Renvoyé de son parti d’origine, le Rassemblement pour le Mali (RPM), pour indiscipline notoire et sentant bien proche la fin de sa carrière politique, l’honorable Bafotigui Diallo, élu en CIV du district de Bamako, tire désormais sur tout ce qui bouge. Le député a récemment adressé aux différents groupes parlementaires de l’Assemblée nationale une correspondance dans laquelle, il fait cas d’un soi-disant manque de transparence des missions parlementaires à l’extérieur. Le très honorable Bafotigui Diallo va jusqu’à appeler à une destitution du président de l’AN, suite à l’avis favorable de la Cour de proroger le mandat des députés de l’AN. Les frasques d’un élu en disgrâce !
Dans une très récente sortie médiatique, le député en disgrâce de la CVI du district annonçait avoir initié un projet de pétition de destitution de l’actuel président de l’hémicycle, l’honorable Issaka SIDIBE. La raison avancée, dit-t-il : « la Cour a donné un avis favorable à la prorogation du mandat des députés, mais pas celui du président de l’Assemblée nationale ». Et pourtant, l’article 68 de la Constitution du 25 février 1992 est on ne peut plus clair : « le Président de l’Assemblée est élu pour la durée de la législature » et de l’article 10 du Règlement intérieur de l’hémicycle empêche la destitution du Président du Parlement.
Sacré Bafotigui Diallo, cet élu sorti de nulle part, qui est parvenu à se faire élire dans la mouvance de la victoire du président Ibrahim Boubacar KEITA (IBK) en 2013 sur une liste RPM-UDD, est désormais porté par irréductible soif de revanche. Cette victoire sur une liste portée par la déferlante IBK, Bafotigui la doit à l’engagement militant et fidèle des Hommes et des femmes de la Commune VI et surtout du parti RPM.
L’élu, selon certains de ses proches, est trainé pendant cette législature finissante, par les séquelles d’une maladie incurable appelée « méchanceté ». Et, comme on le sait sous nos tropiques, la méchanceté est mauvaise conseillère. Elle annihile, elle sclérose. Une chose que l’honorable Bafotigui doit savoir.
Cet honorable ignore-t-il déjà qu’il a été trainé dans la boue par le Groupement des femmes de la Commune VI pour une affaire d’argent détourné dans le cadre de la conception de projets d’activités génératrices de revenus (AGR) ? Pour le règlement de ce conflit, ces femmes, selon nos sources, ont saisi l’Assemblée nationale en 2016. C’est aujourd’hui un secret de polichinelle que ce député q été renvoyé de son parti d’origine, le RPM pour indiscipline notoire. Ainsi, sachant que sa carrière parlementaire tire vers sa fin, le voilà qui ressort son refrain favori : le chantage.
Le hic aujourd’hui pour ce député, est qu’il ne sait même pas interpréter un simple avis de la Cour Constitutionnelle, après deux mandats à l’hémicycle, pour se lancer dans un combat qui le dépasse. Espérons qu’il trouvera dans les textes de nos institutions les réponses appropriées. En tout cas, l’honorable Bafotigui Diallo et complices doivent savoir que « toute prorogation de la législature entraine ipso facto une prorogation du mandat du Président de l’Assemblée nationale ». Ce n’est ni du juridisme ni de l’intellectualisme, mais la pure réalité qu’il tente d’ignorer.
Triste fin de mandat pour un honorable député qui était l’espoir de toute une communauté, la Commune VI. Il nous revient, selon des sources concordantes que ce député, qui excelle dans le chantage, est endetté jusqu’au cou auprès des banques. Au lieu de faire face à cette réalité, il veut porter un combat dont il n’a pas les moyens. Il se dit, dans entourage, que l’honorable Bafotigui Diallo mène ces derniers temps un combat par procuration.