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Pour l’image du Mali : Le devoir de communiquer
Publié le mardi 13 novembre 2018  |  Le 26 Mars
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Face à un monde secoué par les trémulations afférentes aux jeux et enjeux sur le plan international, aux aléas climatiques, aux vicissitudes d’une nature capricieuse et sans pitié sur le plan national, notre pays n’a pas le choix : il doit davantage s’affirmer, « parler », expliquer, convaincre, pour renverser les tendances.

Une opportunité demeure la mise à contribution des figures emblématiques, des communicateurs surdoués qui ne manquent point sur l’ensemble de l’étendue du territoire national. Et, plus efficaces sont ses actions de communication, plus forte devient son image envers les citoyens, les partenaires sociaux, les partenaires au développement et, d’une manière générale, envers tous ceux qui, de près ou de loin, œuvrent pour le retour rapide de la paix et de la cohésion sociales. Le pays traverse une zone de turbulence comme l’ont fait, dans la passé, de grands pays dont les Etats-Unis, la Chine (souvenons-nous de la longue marche), le Viet Nam, la RD Congo, le Nigéria etc. Il va s’en sortir, « In Cha Allah », renforcé de la plus belle manière.

Aussi, pour mieux se faire connaître et apprécier, pour rassurer et se faire respecter, le Mali doit donc communiquer le mieux possible afin que son image, perturbée par un contexte si pesant, soit positive, à la fois riche et cohérente et s’impose, au jour, le jour, à travers des créneaux susceptibles de lui donner sa véritable personnalité, reconnaissable et appréciable de facto, parce que fruit d’un précieux héritage socioculturel.

Nous sommes dans un environnement difficile et particulièrement exigeant. Par la force des choses, la pays est atteint d’un mal passager, mais asphyxiant et contagieux ; il est malade par la faute de quelques compatriotes propulsés, sans préparation, sans adaptation professionnelle à des poste clés de management des hommes, ne maîtrisant ni le caractère, ni le tempérament des collaborateurs, encore moins les sautes d’humeur que sont capables d’afficher ces derniers devant l’urgence et la complexité de certains problèmes à résoudre.

Par un traitement approprié, des dispositions spéciales, voire exceptionnelles, la période de « convalescence » pourra être réduite à sa plus simple expression à condition, cependant, que nos autorités politiques et administratives s’engagent à faire de la communication de proximité un tremplin incontournable, un outil de gestion saine et transparente au service exclusif de la nation toute entière. Ce n’est certainement pas par un coup de baguette magique que les difficultés récurrentes de notre pays vont se régler.

Le redressement, l’assainissement d’un pays en hibernation prolongée, son essor, tout cela constitue un travail de longue haleine, contraignant pour tous. L’image de marque vivante de la nation malienne qu’il convient de préserver continuellement, vaille que vaille, n’est autre chose que la somme des images de chacun des quatre grands pouvoirs appelés à jouer un rôle important dans la sortie des crises actuelles : l’exécutif, le législatif, le judicaire, la presse (dont la liberté est un acquis inestimable à consolider).

Cependant, deux écueils sont à éviter coûte que coûte : la sur information qui sollicite trop le public et la mal information qui ne favorise pas du tout le passage des messages, surtout les plus sensibles.

Par ailleurs, en privilégiant les promotions, c’est toujours payant de sanctionner positivement des cadres volontaristes, nationalistes dont la rectitude morale et professionnelle ne souffre d’aucun doute, à priori.

Il n’est pas besoin de tendre des pièges en vue d’abattre les agitateurs isolés comme dans le cas de ce patron d’entreprise qui, excédé, s’adresse à un employé très imbu de sa personne (toujours enclin à critiquer, à dénigrer) pour lui notifier : « nous avons décidé de vous confier plus de responsabilité. Désormais, vous serez responsables de tout ce qui va mal dans l’entreprise ».

Enfin, moins expéditive, l’histoire qui suit est évoquée à dessein pour communiquer autrement en tentant d’arracher un sourire, même du bout des lèvres, aux sceptiques, aux pessimistes crispés par les soucis quotidiens, l’attentisme, alors que la patrie est menacée dans son essence : « une jeune dame présente son soupirant à son père, médecin. Le lendemain, le toubib demande à sa fille : Tu as dit à ce jeune homme ce que je pense de lui ? Oui, Papa ; je suppose qu’il est furieux ; pas du tout. Il prétend que ce n’est sûrement pas la première fois que tu fais un mauvais diagnostic ».

Que Dieu bénisse le Mali ! Amen !

C. M. Haïdara

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