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En un mot : Le suspect n°1 est du MNLA
Publié le mardi 13 novembre 2018  |  L’Indicateur Renouveau
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
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Dans l’assassinat des deux journalistes de RFI à Kidal, le nom de Baye Ag Bakabo a été cité et il est jusqu’ici présenté comme le suspect n°1. Pourtant, l’intéressé n’a jamais été inquiété et jouit d’une totale liberté de mouvement dans plusieurs pays, notamment l’Algérie.





Qui est réellement Baye Ag Bakabo ? L’homme est un élément du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). A la faveur de la signature de l’accord préliminaire de Ouagadougou, Baye tout comme d’autres combattants du MNLA étaient cantonnés à la Maison de jeunes de Kidal. Mais, la donne a changé en 2014 lors de la visite mouvementée du Premier ministre d’alors, Moussa Mara.

Comment quelqu’un qui devrait être dans un camp de cantonnement se retrouve dans la nature, enlève et tue les journalistes ?

Le hic est que les deux journalistes ont été traqués au sortir d’une interview avec une tête pensante du fameux “Azawad”, Ambery Ag Rhissa pourtant qui n’a jamais été cité, ni attendu dans le dossier. Pour éclairer cette affaire, Paris gagnerait à trouver des réponses à certaines questions.

Quel a été le rôle joué par les forces françaises ?

Quels ont été les rapports entre les deux journalistes tués et les militaires français avant l’incident ?

Où en sommes-nous avec la première version de l’affaire qui parlait d’hélicoptère français ayant pourchassé les preneurs d’otage ?

Plus qu’hier, aujourd’hui l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon cache bien le jeu trouble du MNLA. Peut-être que la vérité se trouve à Paris et n’est pas à son avantage. D’où la diversion qui consiste aujourd’hui à mêler le nom du Premier ministre malien à cette sordide affaire cinq ans après le drame.

DAK

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