Longtemps restée silencieuse, la population de la Commune urbaine de Bla s’est faite entendre hier lundi 12 novembre 2018 sur le nouveau projet portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions. Pour protester, le conseil local de la jeunesse du cercle de Bla et plusieurs organisations de la société civile ont bloqué le trafic pendant 7 heures d’horloge.
La colère est montée d’un cran hier à Bla. Le conseil local de la jeunesse du cercle de Bla et plusieurs organisations de la société civile ont manifesté contre le nouveau projet portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions. Pendant 7 heures d’horloge, les jeunes ont bloqué les trois principales entrées de la ville. Des milliers de véhicules des sociétés de transport et des particuliers n’ont pas pu traverser à la ville. La revendication se résume à la seule volonté de faire de la ville une région pour donner une nouvelle dynamique à son développement.
Dans une déclaration lue par le président du conseil local de la jeunesse du cercle de Bla, Bémin Sanogo, les jeunes ont exigé l’érection du cercle de Bla en région. Le conseil informe que le projet portant création des collectivités territoriales de cercles et de régions fragilise le cercle de Bla en le divisant entre deux régions : Koutiala et San. Alors que le découpage des collectivités doit être inclusif et prendre en compte les aspirations des populations. “Ce morcellement de Bla entre les régions de Koutiala et San sera un échec total sur le plan économique et social que la population a bâti durant 40 ans. Donnez-nous notre région. Cette initiative répond à la volonté de la population de Bla”, a confié M. Sanogo.
Selon les manifestants, à partir de ce morcèlement des 17 communes, Bla ne se retrouvera qu’avec seulement 9 communes.”Beguené, Bla, Diéna, Dougouolo, Falo, Kéméni, Niala, Tiémena et Touna. Les autres communes du cercle à savoir Samabogo, Somasso, et Diaramana, se dirigent vers Koutiala et au même moment Yangasso, Fani, Kazangasso, Korodougou, Koulandougou se retrouvent dans la nouvelle région de San”, indique un manifestant.
Pis, les manifestants accusent des personnalités politiques, notamment le ministre des Transports, Soumana Mory Coulibaly, l’honorable Harouna Traoré et ses colistiers de n’avoir pas été plus volontaristes. Contre la volonté populaire, ces personnalités se retrouvent parfaitement dans la décision d’être rattaché à San. Plus loin, ils estiment que cette volonté est motivée dans le seul but de préserver leur profit. C’est pourquoi Soumana Mory Coulibaly, l’honorable Harouna Traoré et ses colistiers sont à la manœuvre pour maintenir le cercle dans cette position inconfortable.