Recherché par le Commissariat du 13è Arrondissement en vertu d’un mandat d’amener, le fils ainé de San Zou, puisque c’est de lui qu’il s’agit, reste introuvable depuis 4 mois. Il est soupçonné de faits d’escroquerie d’une somme estimé à 130 millions de nos francs. S’il est encore au Mali, c’est que l’héritier du richissime pétrolier devrait être un fantôme pour échapper aussi habilement à la vigilance des limiers.
En effet, sur fond d’une affaire foncière remontant à novembre 2017, un mandat d’arrêt a été délivré selon nos sources à son encontre par un juge d’instruction du Tribunal de la commune VI de Bamako.
Le témoignage de la victime
Checkna Demba confie avoir acquis « En novembre 2017, dans le cadre de la confiance totale, des titres fonciers avec un certain Tidiane Daff, lequel les tient lui-même de M. Idrissa Traoré ». Cependant, malgré le paiement de la totalité du prix convenu, le vendeur Idrissa Traoré a gardé par-devers lui les originaux desdits titres, a-t-il poursuivi avant d’ajouter que c’est à la suite d’une action en justice intentée par l’acquéreur intermédiaire contre lui qu’il a préféré s’engager à la restitution de la somme perçue au compte des titres au lieu de céder la marchandise. Et il a fallu l’implication de son père en personne pour qu’il soit mis en liberté. «Ce dernier s’est personnellement engagé à me rembourser la somme perçue par son fils auprès de Tidiane Daff, sauf qu’entre temps lesdits titres ont changé de propriétaire devant la loi malienne.
« Pour valoir ma propriété sur les deux titres, j’ai adressé une demande de prénotation au Directeur national des domaines et du cadastre aux fins de faire obstacle à toute opération juridique concernant les titres sans mon accord – et pour quelque fin que ça soit – jusqu’à ce qu’il en soit autrement décidé. C’est quand il a procédé au morcèlement des deux titres fonciers n° 76241 et 76242, dont il n’était plus le propriétaire, que j’ai avisé la Brigade de la gendarmerie de Baguinéda, l’autorité policière compétente en la matière parce que les titres litigieux en question relèvent du domaine de Kabalan-Coro», expliquer Cheickna Demba en déplorant que la gendarmerie n’ait pu mettre la main sur lui : «C’est alors que je me suis tourné vers le tribunal. Et trois mois après, il reste encore introuvable.
Je m’adresse aux autorités politiques et administratives notamment en charge du foncier afin qu’ils me mettent dans mes droits, à travers une annulation des titres issus du morcellement des deux titres fonciers n° 76241 et 76242, d’une superficie globale de 8h50a sise à Kabala-Coro, à défaut d’avoir mes 130 millions de F CFA»