L’ancien international réside à Istanbul, mais est venu spécialement à Gaziantep pour apporter son soutien aux Aiglons
L’Essor : Vous avez assisté aux deux premiers matches des Aiglons. Quels commentaires vous inspire la prestation de l’équipe ? Fernand Coulibaly : L’équipe a bien joué, dans l’ensemble elle a dominé le sujet, mais pas réussi à concrétiser sa domination. Pour moi, ce sont les buts qui ont fait défaut.
L’Essor : Pensez-vous que le Mali peut battre le Mexique et se qualifier pour les huitièmes de finale ? Fernand Coulibaly : Le Mexique n’a plus rien à espérer du tournoi, mais il faut faire attention parce que les Mexicains n’ont plus rien à perdre également. A mon avis, le Mali a un potentiel technique supérieur à celui du Mexique, on est au dessus de ce pays. Maintenant, il faut que les jeunes se concentrent devant les buts adverses et qu’ils évitent de gaspiller les occasions. Le Mali et le Mexique étaient les deux favoris du groupe, malheureusement l’un des deux va forcément tomber.
L’Essor : Depuis l’arrivée du Mali à Gaziantep, vous êtes avec la délégation malienne, notamment Moussa Keïta «Dougoutigui», votre ancien coéquipier à l’Equipe nationale. Que faites-vous depuis votre retraite internationale ? Fernand Coulibaly : Actuellement, je suis agent de joueurs. Je fais des va et vient entre le Mali et la Turquie. Je travaille surtout avec les équipes turques et j’ai déjà fait venir quelques joueurs en Turquie. Je travaille en collaboration avec mon ami Souleymane Youla de Guinée (un ancien international guinéen qui a également joué en Turquie, ndlr). Grâce à nos relations ici en Turquie, nous essayons d’aider les jeunes talents du continent qui rêvent de poursuivre leur carrière en Europe.
L’Essor : Vous avez joué pendant cinq ans à Gaziantep spor, une équipe de première division turque. C’est grâce à vous que les Aiglons ont eu gratuitement le terrain d’entraînement de cette équipe. Apparemment vous êtes bien connus ici et les gens vous aiment aussi. Fernand Coulibaly : J’ai porté les couleurs de Gaziantep spor pendant cinq ans et j’ai marqué environ 70 buts avec cette équipe. J’ai mon statut dans cette ville et tout le monde me connaît. Les Turcs aiment beaucoup le football et respectent tous les footballeurs qui passent par ici. Aider le Mali à avoir un site d’entraînement ici était le minimum que je pouvais faire pour les jeunes et mon ami Dougoutigui qui fait un bon travail à la tête de l’équipe. Et aussi longtemps que le Mali sera en Turquie, je serai toujours là pour soutenir les jeunes.
L’Essor : Selon des rumeurs le sélectionneur des Aiglons, Dougoutigui intéresserait certains clubs turcs. Est-ce vrai ? Fernand Coulibaly : Je dois dire que j’ai été approché par un président de club qui souhaite engager Dougoutigui. Je ne peux pas parler à la place de mon ami Dougoutigui, mais il y a fort à parier qu’il vienne ici l’année prochaine. Une chose est sûre, il intéresse les clubs turcs.
L’Essor : Avez-vous un message pour les Maliens ? Fernand Coulibaly : Je voudrais surtout dire aux autorités sportives du Mali que le football peut apporter beaucoup de choses à notre pays. Le Mali regorge de talents qui ne demandent qu’à être suivis. Personnellement, j’ai le sentiment que notre pays ne réalise pas encore tout ce que le football peut lui apporter.