Contrairement aux autres leaders politiques, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé a adressé une fin de non-recevoir au Premier ministre. Les raisons de ce refus sont complexes, notamment la question de la légitimité de la première institution qu’est le Président de la République.
En prélude aux réformes politiques et institutionnelles (projet de découpage territorial) et de la tenue de la conférence sociale, le Premier ministre a entrepris une série de rencontres avec les forces politiques et sociales du pays. L’objectif est d’asseoir les conditions du consensus le plus large possible et la sérénité requise pour mener à bien les reformes politiques, institutionnelles et administratives indispensables au développement et à la stabilité de notre pays.
Après avoir reçu les représentants des forces sociales à la Primature, le PM a décidé d’aller à la rencontre des leaders politiques pour débattre de la nécessité de ces réformes et l’instauration d’un dialogue national entre acteurs afin de sortir le pays de cette crise qui n’a que trop duré.
A cet effet, déjà le Premier ministre a rencontré plusieurs responsables de la classe politique malienne, notamment Modibo Sidibé des Fare Anka wili, Choguel Kokala Maïga du MPR, Amadou Thiam de l’ADP Maliba, Moussa Sinko Coulibaly, Housseini Amion Guindo dit Poulo de la CODEM, Mohamed Aly Bathily des APM etc.
Par contre la demande officielle du PM adressée à Soumaïla Cissé de l’URD pour une rencontre le 9 novembre au siège de l’URD n’a pas eu de réponse favorable. Le président de l’URD et chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé a adressé une fin de non-recevoir au Premier ministre.
Selon le chef de file de l’opposition, les concertations régionales sur le projet de redécoupage administratif sont une fuite en avant : « Elles sont improvisées et sèment les germes de la division, des tensions et des conflits entre les communautés. Nous n’y participerons pas ».
Les raisons de ce refus sont nombreuses. Le chef de file de l’opposition pense que dans les circonstances particulièrement graves que traverse le Mali tout dialogue politique doit être, d’abord, focalisé sur la question de la légitimité des institutions, notamment de la première institution qu’est le Président de la République.
Selon lui, la mission de la CEDEAO à Bamako aurait émis des réserves concernant le bon déroulement de l’élection présidentielle: « sur l’impératif de rétablir au préalable un climat de confiance réciproque pour faire face efficacement aux multiples et importants défis à venir ». Soumi estime qu’il faudrait au préalable débattre de la légitimité du Président de la République.