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Sans Tabou: refus de dialogue, que veut Soumi ?
Publié le mercredi 14 novembre 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par A S
Campagne électorale: le candidat Soumaila Cissé en campagne à Sikasso
Sikasso, le 13 juillet 2013. Le candidat de l`URD, Soumaila Cisse est allé à la rencontre des populations du kénédougou
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Conformément aux orientations du Président de la république qui a instruit au gouvernement de « travailler à l’amélioration du climat social », le Premier ministre, SBM, a envoyé une lettre à Soumaila CISSE, souhaitant le rencontrer pour échanger, jusque dans ses bureaux, avec tous les responsables de sa plateforme politique, sur les actions du gouvernement en cours, les réformes politiques et institutionnelles, le processus électoral et le découpage administratif. Soumi a opposé une fin de non-recevoir à la demande du PM.

Soumaila CISSE, qui appelle depuis belle lurette au dialogue qualifiant même le régime ‘’mépris’’ pour (l’opposition), semble désormais inscrire son action dans le radicalisme et le refus de la main tendue du président. Et pour cause ? Le chef de file de l’opposition vient de rejeter une demande de dialogue du chef du gouvernement sur les questions d’intérêt nationales de l’heure, notamment le découpage territorial, les réformes politiques et institutionnelles en cours.

Dans sa lettre de réponse adressée au PM, le chef de file de l’opposition tranche : « dans les circonstances particulièrement graves que traverse le Mali, tout dialogue politique doit être d’abord focalisé sur la question de la légitimité des institutions, notamment de la première institution qu’est le président de la République ». N’est-ce pas la preuve Soumi champion est loin de tourner la page de la dernière élection présidentielle, à l’issue de laquelle le président IBK a été déclaré vainqueur par les institutions nationales habilitées ?

Et pourtant, aux yeux des Maliens et de la communauté internationale qui a été garante de la transparence de ce processus électoral, jusqu’à preuve du contraire, rien ne met en cause la « forme républicaine de l’État » du Mali, après la présidentielle de juillet-août 2018.

En bon républicain, comme il aime bien se proclamer, Soumi lui-même, qui continue de siéger à l’Assemblée nationale et participer normalement à toutes ses activités, arborer fièrement l’écharpe de l’institution de la république, trouve le prétexte de contester la légitimité du président qui incarne cette république. Où allons-nous ?

Pour nombre d’observateurs, la question qui se pose actuellement est de savoir ce que veut réellement le chef de file de l’opposition du Mali.

Soumi a le droit de refuser de recevoir le Premier ministre. C’est son droit également de ne pas participer aux concertations régionales. Mais en refusant de reconnaître la légitimité du président de la République, il tombe dans un négationniste de mauvais goût qui ne l’amène nulle part. La preuve : on ne reviendra jamais sur cette présidentielle. Mieux, IBK ne va jamais lui restituer le pouvoir.

C’est connu des Maliens, Soumi et ses compagnons de circonstance n’ont jamais fait mystère de leur vrai visage : la destitution du Président, régulièrement élu et en exercice, pour le remplacer par un autre citoyen qui n’a aucune légitimité. Donc, un coup d’État institutionnel.

Par ailleurs, en refusant de participer aux débats sur les grandes questions d’intérêt national, relatives à la paix, la sécurité, l’instauration d’un climat apaisé et du vivre-ensemble de toutes les communautés maliennes, Soumi s’auto exclu du jeu démocratique et met en évidence son nombrilisme politique.

En tout cas, pour le commun des Maliens, cette main tendue du Premier ministre est une occasion de mettre sur la table tous les problèmes qui assaillent aujourd’hui notre pays.

Par Sékou CAMARA

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