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Art et Culture

Sékou Keïta sur le plateau du journal Afrique de TV5 Monde : « En plus d’être une émission de téléréalité, ‘’Faso Don’’ était une école de formation»
Publié le vendredi 9 novembre 2018  |  Le challenger
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Invité sur le plateau du journal Afrique de TV5 Monde le vendredi 02 novembre dernier, le concepteur et producteur de l’émission de téléréalité autour de la danse ‘’Faso Don’’ est revenu sur cette compétition qui a mis en lumière la diversité culturelle du Mali.

Plus connu comme danseur et chorégraphe, il y a six semaines, Sékou Keita s’est lancé dans une aventure de téléréalité dénommée ‘‘Faso Don’’. Une émission qui a réuni sur scène, neufs candidats venus des régions et du district de Bamako. Pendant six semaines, chacun d’entre eux s’est initié à une danse traditionnelle venant d’une autre région que la sienne. L’idée était de valoriser les danses du Mali qui sont marginalisées au détriment des danses urbaines. « C’était très compliqué. J’évolue depuis longtemps dans la danse, la musique et cette fois-ci j’avais envie de me lancer dans une nouvelle aventure. J’ai produit cette émission qui a mis en compétition 7 danseurs, venus de 7 régions du Mali et deux du district de Bamako. C’est vrai, il y a plein d’émissions de danse en général, mais cette émission est différente parce que c’était en play-back.

Les jeunes qui ont dansé en général, venaient de mille Kilomètres pour danser celle des autres. Donc, j’avais simplement envie que les danseurs de la région de Gao apprennent à danser la danse de Kayes. Le principe, c’était de leur apprendre à danser les danses des autres régions. Les danses de chez nous ne sont pas valorisées par rapport aux danses urbaines et donc les danses traditionnelles maliennes sont devenues des danses de documentaire », a expliqué le directeur artistique de Djata Production.

Dans son combat de promotion de la richesse culturelle du Mali, Sékou dira qu’il veut utiliser la danse comme vecteur d’unité nationale par rapport à ‘’Faso Don’’ en collaboration avec les gloires de la musique malienne qui étaient au chevet des danseurs tout au long de la compétition. « Les différents thèmes abordés lors des spectacles de l’émission, que ce soit la guerre, le dérèglement climatique, etc. étaient une façon pour moi d’exprimer ma préoccupation sur les problèmes de mon pays. Dans un spectacle, les habillements, les décors, le public sont beaux mais je pense qu’au delà de ça, il faut parler des choses essentielles. Et moi en tant qu’artiste, il faut que je sois engagé et impliqué dans les problèmes et je dois amener mon petit apport », a-t-il soutenu.

Selon Sékou, en plus d’être une émission de téléréalité, ‘’Faso Don’’ était une école de formation, parce qu’après chaque élimination, les candidats sont restés pour continuer à apprendre les danses et chorégraphies, et c’était ça l’essentiel. « Je souhaite organiser la deuxième édition encore au Mali, parce qu’il y a vraiment une richesse culturelle qu’on exploite. Mais pour la sous- région évidemment, je suis ouvert et ce sera toujours avec plaisir. J’aimerais encore apprendre plus et j’aimerais beaucoup travailler avec le danseur camerounais, Marlem N’Gnakam ».

Bintou Diarra
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