Après sa grève de 48 heures, en octobre dernier, la Coordination des comités syndicaux de la direction de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels, ont observé une seconde grève (72 heures), lundi dernier.
Gao :
Attaque meurtrière !
Au moins trois civils maliens ont été tués et quatre étrangers, travaillant pour un sous-traitant de l’ONU spécialisé dans le déminage, blessés, le lundi dernier, dans un attentat suicide à Gao, revendiqué par un groupe lié à Al-Qaïda. “Vers 20 heures (un véhicule 4×4 piégé a fait irruption dans la cour d’une résidence au 8e quartier de Gao sur la route « Wabaria ». L’explosion de la charge contenue dans le ledit véhicule a coûté la vie à trois civils, blessant deux autres, selon un bilan provisoire”, a indiqué dans un communiqué le ministère de la Sécurité et de la Protection civile. “La déflagration a également endommagé les habitations avoisinantes”, ajoute le ministère, en assurant que les forces de défense et de sécurité, appuyées par les forces partenaires (internationales) sur le terrain, sont “à pied-d’œuvre pour la gestion de ce malheureux incident”. « Des civils maliens qui habitaient non loin du bâtiment attaqué ou qui passaient par là ont perdu la vie », a indiqué un élu local, évoquant au moins deux tués parmi les civils. “Deux Cambodgiens, un Sud-Africain et un Zimbabwéen travaillant pour une société sous-traitants de l’UNMAS (le service de déminage de l’ONU) ont été blessés, lundi, lors d’une attaque terroriste à Gao”, selon une source.
Gao :
Le « Jamaât Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin » revendique l’attaque
Le « Jamaât Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin », principale coalition djihadiste au Sahel liée à Al-Qaïda et dirigée par Iyad Ag Ghali, a revendiqué l’attentat-suicide qui a visé, dans la soirée du lundi 12 novembre dernier, une résidence privée au 8e quartier de Gao sur la route “Wabaria”. La résidence était principalement habitée par des expatriés travaillant pour “The Development Initiative (TDI)” un sous-traitant du service de déminage des Nations Unis, UNMAS. De sources bien formées, c’est peu avant 20 heures qu’un véhicule 4×4 bourré d’explosif a fait irruption dans ces lieux pour faire sauter sa décharge. Dans le communiqué de revendication, le JNIM a indiqué que le Kamikaze avait pour nom Oussama Al-Ansari. C’est lui qui a activé la charge explosive à bord du véhicule piégé. Signalons que la déflagration a également endommagé les habitations avoisinantes. Ce qui a occasionné plus d’une dizaine de blessés maliens qui ont été évacués au principal hôpital de la ville. Selon l’agence Menastream, spécialisée dans les mouvements djihadistes, l’année 2018 a enregistré le plus grand nombre d’attentats-suicides au Mali depuis 2013 dont la majorité à travers les véhicules piégées et au moins un avec une moto piégée. Rappelons aussi qu’un commando avait mené un raid qui a ciblé les locaux d’UNMAS conjointement avec l’attaque au véhicule piégé contre le camp du contingent chinois de la MINUSMA, le 31 mai 2016 à Gao. Ce jour-là, un casque bleu chinois avait été tué et une douzaine de membres de son personnel dont des civils avaient été blessés.
Concertations régionales :
Des divergences entre la CMA et la plateforme
Pour les responsables de la Coordination des Mouvements de l’Azaward, il est prématuré de se prononcer sur ces réformes annoncées avant les dites concertations. « Rejeter les propositions avant d’en discuter, je pense que c’est hors processus », affirme Sidi Ibrahim Oul Sidaty, responsable de la CMA. Selon le représentant de la CMA au comité de suivi de l’accord, « toutes les parties sont d’accord qu’il faut aller au dialogue, il faut aller à la concertation et discuter de tout. Quitte maintenant aux populations de dire ce qu’elles pensent définitivement». Cependant, M. Sidaty estime que « le découpage territorial est un élément essentiel dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Et à ce titre « il est important de pouvoir le faire », souligne-t-il. Du côté de la plateforme, ces responsables pensent que le document portant sur le projet de découpage administratif est confus. Pour eux, il est difficile de participer à ces concertations dans ces conditions. « Par rapport à ce découpage administratif, la façon dont c’est déjà présenté dans le document, c’est une façon de nous mettre dos à dos, de créer des tensions inter-communautaires et créer des problèmes entre les gens », martèle Habala Ag Hamzata, membre de la plateforme. Celui-ci prédit d’ailleurs « un échec » au regard « de la façon dont les choses sont parties». Il dénonce aussi le retard pris avant d’informer les mouvements de ces concertations. « On ne devrait pas attendre à 2 jours des concertations, pour rencontrer les mouvements. Surtout que lundi et mardi, il y a la réunion du comité de suivi de l’accord, ça veut dire que certains responsables de haut niveau des mouvements ne peuvent pas participer à ces concertations ».
Macina :
Des assaillants repoussés
Le village de Mamadaga, a été attaqué par des groupes armés le weekend end dernier. Selon des informations recueillies sur place, le bilan serait de 5 morts. Les assaillants ont été repoussés par des groupes d’autodéfense. À signaler que le village de Mamadaga est situé à cheval entre la Commune de Macina et celle de Diafarabé.
Ansongo :
Des difficultés pour traverser le fleuve
La traversée du fleuve connaît des difficultés ces derniers temps à Lelehoye. Le grand Bac est en panne depuis plusieurs mois. Le petit qui assure la traversée tombe fréquemment en panne. Les populations interpellent les autorités pour une prise en charge de ce problème.