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L’Indépendant N° 3287 du 27/6/2013

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Soumaïla Cissé face à la presse gabonaise : « Je ferai des réformes pour que le gouvernement et l’Assemblée nationale soient constitués de 30% de femmes et de jeunes »
Publié le jeudi 27 juin 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par A.S
Election présidentielle 2013 : le candidat Soumaïla Cissé au Palais de la culture à Badalabougou
Dimanche 09 juin 2013. Palais de la culture. Badalabougou


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Après la rencontre qu’il a eue avec les quelque 7 000 militants et sympathisants de son parti à Libreville, le lundi dernier, le candidat de l’URD à l’élection présidentielle du 28 juillet prochain, Soumaïla Cissé a été interrogé par la presse gabonaise sur plusieurs questions d’actualité. Le récit de notre envoyé spécial.



Soumi Au cours de ce périple de cinq jours qui l’a conduit dans cinq pays, le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé a animé, à l’étape du Gabon, une conférence de presse à l’hôtel Méridien où il résidait avec l’ensemble des membres de sa délégation. Entouré de quelques membres de la direction de son parti et de son directeur de campagne pour le Gabon, le candidat de l’URD s’est prêté, une heure durant, aux questions de nos confrères de la presse gabonaise, au nombre d’une trentaine de la presse écrite, en ligne et audiovisuelle.





Dans un exposé liminaire, Soumaïla Cissé a dit, parlant du Mali, que « nous sommes dans un pays qui essaie de sortir d’une crise difficile. D’abord on a connu une crise militaire profonde qui est en voie de solution « . Pour lui, il y a aujourd’hui un autre défi à relever, à savoir la paix sociale, la réconciliation nationale. Ce à quoi, a-t-il dit, le gouvernement du Mali s’attèle avec l’aide de la CEDEAO et de la médiation burkinabè. Il faudra maintenant, a-t-il souhaité, qu’un dialogue fécond s’établisse dans la durée et que les communautés se retrouvent le plus rapidement possible. L’autre préoccupation majeure, selon lui, ce sont les prochaines élections qui doivent permettre au pays de revenir à une vie politique normale par l’élection d’un président de la République et la mise en place d’un gouvernement légitime. En attendant l’ouverture de la campagne électorale en début juillet, » nous sommes en train de faire le tour en Afrique Centrale où j’ai déjà été au Congo à Pointe Noire et à Brazzaville, à Kinshasa en RDC, à Malabo et à Bata en Guinée Equatoriale et maintenant à Libreville où on a été très bien accueilli par la communauté malienne vivant au Gabon « , a-t-il souligné.



A la question d’un confrère gabonais qui se demande s’il ne fallait pas d’abord pacifier et réunifier le pays pour ensuite organiser des élections, Soumaïla Cissé a répondu en ces termes : » On ne peut pas attendre que tout soit nickel pour organiser des élections et cela quel que soit le pays. Ce qu’il faut, c’est qu’il y ait la transparence et des chances égales pour tous…Après cela, il sera beaucoup plus facile de résoudre les problèmes qui se posent au pays.





Tous les protagonistes sont unanimes sur cette question. Il n’y a pas d’élection sans Kidal et je m’apprête, d’ailleurs, à aller très bientôt à Kidal…« . Répondant à une question relative aux multiples agressions dont des journalistes ont été victimes après le coup d’Etat, Soumaïla Cissé a, une fois de plus, rappelé le rôle important que joue la presse dans une démocratie et la liberté dont elle doit jouir. » Il y a une aide publique à la presse au Mali qu’il faudra certainement augmenter. Mais il s’agira aussi d’aider la presse malienne à mieux se former « , a dit Soumaïla Cissé.



Le candidat de l’URD a également insisté sur le fait qu’il faut que les institutions républicaines soient fortes, c’est-à-dire la présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, l’Armée mais aussi la société civile. Il nous faut, selon lui, une justice respectée et équitable. Voilà, a-t-il dit, les vraies institutions autour desquelles, il faudra bâtir le pays et conforter la démocratie. A la suite de cela, il faut, a-t-il insisté, que ces institutions ne soient pas dévoyées. L’autre pilier qu’il a promis de renforcer, « c’est la société civile qui sera forte, responsable afin quelle puisse, quelque part, jouer le rôle de contre-pouvoir « . Il y a aussi, selon lui, comme priorité, la promotion d’une économie forte basée sur nos ressources et qui créé des emplois, principalement, pour des Maliens. Parmi ses engagements, il a promis l’amélioration des services sociaux de base, à savoir, entre autres, la santé, l’assainissement, l’accès à l’eau et au logement.



L’un des piliers de son programme, a-t-il dit, concerne principalement les jeunes et les femmes. Il s’agit, selon le candidat de l’URD, de mieux prendre en charge leurs problèmes et préoccupations. Surtout qu’avec les nouvelles technologies, les générations actuelles sont mieux outillées, mieux informées et peut-être même plus intelligentes. Elles ont, de ce fait, besoin d’être plus responsabilisées, d’après le conférencier. Quant aux femmes de manière plus spécifique, elles sont aujourd’hui beaucoup plus instruites, plus responsabilisées et participent de façon active à la vie politique et sociale. C’est pourquoi, le candidat de l’URD veut, s’il est élu président de la République, procéder à des réformes en faveur des femmes et des jeunes afin que ces deux couches soient représentées à hauteur de 30% au gouvernement et à l’Assemblée nationale.



Cette conférence de presse, suivie d’un déjeuner, a été la dernière activité du séjour librevillois de Soumaïla Cissé au Gabon qui a regagné le bercail, après un bref séjour sur le chemin du retour, dans la capitale ghanéenne, Accra. Là, c’est le légendaire joueur de foot, Abedi Pélé qui l’a reçu en bas de la passerelle de l’avion spécial affrété pour la tournée.

Mamadou FOFANA

Envoyé spécial

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