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Conférence sociale, découpage territorial, processus électoral : Le Premier ministre poursuit ses rencontres avec les forces politiques
Publié le vendredi 9 novembre 2018  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
Le premier ministre au ministère de la sécurité et de la Protection et celui de la Défense et des Anciens combattants
Bamako, le 26 juillet 2018 le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, accompagné de ses proches collaborateurs, s’est rendu successivement au ministère de la Sécurité et de la Protection et celui de la Défense et des Anciens combattants
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Dans le cadre de l’organisation de la conférence sociale, des échanges autour de l’avant-projet de découpage territorial et du processus électoral, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga poursuit ses consultations avec les forces politiques du pays. C’est dans ce cadre qu’il s’est rendu, hier, au Quartier général de la Plateforme pour le changement dont le président est Moussa Sinko Coulibaly. Le chef du gouvernement était accompagné du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf. Au terme de l’entretien, le chef du gouvernement a indiqué que l’objectif de cette démarche est d’être à l’écoute de tous les acteurs qui ont vocation à se prononcer sur les manières de mise en œuvre d’un certain nombre de politiques. «C’est dans ce cadre que je suis venu voir le général Sinko par rapport à l’agenda que nous avons sur la conférence sociale, les concertations sur le découpage territorial et les réformes institutionnelles», a révélé Soumeylou Boubèye Maïga, qui s’est réjoui d’avoir eu des entretiens «très fructueux» avec ses interlocuteurs.

«Nous allons poursuivre ces entretiens dans le cadre d’échanges entre nos collaborateurs pour que nous puissions bénéficier de leurs contributions ainsi que de leurs propositions. Nous avons surtout relevé que nous avons la même idée sur la nécessité de travailler à ce qu’il y ait un dialogue peu intense, plus régulier sur les problématiques auxquelles notre pays est affronté. Puisque nous avons un intérêt commun qui est de faire en sorte que le pays avance conformément aux attentes les plus sincères de nos concitoyens et conformément à notre propre engagement, à nous tous, qui est d’être au service de nos concitoyens et au service du pays», a fait savoir le chef du gouvernement qui compte poursuivre ce cycle d’entretiens, d’échanges et d’écoute. «Parce que nous devons être aussi dans une démocratie de respect, de considération mutuelle, et qui sollicite la contribution et la participation des uns et des autres à l’émergence de solutions qui puissent mettre le pays dans la stabilité et dans le sens du progrès», a-t-il affirmé.

Quant au président de la Plateforme pour le Changement, il a, lui aussi, dit avoir eu une discussion très importante avec le Premier ministre. «Nous avons beaucoup de convergence de vues sur les différents défis auxquels est confronté le pays actuellement. Nous avons exprimé notre disponibilité, notre engagement à accompagner le gouvernement et les autorités du pays afin que nous puissions apporter les solutions aux problèmes», a détaillé Moussa Sinko Coulibaly, tout en remerciant le chef du gouvernement pour ce déplacement.

Dans l’après midi, c’était au tour des cadres de la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) de recevoir le chef du gouvernement. Les échanges qui ont duré une trentaine de minutes, ont permis au Premier ministre d’exposer sur des sujets comme le découpage administratif en vue, le processus électoral et les réformes institutionnelles. La démarche a été bien accueillie par les dirigeants de la CODEM. «C’est une démarche que nous avions souhaitée», a confié le président du parti, Houisseini Amion Guindo à la fin de la rencontre. S’agissant du découpage administratif, il a indiqué que sa famille politique (la Coalition Forces Patriotiques) a déjà fait savoir sa position à travers une correspondance adressée au ministre de l’Administration territoriale. Tout de même, le parti reste fidèle à sa position, déjà connue, sur le processus électoral. Ainsi, Housseini Amion Guindo a, une fois de plus, regretté «l’interruption unilatérale» dudit processus.

En ce qui concerne les réformes institutionnelles, la CODEM semble être en phase avec le gouvernement. Elle reconnaît, en effet, la nécessité d’aller à ces réformes. Mais, pour le moment, le parti se réserve de tout commentaire. «Nous attendons le moment venu pour aviser sur la question», a déclaré M. Guindo qui s’est dit «satisfait de cette rencontre». Il a souhaité que ce «début de dialogue» soit consolidé, afin que les points de vue se rapprochent dans l’intérêt supérieur de notre pays.

Mercredi dernier, le Premier ministre avait rencontré les responsables du parti ADP Maliba sur les mêmes sujets. A l’issue des échanges, le président du parti ADP Mali avait félicité le gouvernement pour cette initiative.

Amadou Thiam avait invité le gouvernement à multiplier les initiatives d’échanges et de dialogue avec l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile en vue d’obtenir un consensus politique sur les défis majeurs du Mali. «Le dialogue politique que nous avons toujours souhaité a enfin débuté. C’est le seul gage pour pouvoir arriver à un consensus politique autour des sujets qui, en tout cas, concernent aujourd’hui la nation. Le Premier ministre, à travers cette démarche, fait preuve de beaucoup de sagesse», a-t-il indiqué.

Pour M. Thiam, la situation exceptionnelle dans laquelle vit le pays nécessite que tous les acteurs soient consultés. «Quand on prend le découpage territorial, c’est une approche qui vise surtout à rapprocher davantage l’administration des administrés, et qui prend en compte l’aspect spatial et territorial. Il est important de le noter, car ça va être un pan très important dans la décentralisation et le développement du pays. Au niveau de ADP Maliba nous sommes épris de paix, je crois que cette quiétude et cette décrispation du climat social ne peuvent passer que par le dialogue, un dialogue plus formel et plus inclusif qui permettra, à notre avis, de poser les jalons d’une sortie de crise», avait-t-il conclu.

Bembablin DOUMBIA
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