Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a appelé au boycott des concertations sur le découpage territorial. Pourquoi ? Le président du FSD, Soumaïla Cissé et d’autres responsables du Front se sont expliqués lors d’une conférence de presse. Occasion pour le FSD de dénoncer l’amateurisme du pouvoir en place.
Les concertations sur le découpage administratif prévues par le gouvernement pour évoquer la création de nouveaux cercles et des nouvelles Régions se ferons sans le front pour la sauvegarde de la da démocratie (FSD). En effet, le front s’oppose fermement à ce projet qu’il juge unilatéral » et porteur de «germes de la division.
Soumaïla Cissé a indiqué que « le projet unilatéral de re-découpage et les concertations régionales mal préparées et annoncées sans concertation contiennent les germes de la division et de la guerre civile entre les communautés du Mali. Une question aussi importante que le découpage territorial ne doit être, en aucune façon, abordée avec amateurisme et précipitation étant entendu que la légèreté blâmable avec laquelle il a été conçu a suscité déjà sur toute l’étendue du territoire des manifestations de rejet, sources de divisons susceptibles de compromettre dangereusement le très fragile processus de paix et de réconciliation nationale ».
Aussi, M. Cissé estime que ce projet de découpage territorial «porte les germes de la division». C’est, selon lui, le début d’une crise qui verra le pays entier s’y engouffrer si le Gouvernement n’y prend pas garde. «Nous tenons, pour Responsable, IBK et son Gouvernement de toutes les conséquences qui vont découler de ce projet de découpage administratif », prévient-il. « Ces concertations régionales risquent de donner lieu à la multiplication des surenchères tribales, ethniques et régionales dont la finalité sera l’affaiblissement continu du Mali ».
Pour le FSD toutes les réformes liées au processus électoral, aux circonscriptions administratives, aux collectivités territoriales et à l’architecture institutionnelle générale du Mali doivent être conçues ensemble et de manière inclusive. « Au-delà de tout, notre pays doit à présent entamer une dynamique nouvelle, par un dialogue inter-malien fécond visant à forger un consensus national entre tous ses fils à travers leurs représentants dûment mandatés et non choisis par l’administration… Seul un État dirigé par un Président légitime et reconnu par tous les Maliens peut prendre en charge les questions brûlantes auxquelles la Nation est confrontée et les gérer conformément à l’intérêt général », a précisé Soumaïla Cissé.
Appel au boycott
Le Front n’y participera pas et appelle au boycott. « Le FSD lance un appel au boycott des « concertations régionales » par toutes les forces vives du pays », affirme Soumaila Cissé, il invite les partis politiques, les organisations populaires, les syndicats et les associations représentatives des communautés, les chefs coutumiers et religieux à se concerter pour opposer une résistance résolue aux projets irresponsables de déstabilisation du Mali. « Le FSD met en garde le régime d’IBK contre son entreprise de déstabilisation du Mali que ses initiatives irresponsables et improvisées ne manqueront pas de provoquer. Le FSD tient le gouvernement seul et entièrement responsable de toutes les conséquences de cette initiative dangereuse et attentatoire à l’unité et à la cohésion nationale.
Soumaïla Cissé précise: «Le FSD n’est pas opposé à une réorganisation territoriale pour un pays aussi vaste et sous-administré comme le Mali. Mais un tel processus ne peut être conduit dans l’impréparation, l’opacité et la ruse favorisant telle tribu ou communauté. Il doit être un processus ouvert, participatif, mûrement réfléchi et conduit par un pouvoir légitime».
Le chef de file de l’Opposition malienne a, par ailleurs, annoncé que son mouvement mènera bientôt une action commune avec la Coalition des forces patriotique (COFOP).