Une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par BorianaYontcheva, a séjourné à Bamako du 24 octobre au 3 novembre 2018 dans le cadre des consultations relatives à la dixième revue du programme économique et financier du Mali appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI. Cette mission d’une semaine avait pour objectif d’achever les entretiens sur la huitième revue du programme économique et financier du Mali qui est soutenu par la facilité élargie de crédit du FMI, ainsi que sur les consultations de 2018 au titre de l’article IV.
La délégation du FMI a bouclé sa mission par une conférence de presse, co-animée avec le ministre Boubou Cissé. Lors de cette rencontre, Mme BorianaYontcheva a rassuré que l’économie malienne est sur la bonne voie, malgré la situation sécuritaire qui secoue tout le pays. « L’économie malienne a continué de se redresser en 2017, malgré des défis sécuritaires persistants. Selon les estimations, la croissance du PIB reste vigoureuse à 5,3%, portée par de bonne récolte et une demande inférieure robuste. Les résultats budgétaires ont dépassé les projections du programme. Le déficit budgétaire de 2017 a été limité à 3% du PIB », a-t-elle déclaré.
Cette félicitation du Mali par le FMI honore bien l’actuel locataire de l’hôtel des Finances, Dr Boubou Cissé à son poste depuis 2014 et qui pu voir l’économie malienne se redresser. Elle dénote la bonne gestion de ce ministre à ce département qui n’est pas confié à n’importe qui.
C’est pourquoi, le ministre a été très bien à l’aise, lors de la conférence de presse face aux questions des journalistes.
Rappelons qu’à l’issu de la mission, Mme Yontcheva a fait d’importante déclaration : « La croissance du PIB de 2018, soutenue par une production agricole solide, devrait rester robuste à environ 5 %. L’inflation est projetée à environ 1.9 %, en dessous du plafond régional. » « La mise en œuvre du programme au cours du premier semestre 2018 a été globalement satisfaisante. La plupart des critères quantitatifs de performance à fin juin 2018 ont été atteints. La moins-value importante au niveau des recettes intérieures a été compensée par une réduction des dépenses car les autorités ont fait preuve de détermination pour respecter leur objectif de déficit budgétaire. Le niveau attendu des recettes à fin Décembre 2018 est inférieur à l’objectif du Gouvernement de 1 pourcent du PIB. En plus de la mise en œuvre de mesures correctives d’administration fiscale pour redresser le niveau des recettes, les autorités ont également prévu de resserrer significativement les dépenses d’investissement moins prioritaires financées sur ressources intérieures et les dépenses courantes, hors salaire, afin de respecter l’objectif de déficit budgétaire de 2018. Plusieurs réformes structurelles ont été mises en œuvre, en particulier celle sur l’amélioration de la gouvernance où l’objectif de transmission des déclarations de patrimoine par les hauts fonctionnaires a été largement rempli. Cependant, la formule de fixation des prix pétroliers n’a pas été constamment mise en œuvre et la réforme relative au relèvement du seuil des investissements bénéficiant d’exonérations fiscales a été retardée. »
« Le budget préliminaire de 2019 est en ligne avec le respect du critère de convergence de l’UEMOA limitant le déficit budgétaire à 3 % du PIB. Atteindre cet objectif va nécessiter plus d’efforts de recouvrement des recettes dans un contexte de prix pétroliers toujours élevés et une situation sécuritaire difficile. »