La police nationale a connu une profonde division suite à l’émergence de deux syndicats rivaux. Le premier syndicat, dirigé par le commissaire Siméon Kéita et affilié à la centrale syndicale CSTM, était opposé au pouvoir d’ATT dont il combattait tous les grands projets (Assurance maladie, réforme constitutionnelle, etc.). Le second syndicat, dirigé par le commissaire Tidjiani Coulibaly du 3ème arrondissement de Bamako, était un affidé du pouvoir d’ATT et affilié à la centrale syndicale UNTM. Après le coup d’Etat du 22 mars, la branche syndicale de Siméon a soutenu la junte alors que celle de Coulibaly rejoignait le FDR (front anti-putsch).Tidjani Coulibaly a aujourd’hui disparu dans la nature.
Ses adversaires syndicaux croient savoir qu’il est recherché dans le cadre de l’affaire dite des « bérets rouges ». Une aubaine pour Siméon Kéita qui travaille depuis plusieurs jours à la réunification des deux syndicats de police. Les voeux de Siméon sont en passe d’être exaucés car une cérémonie imminente de réunification, qui sera présidée par le Premier ministre lui-même, scellera bientôt la fusion des deux groupes syndicaux.