La Coalition Malienne pour la Cour Pénale Internationale (CM-CPI), a organisé du 6 au 8 novembre au Ministère de la Justice, un atelier pour informer et sensibiliser les acteurs de la chaine pénale du Mali sur le Statut de Rome et la coopération judiciaire internationale. C’était en présence de la présidente de la CM-CPI Mme Doumbia Mama Koïté
Selon la présidente de la Coalition Malienne pour la Cour Pénale Internationale (CM/CPI), de 2012 à 2013, le Mali a connu la pire crise multidimensionnelle de son histoire.
« Ce conflit a été d’une gravité extrême à tous égards de par ses actes criminels commis sur de paisibles populations civiles particulièrement les femmes, les filles et les enfants », a expliqué Mme Doumbia Mama Koïté. Pour réussir la paix durable dit-elle, il est plus qu’indispensable que justice soit rendue après tant de souffrance et d’humiliation.
« C’est pour cette raison que pendant cette sombre et douloureuse période de notre histoire est née en novembre 2012, notre coalition nationale composée de 27 organisations de défenseurs des droits de l’Homme pour lutter contre l’impunité et promouvoir les droits humains », a ajouté la présidente. Avant de souligner que la Coalition Malienne pour la Cour Pénale Internationale est une organisation de droit malien affiliée à la coalition africaine et à la coalition mondiale à New-York avec un statut consultatif auprès des nations unies et du conseil de sécurité.
« Après des formations avec les journalistes, les représentants des organisations de la société civile, les députés de l’Assemblée Nationale et les administrateurs de la présidence de la République et du gouvernement, nous voici avec vous acteurs de la chaîne pénale du Mali pour la 2ème fois avec un groupe précédent pour cette importante session du donner et du recevoir autour de cet instrument de la justice internationale », a indiqué Mme Doumbia Mama Koïté. Pour qui, le statut de Rome définit les crimes internationaux sur lesquels, la cour a un pouvoir juridictionnel dont les crimes de génocide, les crimes de guerre, les crime contre l’humanité ainsi que les crimes d’agression.
Pour elle, la Cour Pénale Internationale (CPI), créée par la convention de Rome du 17 juillet 1998 est une juridiction permanente, destinée à punir les crimes les plus graves contre le droit humanitaire international et à juger les criminels qui ne peuvent être jugés dans leurs propres pays.
Boubacar Mahamane Touré, représentant du Ministère de la Justice dira que cette formation permettra à coup sûr de mieux approprier le cadre juridique de la justice pénale internationale. Selon lui, les praticiens seront dotés des différents textes nationaux et les conventions sur la justice pénale internationale.
« La Cour Pénale Internationale n’intervient qu’à la demande du gouvernement du Mali, au nom des principes de complémentarité et de subsidiarité. Vous aurez à discuter de l’ensemble du paysage de la justice pénale internationale, de la justice transitionnelle et de l’identification de la complémentarité entre les différents modes de justice notamment la justice institutionnelle, la justice pénale internationale et la justice transitionnelle », a ajouté M. Touré. Avant de souligner qu’un atelier de ce genre est le bienvenu et permettra de mieux outiller les participants dans l’appropriation des différents instruments et mécanismes juridiques utilisés par la Cour Pénale Internationale en vue de contribuer efficacement à leur mise en œuvre au Mali.