Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Boua Ni Sogoma
Publié le samedi 10 novembre 2018  |  Aujourd`hui
Lancement
© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
Comment


Bonjour Kôrô Président et qu’Allâh SWT nous éloigne de Satan et dans sa Miséricorde déverse sur notre pays paix des cœurs et des esprits, stabilité et bonheur. Nous voilà à quelques mois de l’élection présidentielle qui suscite encore hélas colère, haine cécité intellectuelle chez ceux qui en contestent encore et toujours les résultats.


le camp de cette même opposition se fissure de jour en jour et malgré tout, les caciques trouvent toujours à raviver la flamme par des changements de sigles : de CDR (Collectif de défense de la République) à CSD (Convention pour la sauvegarde de la démocratie), etc. Vos opposants ne vous laisseront pas de répit, ils chercheront par tous les moyens à vous déstabiliser. Ils s’infiltreront dans toutes les sphères de votre société pour “pousser” nos populations à se révolter souvent contre un rien, simplement pour troubler le climat social et pour pouvoir dire que vous êtes “incapable” de diriger le pays.

La démocratie est aussi cela et je suis d’accord que leur comportement nous évite les erreurs et les conséquences d’un certain “unanimisme” que nous avions connu il y a peu et qui a enfanté la situation de mars 2012 où des hommes de troupe, avec à leur tête un capitaine, ont réussi à la suite d’un simple mouvement de contestation à renverser un régime que l’on croyait solidement installé sans que quelqu’un puisse lever le petit doigt.



Kôrô Président laissez-donc cette opposition se manifester, mais dans les limites du droit, de la légalité parce qu’elle reste aussi et surtout le baromètre de la santé de notre démocratie qu’avec eux vous avez construite pendant de longues années.

Seulement voilà qu’au fur et à mesure que le pays se stabilise et que les institutions fonctionnent normalement, les langues se délient et distillent tous les jours de nouvelles informations ou de nouveaux renseignements sur l’avant-élection et sur tout ce qui a pu être fait pour que cette élection n’ait pas lieu pour contraindre le président sortant à “démissionner” au terme de son mandat et peut-être à s’exiler avec sa famille et ses proches comme ce fut le cas de son prédécesseur.

Tout aurait été préparé pour cela et dans ce scénario-catastrophe le président de l’Assemblée Nationale assurerait la présidence du pays pendant une période transitoire dont on connait mal la durée et l’aboutissement.

La mayonnaise avait tellement pris que nous avons assisté :

A l’hésitation du président IBK à se déclarer candidat à sa propre succession. Ce qui a semé le doute dans l’esprit de bons nombres de Maliens qui s’étaient préparés à aller en campagne pour lui.
Comme on le dit en français : on ne peut pas être plus royaliste que le roi – et en bamanan : “quand tu demandes qu’on t’aide à tuer ton lion, il faudrait que tu en tiennes toi-même la tête”.

Et comme le chasseur de lion ne semblait pas être prêt à aller à la chasse, les autres “donso et donso ngoni” étaient obligés d’attendre et de ronger leurs freins.



Ce qui du reste a eu comme conséquence le déploiement de tous ces efforts titanesques que le candidat IBK a déployés pour parcourir le monde et battre campagne.

Ceux qui croyaient en l’impossibilité d’organiser les élections à date, ont poussé certains ministres du gouvernement qui ont bu le calice avec IBK pendant plus des deux tiers du mandat à démissionner à quelques jours du début de la campagne.
Tout semblait prévu pour une autre transition mettant notre pays au ban de la communauté internationale.

Le Collectif des partis de l’opposition s’est vite agrandi avec de nouveaux candidats, de nouveaux partis et de nouveaux mouvements de la société civile pour un dessein inavoué mais comme un secret de polichinelle, les raisons avaient déjà fait le tour du monde, du moins du marigot politique.

Les professionnels de la déstabilisation n’avaient malheureusement pas un plan “B”qu’ils auraient pu actionner si le plan “A” venait à échouer. Dans la situation de ni guerre, ni-paix, où tout pouvait basculer à tout moment et amener notre pays vers des destins incertains, les patriotes : les vrais patriotes se sont mobilisés pour une fois pour exiger que les élections aient lieu et quel qu’en soit le prix. La communauté internationale dont la position n’était pas non plus très claire n’a pas cru devoir mettre la main à la poche pour financer l’élection présidentielle. Peut-être était-ce là aussi un moyen de pression pour obliger les autorités à repousser les dates des scrutins mettant ainsi le président de la République dans une situation d’illégalité, parce que ne pouvant plus rester au pouvoir après la fin légale de son mandat ?

Il y a eu aussi la position de certains chefs religieux qui se sont nettement démarqués du pouvoir en place avec toutes les arguties possibles et inimaginables de la part de ceux-là qui vous enseignent à connaître Dieu et à ne le confondre avec rien d’autre que Lui-Même. Ils sont sortis à visage découvert via les réseaux sociaux pour pointer du doigt ceux sur qui leur choix portait. Toute chose qui n’a rien à voir avec Dieu.

Que représentent-ils désormais aux yeux de ceux qui les assimilaient à des prophètes (astafouroulaye). Toutes leurs prédications sont devenues désormais de vaines incantations. C’est pourquoi, il serait sage que chacun reste à sa place. Que le politicien reste politicien et que le religieux demeure un homme de foi et de Dieu même si par ailleurs le religieux et le politicien sont des citoyens à part entière et qui ont le droit d’exercer leur droit de vote mais dans les urnes.



Il y a eu aussi un homme dont l’attitude est sortie de l’ordinaire tant les Maliens toutes tendances politiques et religieuses confondues ont été estomaqués par son changement d’attitude. Il a été longtemps considéré comme le “Diabré” malien sur les épaules duquel reposait l’espoir de milliers ou de millions d’hommes et de femmes de l’intérieur et de l’extérieur.

Animateur le plus écouté d’une radio de la place, il était adulé et craint. Et pendant longtemps, il avait été pris au sérieux par et le pouvoir et l’opposition. Les informations qu’il distillait sur la gestion de certains services publics étaient toutes vraies, ce qui pose la question de la source de ces informations et de l’identité des informateurs qui ne peuvent être que des cadres de l’administration par les mains desquels passent ces informations. Même si ces agents ne sont pas de l’opposition, ils ne portent pas trop non plus le pouvoir dans leur cœur. C’est pourquoi le jeune activiste ne pouvait être inquiété par les services de renseignements.

L’on se pose tout de même la question comment l’animateur-vedette de cette radio de la place vivait et de quelles ressources ?

Alors qu’il n’est ni fonctionnaire, ni commerçant et on ne lui connait aucun boulot déterminé qui puisse lui procurer voitures et autres biens matériels qui seront connus de ses admirateurs un jour. N’oublions pas tout de même qu’il reste fils d’ancien ministre d’IBK. J’admirai personnellement son courage, son audace devrais-je dire. Et s’il était resté dans sa ligne éditoriale primaire, il y avait de forte chance qu’il serait un jour Emmanuel Macron du Mali. Malheureusement et pour des raisons que je cherche encore pour justifier son “attitude”, il est resté versatile, changeant d’avis et de conviction entre Boua et ses Soumi et Tiébilé.

Il a affirmé sur les réseaux sociaux qu’il préférait Boua à Soumi et Tiébilé Dramé dont le sein contiendrait le virus de la fièvre Ebola, pour se retrouver par quel miracle je ne sais pas, directeur ou membre de la cellule de communication de la campagne de ces hommes qu’il avait jetés aux orties quelques jours auparavant.

Le psychodrame a atteint son paroxysme le jour où il a tenu une conférence de presse pour dire à la face du monde que son contrat avec le camp de l’opposition était arrivé à terme et qu’il allait retourner à sa passion originelle d’homme de la société civile.



Et voilà des jeunes ou un échantillonnage de jeunes qui devraient bâtir demain notre pays et être des exemples pour les générations futures. Je pense que le film de cet activiste tire vers sa fin.

Je reste encore dubitatif sur la démission de deux anciens ministres du gouvernement de Kôrô Président pour m’interroger sur la morale à en tirer. Est-ce cela le comportement normal d’un homme politique normal ?

Je ne sais pas comment on peut accepter d’être membre d’un gouvernement pendant quatre années et plus sur un mandat de cinq ans et claquer la porte de ce même gouvernement quelques jours avant une élection présidentielle ? Et avec quels arguments ou prétextes qui vaillent.

C’est vrai que l’homme politique n’a de conviction que pour son intérêt, tout le reste est superfétatoire. Il migre d’un parti à un autre sans état d’âme. C’est pourquoi de quatre ou cinq formations politiques au départ de notre ère démocratique (l’US-RDA – le PSP – l’Adéma – le Cnid – l’UFD) nous nous retrouvons avec près ou plus d’une centaine.

Des partis sont souvent et simplement représentatifs de familles, alors que dans les plus vieilles démocraties on ne compte qu’une dizaine de partis au maximum. Et tant qu’il en sera ainsi, les clivages interpersonnels, interethniques, inter-clanique ne se rétréciront jamais – et l’unité que nous recherchons ira à-vau-l’eau du fait des divergences politiques et ou idéologiques.

Kôrô Président je crois que Dieu est avec vous ! Il a mis sur votre chemin l’Enfant de Gao, ce journaliste de formation et qui est un des acteurs de la révolution de 1991. Il a cogité avec vous autres la stratégie à mettre en place pour faire tomber le général Moussa Traoré. Ayant porté le parti Adéma sur ses fonts baptismaux avec tous les caciques de l’Adéma-Association, Soumeylou Boubèye Maïga, malgré tout ce qu’on dit de lui est, et reste un patriote, un vrai, celui qui a toujours su mettre le Mali au-dessus de tout.

Son choix pour conduire les dernières actions gouvernementales des derniers jours de votre premier mandat, relève d’une lucidité incroyable. Peut-être aussi en bon malinké, un des “voyants” du Mandé vous l’aurait conseillé ?

En tous les cas, il fallait la poigne, l’intelligence et le savoir-faire d’un homme comme SBM pour conduire ces élections de tous les risques et de tous les dangers, pour déjouer tout ce plan machiavélique mis en place pour qu’il n’y ait pas d’élection et pour refuser que même le fichier électoral soit imprimé au Mali, et même en Afrique où il serait possible, par le jeu des amitiés et des alliances avec les opposants d’ailleurs de tout tripatouiller et d’en faire prendre la responsabilité par le pouvoir.

SBM se révélé l’homme de la situation et nul autre que lui ne pourrait réussir ce pari d’organiser l’une des élections les crédibles, les plus transparentes de toute l’ère démocratique du Mali. Et là aussi Kôrô Président, pour décrédibiliser la même élection, les ennemis du Mali ont mis le feu au centre du pays en opposant les Peuls aux Dogons, deux peuples liés par l’histoire, la géographie et les liens de sang, pour que simplement l’élection ne puisse pas se tenir dans cette zone après qu’ils eurent échoué à embraser le Nord. Comme on le dit, même si l’on vous fauche les pieds tant que vos mains sont tenues par Dieu, vous êtes sûr de ne pas tomber. C’est parce que vous êtes homme de Dieu que vous avez voulu pardonner à tous ceux qui vous ont fait du mal et même à ceux qui ont voulu faire du mal au Mali qui est au-dessus de tout. Car comment comprendre qu’en citoyen, qu’en patriote on soit amené à toutes ces déviances aveugles dans le seul dessein d’accéder au pouvoir même s’il faut marcher sur les corps de vos concitoyens. Il eut fallu à un certain moment, la moindre étincelle pour embraser tout le pays. Et c’est en cela que j’ai eu peur de l’homme politique. Certains de cette même opposition ont vite compris le danger vers lequel basculait notre pays. Ils ont donc choisi de changer de camp et de se détourner de ce qui, à leur insu, avait été préparé contre leur pays, leur peuple. Car on sait toujours quand commence une guerre mais jamais quand et comment elle se termine.



Nous n’avons pas besoin chez nous au Mali de connaître et de vivre ce que les Rwandais, les Centrafricains et d’autres nations africaines ont connu. Que Dieu nous en éloigne et tous ceux qui, pour des raisons ou pour d’autres chercheraient à nous conduire vers ces exemples trouveront sur leur chemin la détermination du peuple à sauver et à sauvegarder le Mali, notre bien commun.

Kôrô Président, homme du peuple que je suis, je me dois de vous rapporter ce que la majorité silencieuse qui a voté pour vous raconte en vrai ou en faux :

Kôrô Président cette majorité silencieuse croit en ce qu’on lui raconte et surtout si ses informations sont issues de milieux intellectuels et/ou proches d’une certaine autorité.

Les temps sont durs et même très durs. L’argent ne circule plus et les caisses de l’Etat seraient quasiment vides et que l’Etat aurait par anticipation, encaissé les taxes et impôts de 2019. Ignorance lorsque tu nous tiens. C’est pourquoi l’école malienne est en panne depuis la rentrée scolaire. Les nouveaux admis au DEF ne sont pas orientés et attendent encore et toujours à la maison qu’on leur indique l’école à laquelle ils sont orientés. L’Etat doit plusieurs milliards aux écoles privées et l’école publique, par solidarité, a fait débrayer les élèves des écoles publiques.
Les retraités (il s’agit de ceux de la fonction publique) depuis quelques mois avant l’élection présidentielle connaissent des retards dans le paiement de leur pension eux qui ont tout donné à leur pays, ils ne méritent pas qu’ils soient les oubliés de la nation.

Il y a eu la grève des magistrats qui plonge notre système judiciaire dans une situation innommable. Il paraît que le gouvernement avait accepté certaines de leurs revendications qu’il récuse aujourd’hui. Et s’il s’avère que c’est encore la situation financière du pays qui a amené l’Etat à se “dédire”, je pense qu’on aurait pu expliquer cela à nos hommes de droit, qui n’auraient pas autant durci et même radicalisé leur position. Nous sommes tous fils de ce pays et personne d’autre ne viendra le bâtir à notre place.
Aujourd’hui, tout le monde souffre de la situation : ceux qui sont en liberté et qui ont besoin d’acte administratif et pire pour ceux qui croupissent dans les violons des commissariats et des brigades de gendarmerie et dans les prisons du pays en attente de leur jugement.

Il y a eu aussi, outre la grève des DFM et des menaces de grève d’autres secteurs du public et du privé, les marches de protestation contre le nouveau découpage administratif qui, à mon avis n’est pas tombé du ciel. Il doit avoir été cogité, discuté, réfléchi, pendant de longues années par des commissions d’experts, des historiens, des géographes, des politologues, des ethnologues, des sommités du savoir, etc.

Et si aujourd’hui ce travail est contesté même par une frange de nos populations, c’est qu’il pose problème et qu’il faille le revoir en tenant compte cette fois-ci de l’avis du peuple, du peuple vrai celui qui connait le Mali dans ses origines et dans ses composantes socioculturelles.

Même moi Kôrô Président, je proteste contre ce découpage qui a omis Niono qui restera cercle alors qu’un seul arrondissement de cette circonscription est plus grand et plus dense en population que certaines communes qui ont été érigées en région.



Niono est l’un des poumons économiques du Mali, on le sait et pourquoi vouloir le garder coûte que coûte sous la tutelle de Ségou ? Il en est de même pour des communes comme Boni qui était déjà cercle pendant la colonisation et qui se fera coiffé par Hombori. Les exemples sont nombreux et il ne sera pas superfétatoire que vous réunissiez encore une fois autour non pas de la seule question, mais de tous ces problèmes qui petit à petit nous assaillent et nous empêchent de nous consacrer à l’essentiel.

Le panier de la ménagère dépérit de jour en jour. L’oignon coûte les yeux de la tête, le kilo du gaz butane a augmenté parce que l’Etat qui le subventionnait doit des milliards aux sociétés pourvoyeuses de ce combustible, dit-on, le riz coûte aussi cher, tout est finalement cher.
Ce n’est pas facile de “recréer” le Mali mais je sais que malgré la présence de “taupes” au sein de certains organes de décision comme votre gouvernement et qui ne manquent pas d’astuces et de stratagèmes pour pousser votre peuple et tous les jours contre vous et contre vos actions. Vous aurez les ressources morales nécessaires pour mettre le peuple en conclave pour trouver avec lui-même et en lui-même les solutions idoines aux problèmes de la paix et de la sécurité qui passent obligatoirement par une “analyse-bis” et en profondeur du Pacte pour la paix au Mali, à celui du découpage administratif, à la cherté de la vie et à tout ce qui freine le développement socio-économique et culturel de notre pays. Des solutions à certains de ces problèmes sont en passe d’être trouvées notamment le cas des écoles privées, les orientations, etc. je reste convaincu que malgré la pression que ces “autres” exercent sur vous, vous réussirez à sauter les “handicaps” posés sur votre chemin.

Bien que vos adversaires continuent de secouer le cocotier et si vraiment ils portent le Mali dans leur cœur comme ils le disent, ensemble nous devrons avoir pitié de notre pays et lui éviter de nouvelles hémorragies.

Kôrô Président la majorité qui vous a réélu est avec vous et restez fort de cette légitimité. Faites en sorte que les adversaires n’aient pas raison. Qu’Allâh bénisse le Mali

Mamoutou KEITA

Commentaires