Le gouvernement a convoqué des conférences régionales de ce Mardi 13 au au samedi 17 Novembre 2018 sur l’ensemble du territoire pour soumettre à discussion les avant-projets de texte relatifs à la réorganisation territoriale initiée par la loi de 2012.
Ces concertations interviennent dans le cadre de la réorganisation territoriale du Mali où le gouvernement avait procédé par la loi n° 2012-017 du 2 mars 2012 en 2012 à la création de nouvelles circonscriptions administratives régionales faisant ainsi passer le nombre de régions de huit (8) à dix-neuf (19).
Il s’agit à travers cette démarche participative, selon lui, de prendre en compte les avis et suggestions des populations. A terme, il sera élaboré un «projet fondé sur les réalités socio-culturelles et économiques de chaque région ».
Lequel projet sera soumis à une instance nationale de validation de la réorganisation territoriale du Mali qu’est l’Assemblée nationale.
A part la Cité des Askia qui a boycotté ses assises, toutes capitales régionales ont démarré les travaux des conférences régionales en présence des représentants de l’Etat, des organisations de la société civile, des partis politiques, des collectivités territoriales, des chefs religieux ainsi que des mouvements signataires de l’Accord de paix d’Alger.
Kayes : bonne ambiance
Les travaux des concertations régionales ont démarré, hier à Mopti et Kayes. À Kayes, la cérémonie officielle des conférences régionales sur réorganisations territoriales était présidée ce matin 13 novembre 2018 dans la salle de conférence de la délégation régionale de la chambre de commerce et industrie de Kayes par Monsieur le Gouverneur, Baye KONATE. Les participants venus de tous les cercles de la région, composés des représentants de la société civile ; des partis politiques, l’association des collectivités cercle, l’association des municipalités du Mali, les représentants des chefferies traditionnelles et les chefs religieux.
Koulikoro : l’initiative saluée par le maire le gouverneur
C’est la salle de conférence du gouvernorat qui a abrité les travaux des concertations régionales de la deuxième région. En image ici Eli Diarra maire de Koulikoro et le colonel major Mamary Camara gouverneur de la région de Koulikoro. Ils ont tous salué les invités et avant de reconnaître la nécessité du nouveau découpage administratif.
Il est important de rappeler que les invités sont venus de Nara, Nara et Koulikoro. La rencontre a enregistré la présence des gouverneurs de Koulikoro et Dioila, les préfets, les partis politiques et la société civile.
Ségou : démarrage effectif au gouvernorat
Dans la cité des Balazan, les concertations régionales sur le redécoupage ont démarré hier dans un climat apaisé. C’est la salle de conférence du gouvernorat qui abrite les travaux qui s’étendent sur trois jours.
Mopti : le Général TOURE donne le ton
A Mopti, c’est la salle de spectacles de la Mopti qui a abrité les travaux de la conférence régionale sur le projet de réorganisation territoriale présidée par le chef de l’exécutif régional, le Général de Division Sidi Alassane TOURE. Cette conférence a pour objectifs de recueillir les avis et suggestions des forces vives de la région de Mopti sur le projet de découpage administratif du territoire national et de proposer à une instance nationale de validation de la réorganisation territoriale, un projet fondé sur les réalités Socio-culturelles et économiques de chaque région permettant de faire face aux défis sécuritaires et promouvoir un développement local équilibré. Rappelons que le projet de découpage pour la troisième région administrative prévoit trois nouvelles régions à savoir :
-la région de Mopti avec les cercles de Djenné, Mopti, Tenenkou et YOUWAROU.
-La région de Bandiagara avec les cercles de Bandiagara, Bankass et Koro.
-La région de Douentza avec les cercles de Diankabou, Douentza, Hombori et Mondoro.
Sikasso : l’hôte du cinquantenaire abrite les travaux
Sikasso est partante pour la conférence régionale sur la réorganisation territoriale. Les travaux y ont démarré hier 13/au15/11/2018 à l’hôtel du cinquantenaire de Sikasso.
Un ancien candidat à la présidentielle, Niankoro Yéh Samaké a exprimé sur sa page, sa joie de participer aux travaux :
« Je suis très heureux de participer à la Conférence régionale de Sikasso dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de réorganisation territoriale du 2 mars 2012 », a-t-il souligné.
Tombouctou : les concertations régionales sous de bons auspices
Selon des sources locales, les concertations régionales sur l’avant-projet de redécoupage territorial ont commencé dans la cité des 333 Saint avec la participation de l’ensemble des sensibilités de la région, la société civile, les partis politiques, dans l’espoir de faire de propositions concrètes au gouvernement.
Kidal : les travaux des concertations démarrent aujourd’hui
C’est aujourd’hui lundi que les travaux des concertations régionales commencent à Kidal. Les participants n’ayant pas pu se regroauper hier mardi à cause de la distance et les difficultés de déplacement seront aujourd’hui au rendez-vous pour donner suite à un vœu pieu des plus hautes autorités, les concertations régionales sur le redécoupage territorial, nous rapporte une source.
Gao : la rébellion contre l’injustice
Après une nuit agitée par l’attentat au véhicule piégé, la tension était montée d’un cran, ce mardi matin dans la Cité des Askia. Le quartier administratif avait été envahi par la société civile et les groupes armés pour empêcher la tenue d’une semblable concertation régionale sur un découpage qui, dit-on, n’a pas tenu compte des aspirations des populations.
Selon des sources locales, les Commerces et les écoles étaient fermés dans la ville toute la journée. Des membres de la société civile et des groupes armés occupaient des bâtiments administratifs, dont le gouvernorat, pour empêcher la tenue des concertations régionale sur la réorganisation territoriale.
Après une concertation tenue ce lundi après-midi à Gao, la société civile de Gao dit non au projet de réorganisation territoriale du gouvernement. À cet effet, toutes les sensibilités de la région qui seront mobilisées demain en fermant commerces et services pour dire stop à cette mascarade de découpage qui n’est faite que pour faire plaisir à une communauté au détriment des autres.
En effet, dans une lettre adressée au Gouverneur, la Société civile pour l’informer de son désaccord sur la tenue de la conférence régionale estime que « les populations de la région de Gao, voient dans les propositions du Gouvernement pour les concertations régionales, une contradiction totale d’avec les recommandations de la marche d’indignation tenue le 22 octobre 2018 pour les mêmes propositions exclusives.
Par conséquent, la société civile prendra toutes les dispositions nécessaires pour la non-tenue de ces concertations à Gao ».
Les réserves de la CME
Dans un communiqué en date du 11 novembre, la Coordination des Mouvements de l’Entente (CME) informe l’opinion nationale et internationale qu’elle émet des réserves sur le document de base fournit par le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation en ce qui concerne le nouveau découpage administratif. Selon la coordination, qui estime ne jamais avoir été associé ni consulté lors de l’élaboration de ce document, tout découpage administratif, qui se veut être efficace se base sur des critères standards suivants :
1.Critère démographique
2.Critère géographique
3.Critère économique
4.Critère socio culturel, historique et politique
-Tout développement efficace dépend d’une connaissance fiable des ressources naturelles et des autres ressources disponibles quant à la composition, la croissance, et le mouvement de la population ;
-Il s’agit également d’assurer aux Collectivités territoriales des superficies et des bassins de population adaptés à la fois à leur rôle dans l’organisation politico-administrative de l’État et à leur capacité d’auto-développement.
-La culture et l’identité du territoire (valeurs communément partagées par les acteurs du territoire, leurs intérêts, leur mentalité, leurs attitudes, leurs formes de reconnaissance et leurs coutumes…) ;
-Le découpage administratif des nouvelles collectivités doit être inclusif et doit prendre en considération les aspirations des populations tel que le prévoit l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
• Si toutes fois ces paramètres ne sont pas prises en considération le nouveau découpage administratif peut être source de nouvelles problématiques qui se grefferont a celles déjà existantes.
La CME assure qu’elle participera activement aux journées de concertations prévues du 13 au 17 novembre 2018 et accompagnera l’administration locale dans une dynamique inclusive et démocratique afin que le découpage soit à la hauteur des aspirations de nos populations.