Le Président du Comité de Soutien pour la Recherche de notre confrère Birama Touré (CSR-BT), Kassim Traoré, était face à la presse hier, mercredi 14 novembre, à Hamdallaye ACI 2000 pour faire le point sur l’évolution des enquêtes au niveau du Juge d’instruction. Aussi, expliquer les dispositions envisagées par les autorités nationales en son temps. Il s’agissait surtout de mettre un accent particulier sur les futures actions du CSR-BT.
Dès l’entame de ses propos, Kassim Traoré a déclaré que le CSR-BT, à partir de cette conférence, entend demeurer très actif dans son soutien à Birama Touré et l’accompagnement de la famille Touré.
«Le Comité de Soutien pour la Recherche de notre confrère Birama Touré, CSR-BT, ne veut plus se taire, encore moins croiser les bras. Nous envisageons plusieurs actions dans les heures, jours et mois à venir, notamment :des sit-in, marches, émissions radio et télévision, toutes les deux semaines, et vous en serez informés à temps opportun », a-t-il alerté.
À noter que ce mercredi 14 novembre 2018 marque le 1019ejour de la disparition de notre confrère Birama Touré. Car, c’est depuis un 29 janvier 2016 que nous sommes sans nouvelles de lui.
Dans le feu de l’action, a rappelé le Président du CSR-BT, les autorités nous ont soutenus, les portes du service de renseignements nous ont été ouvertes, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile a diligenté des investigations.
«Le 30 janvier 2016, au cours d’une Assemblée Générale, il y a eu la restitution des actions menées. C’est ce jour que notre comité a été mis en place à la Maison de la Presse par l’ensemble des associations professionnelles de la presse. À l’époque, nous avions fait des affichages, des émissions radio et télévisées afin que Birama puisse être retrouvé », a retracé Kassim Traoré. Et de divulguer «pour conforter notre démarche, la Maison de la presse a pris un Avocat en la personne de Me Mamadou Ismaël Konaté. Ce dernier a fait de son mieux, et grâce à lui, des enquêtes ont été ouvertes au niveau de la Gendarmerie. Parents, amis, proches, et même la future épouse de notre confrère, ont été auditionnés, sans oublier ma modeste personne (Kassim Traoré)», a expliqué le conférencier.
Cette démarche avait donné une lueur d’espoir au Comité. «Les éléments de cette enquête n’ont pas donné satisfaction, nous avons alors saisi le Tribunal de la Commune IV de cette affaire. À ce niveau, un Juge d’instruction est chargé du dossier », a-t-il signalé. Cependant, a-t-il continué, à ce jour, le Tribunal de la Commune IV ne dispose d’aucun indice ni de témoignage susceptible d’orienter les recherches de notre confrère.
Une année après
Un an après la disparition de Birama Touré, notre confrère Boubacar Yalcouyé titrait à la Une de son Journal «Le Pays» : «Birama a été enlevé et séquestré dans les cellules de la DGSE sur instruction de l’Honorable Karim Kéïta». C’est pour cela qu’il a été écouté pendant 4 heures au niveau de la Commune IV.
Le «SPHINX» dans un article avait révélé à son tour : «Tout sur la mort de notre collègue et confrère Birama Touré : Les noms de Karim Kéïta, fils du Président de la République et du Colonel Cheick Oumar N’Diaye cités ». Cet article est sorti le 21 juillet 2018 et signé par Adama Dramé. Avec de telles informations, nous pensions que la Justice aurait de la matière pour faire avancer ses enquêtes.
Aussi, il y a eu la marche des jeunes, du jeudi 16 novembre 2017, en direction de la famille du Patriarche des Touré, afin de protester contre l’indifférence du Président de la République face à cette affaire.
Pour ce faire, à travers son Président, le CSR-BT a demandé des clarifications au niveau de la Justice et de toutes les autorités compétentes maliennes.
«Nous demandons au Premier Ministre de s’impliquer personnellement afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire», a conclu Kassim Traoré