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Gao : journée porte ouverte sur le SRI à FORGHO
Publié le lundi 12 novembre 2018  |  L’Essor
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La Direction régionale de l’agriculture de Gao, en partenariat avec le Centre d’innovations vertes pour le secteur agro-alimentaire (CIV) de la coopération allemande au développement (GIZ), a organisé, jeudi dernier, une journée porte ouverte sur le Système de riziculture intensive (SRI). La parcelle vitrine n°10 de feu Abdoul Aziz Moussa à Forgho Almata (dans la commune rurale de Soni Ali Ber) a servi de cadre à cette activité présidée par le chef du bureau statistiques suivi-évaluation et communication à la Direction régionale de l’Agriculture, Soumana Koïta. Y étaient également présents, l’assistant pour la diffusion des CIV, Karamoko Sanogo, le directeur régional du Génie rural, Drissa Keita, le maire de la commune Soni Ali Ber, Abdoul Razack Y. Maiga, ainsi que plusieurs paysans.

Les spécialistes ont indiqué que le Système riziculture intensive a le même principe que l’irrigation générale. Cependant, son importance est qu’il permet de produire des quantités importantes à l’hectare cultivée, en plus de l’économie d’engrais, d’eau et de semences. Exemple : un paysan peut récolter 2 à 3 tonnes par hectare en maitrise totale de l’eau et pourra obtenir 5 à 6 tonnes en riziculture intensive.

Le Système de riziculture intensive est une de ces techniques innovantes qui a fait ses preuves dans des pays comme le Mali, Madagascar, l’Inde, le Vietnam. Ainsi, la Direction nationale de l’Agriculture à travers les directions régionales collabore avec la GIZ pour la diffusion du SRI et sa combinaison avec d’autres technologies dont le Placement Profond de l’Urée et les bio fertilisants (organova, fernova, biostimulant).

Les résultats obtenus sont assez positifs, soit un rendement moyen 7,5 tonnes par hectare avec un taux de croissance qui varie de 40 à 50% par apport au rendement moyen dans les PIV et un rendement moyen 2,5 tonnes par hectare dans les bas-fonds.Bachourou Abdoul Aziz Maiga, un des producteurs pratiquant le SRI, témoigne qu’il y a une grande différence entre le SRI et la pratique conventionnelle, notamment en termes de semence. «Avec le SRI, il repique un hectare avec 8 kg alors qu’avec la pratique conventionnelle, c’est plus de 40kg. Et par rapport au repiquage avec le SRI, il repique 1 plan par poquet contre 2 à 4 plans par poquet à la pratique conventionnelle », dit-il. Aussi, le SRI est économique en termes d’eau. « J’invite mes camarades paysans à pratiquer le SRI, car ça apporte plus que la méthode conventionnelle», a conseillé le producteur Bachourou Abdoul Aziz.

Le maire de la commune de Soni Ali Ber, Abdoul Razack Maïga, dira que sa commune possède 22.000 ha irrigables et compte 108.000 agriculteurs éleveurs, pêcheurs et agro-pêcheurs. Ici, avec le Système de riziculture intensive et le PASSIP, les conditions de vie des paysans ont été améliorées et aujourd’hui ils ne vont plus à l’exode parce qu’ils parviennent surtout à économiser. Il a invité les techniciens de l’agriculture et leurs partenaires à consolider cette pratique et à accompagner les agriculteurs afin que l’agriculture nourrisse son homme.

Le chef de division conseil/vulgarisation agricole à la Direction régionale de l’Agriculture et point focal du CIV, Issouf Mohamed Maïga, a également mis en exergue les avantages du SRI qui «utilise peu d’eau et peu d’engrais organique». L’assistant pour la diffusion des CIV, Karamoko Sanogo, a indiqué que l’objectif de cette journée porte ouverte est d’aller à un programme national du système de riziculture intensive. Aujourd’hui, a-t-il soutenu, «nous pouvons dire que le riz fait parti de l’aliment de base des populations de notre pays, mais il s’avère que dans la culture de ces céréales, les paysans sont confrontés à des problèmes d’ordre climatique et environnemental. Raison pour laquelle nous avons jugé nécessaire d’apporter des techniques et technologies innovantes qui permettent de prendre en compte les aspects environnementaux et climatiques et d’augmenter la production des agriculteurs».

Abdourhamane TOURé

AMAP-Gao
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