Quelques jours après les évènements tragiques survenus lundi dernier, les organisations de la société civile de la commune rurale de Moribabougou ont tenu une assemblée générale pour interpeller les autorités à la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures sécuritaires.
Au foyer des jeunes du quartier, hier, la tension était palpable. La population de Moribabougou mécontente des multiples accidents de circulation sur l’axe Bamako-Koulikoro, s’est réunie ce jeudi 8 novembre 2018 pour échanger sur les moyens préventifs de lutte contre l’insécurité. “Les gens sont choquées. C’est pourquoi, nous nous sommes regroupés aujourd’hui pour discuter ensemble des voies et moyens préventifs des accidents sur l’axe Bamako-Koulikoro. Il faut mettre fin à cette tuerie”, souhaite Yorobo Sitan Diarra, présidente de la coordination des associations féminines de Moribabougou. Il urge de prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter encore de tueries sur l’axe en question. “Du premier janvier à nos jours, on a enregistré auprès des autorités sécuritaires 29 accidents mortels, sans compter les blessés et autres…”.
Ibrahima Kébé, membre de la société civile, est revenu sur les raisons des accidents. “Depuis la réhabilitation de cette voie, nous sommes aujourd’hui à une trentaine de cas d’accidents suivis de décès. Ce qui démontre à suffisance que la circulation routière dans notre zone est très dangereuse. Parce que c’est une voie très fréquentée par les bennes, les Sotrama…”, rappelle-t-il. “La mosquée principale, les écoles publiques et le Centre de santé communautaire sont sur les mêmes lieux. Souvent des usagers roulent à tombeau ouvert. Mais ce qu’il faut aussi déplorer, c’est l’absence de panneau de signalisation…”.
“Pour endiguer le problème, nous voulons au moins des ralentisseurs, des passages de piétons, des panneaux de signalisations. Les dispositions techniques et la sensibilisation, ajoutées à ses mesures sont les stratégies d’alternatives”, a indiqué Ibrahima Kébé.