale.

En substance, rappelons qu’entre 1914 et 1918 ce sont

30.000 Soldats africains qui ont trouvé la mort.

IBK est arrivé à Paris en début de soirée du 5 novembre 2018, pour prendre part aux commémorations du centenaire de l’Armistice 1918-2018 dont la particularité est l’inauguration d’un monument jumeau, à la place de la Liberté à Bamako. Étaient présents à l’aéroport du Bourget : Toumani Djimé Diallo, Ambassadeur du Mali en France ; et le personnel de l’Ambassade.

Pour la France et ses anciennes colonies, la Première Guerre mondiale n’est peut-être plus qu’un mauvais souvenir. Mais les uns et les autres peuvent toujours, cent ans après l’Armistice, se souvenir ensemble.

Durant cette guerre et lorsque les obus avaient dévasté la terre, seule cette fleur de bleuet continuait à pousser. Après la guerre, des citoyens animés des sentiments nobles se sont regroupés pour entourer solidairement tous les soldats blessés, les victimes de guerre, les veuves et les orphelins.

Ils se sont donné le nom de Bleuets de France. Les Bleuets ne faisaient pas de différence entre soldats blessés et victimes de guerre, noires ou blanches, ils ne voyaient pas non plus la couleur de la peau. Le 1er Corps de l’Armée coloniale, composée, en particulier, des tirailleurs sénégalais, a vaillamment combattu pour faire reculer l’Armée allemande au Chemin des Dames, puis à Reims dans les derniers mois de la guerre. Érigé en 1924, détruit en 1940, reproduit en 2013 et officiellement inauguré le mardi dernier, par Emmanuel Macron et Ibrahim Boubacar Kéïta, ce monument s’inscrit dans la reconnaissance très tardive par l’État français de l’engagement des tirailleurs sénégalais pendant la Grande Guerre. Une grande partie des tirailleurs était venue du réservoir d’hommes que constituaient le Haut-Sénégal et le Niger, soit le Mali et Burkina Faso actuels, ils sont près de 45% des troupes entre 1914 et 1918. La résistance des tirailleurs sénégalais au sein du 1er Corps de l’Armée coloniale a même été décisive en 1918 lorsque, galvanisées par leur victoire sur le Chemin des Dames, les troupes allemandes foncent sur Reims avec l’intention de faire tomber ce dernier rempart avant Paris. Mais les Hommes auxquels ils faisaient face, leur stoppa nette, et ont mis ainsi fin à l’offensive ennemie.

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