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Cité dans l’assassinat des journalistes de RFI tués au mali, SBM réplique : « J’en aurais ri n’eût été le respect dû à la mémoire de Ghislaine et Claude »
Publié le mercredi 14 novembre 2018  |  Le Démocrate
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© aBamako.com par A S
Le premier ministre au ministère de la sécurité et de la Protection et celui de la Défense et des Anciens combattants
Bamako, le 26 juillet 2018 le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, accompagné de ses proches collaborateurs, s’est rendu successivement au ministère de la Sécurité et de la Protection et celui de la Défense et des Anciens combattants
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Nouvelles révélations par deux médias français, l’Agence-France Presse et l’hebdomadaire français L’Express, sur l’assassinat il y a cinq ans à Kidal, au Mali, de nos deux confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Ces révélations citent pour la première fois un responsable malien, notamment l’actuel Premier ministre, SoumeylouBoubèyeMaïga.

Des accusations que l’intéressé a qualifiées de « grotesques » vendredi soir. Selon de nouveaux éléments de l’enquête que révèlent l’AFP et L’Express, les juges ont recueilli un témoignage troublant il y a à peine un mois. Un témoin assure qu’une de ses sources lui avait confié qu’un des auteurs de l’assassinat des deux journalistes de RFI « était en relation avec un officiel malien ». Cette information lui aurait été ensuite confirmée par un ancien officier français. Celui-ci lui a dévoilé l’existence d’une conversation entre Baye ag-Bakabo, le chef du commando qui a enlevé et exécuté Ghislaine Dupont et Claude Verlon, et l’actuel Premier ministre, BoubèyeMaïga, à l’époque ministre malien de la Défense.

Cette conversation aurait été interceptée par les Américains. Bakabo, ancien trafiquant et apprenti jihadiste, était connu des autorités maliennes. Il a fréquenté la prison pour le vol de véhicules de l’armée dans les années 2000. Aujourd’hui, il court toujours aux confins du Mali et de l’Algérie. Mais c’est la toute première fois que le nom d’un haut responsable malien apparaît dans l’enquête sur l’assassinat de nos deux confrères.

Contacté par RFI vendredi soir, le Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga dénonce « le caractère farfelu de ces allégations » et parle d’accusations « totalement grotesques ». Et d’ajouter : « J’en aurais ri n’eût été le respect dû à la mémoire de Ghislaine et Claude ». Ces nouveaux éléments d’information viennent renforcer aujourd’hui les zones d’ombre qui entourent depuis cinq ans ce double assassinat, mais dénoncées régulièrement par les amis de Ghislaine et Claude.

Que refuserait SBM à la France ?

Les Français veulent coûte que coûte un coupable pour l’assassinat des journalistes Claude Verlon et Ghislaine Dupont plus qu’eux-mêmes. Cette révélation divulguée sur RFI, faisant objet d’une conversation téléphonique enregistrée par les Américains entre l’actuel Premier ministre SoumeylouBoubeyeMaïga, ancien ministre de la Défense et le chef commando, fera d’autres révélations certes. Une chose est sûre, les Maliens doivent plus que jamais soutenir le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga face à ces allégations mensongères. En effet, nos confrères ont été assassinés par les commandos d’Al-Qaida au Maghreb islamique, suite à un business traité sous Sarkozy. La mission n’avait pas pour mission d’exécuter les journalistes. Que s’est-il passé donc ?

En tout cas, le modus operandi est connu. A chaque fois que les négociations bloquent quelque part, miraculeusement, une affaire incriminant à tort ou à raison le dirigeant en question se retrouve dans un organe de la presse française. Sans chercher à comprendre, les intellectuels, journaux perroquets et opposition de son pays, s’engouffrent dans la brèche pour affaiblir ce dirigeant au seul profit de l’éternel gagnant, à savoir l’Elysée. L’affaire Tomi, la surfacturation, sont trop récentes pour les rappeler où sortir le seul perdant dans ces affaires fut le Mali.

Cette accusation de SoumeylouBoubeyeMaïga dans l’assassinat des deux journalistes tués à Kidal est une insulte. Le véritable nœud de cette affaire est de savoir comment ce commando a pu s’introduire dans la forteresse kidaloise gardée de main de fer par la France et leur ami, le Mnla, pour prendre les journalistes au domicile d’un chef du Mnla et les assassiner ? La réponse à cette question se trouve entre les mains des gardiens d’alors des lieux. Tout le reste n’est que spéculation. Et une chose est sûre, chaque fois qu’un Malien se donne corps et âme, la France surgit de nulle part pour saboter la nation malienne.

RFI avec Tientigui
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