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Attentat de Gao: à qui profite le crime ?
Publié le jeudi 15 novembre 2018  |  Info Matin
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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Ce lundi, dans les environs de 19 heures, un Kamikaze s’est fait exploser avec un véhicule piégé de marque Toyota Land cruiser de couleur blanche contre deux maisons appartenant au sieur Ali Badi MAIGA au 8e Quartier de Gao (Bougoundié) en face du bar restaurant ‘’Petit Dogon’’ habité par le staff de l’ONG TDI contractuel UNMAS. Le véhicule 4×4 piégé a fait irruption dans la cour d’une résidence sur la route de «Wabaria». Cet attentat, qui intervient une semaine après le lancement du DDR à Gao et cinq jours après la diffusion d’une vidéo narquoise des trois plus grands terroristes au Sahel, interpelle les forces armées et de sécurité maliennes et étrangères sur le travail à abattre afin de venir à bout des partisans de la terreur.

Un Kamikaze a fait exploser sa voiture piégée contre une résidence à Gao, ce lundi. Le bilan est de 3 morts, selon un communiqué du ministère de la Sécurité et de la protection civile, et plusieurs blessés admis à l’hôpital régional et des dégâts matériels importants. Est-ce une coïncidence qu’à la veille de l’ouverture des concertations et juste après le lancement du processus de DRR/intégration accéléré à Gao que surgit un kamikaze à la voiture piégée pour ôter la vie à des enfants de la Cité des Askia ? Contre qui et au nom de qui ce crime a-t-il été perpétré ?

En tout cas, une certitude, selon plusieurs témoignages et commentaires sur place : seuls ‘’des enfants et femmes musulmans natifs de Gao ont péri dans cet attentat, aucun Français ni Occidental ne figure parmi les victimes’’. Toute chose qui interpelle largement les populations locales qu’elles soient à Gao ou partout ailleurs, à travers le Mali et le Sahel, à contribuer à la lutte contre le terrorisme et à bannir toute forme de complicité avec les terroristes souvent ‘’logés et nourris’’.

Si l’on pouvait se réjouir de l’accalmie relative jusque-là enregistrée en matière d’attaques terroristes, à travers le pays, ces derniers temps, les forces antiterroristes opérant au Sahel ont toujours un affront à laver, notamment la Force française Barkhane et celle du G5 Sahel. Pour preuve, elles ont été narguées, le jeudi dernier par trois chefs djihadistes, et non des moindres, qui continuent à couper le sommeil à nos populations. En effet, à travers une vidéo diffusée, ce 8 novembre 2018, au nez et à la barbe des forces françaises et régionales, le chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, l’Algérien Djamel Okacha et le prédicateur radical peul Amadou Kouffa, se sont montrés goguenards à plus d’un titre.

D’une part, le timing choisi pour la diffusion de la vidéo n’est pas fortuit en soi, mais il est plutôt porteur de sens. En effet, en faisant ce signe de vie, deux jours seulement après que ses proches aient exigé et obtenu la fermeture d’une vingtaine d’écoles dispensant les cours en français, le prédicateur radical Amadou Kouffa, qui est le seul à avoir parlé dans la vidéo, a sans doute voulu signifier à l’armée malienne qu’elle n’a de cesse d’intervenir en médecin après la mort. Force aura été de constater que l’objectif assigné à la pression faite par ses proches dans la région de Banamba aura été atteint. Puisque leur exigence de l’application de la Charia et l’enseignement religieux, a contraint près de 2000 élèves à abandonner le chemin de l’école avant le salut à eux apporté par les hommes du général M’Bemba Moussa KEITA, le chef d’état-major général des armées, qui a lui-même coordonné l’intervention militaire d’après sinistre dans la zone.

D’autre part, l’unité dont les trois hommes de la vidéo ont fait preuve en s’affichant côte à côte traduit un message fort à l’endroit de ceux qui les recherchent le plus, notamment la Force française Barkhane et celle du G5 Sahel. Cette vidéo faisant ainsi la preuve que ces trois hommes vivent toujours quelque part dans la nature, démontre aussi à suffisance leur connaissance du terrain et leur mobilité.

Traditionnellement, Djamel Okacha mène des opérations militaires dans la région de Tombouctou, Iyad Ag Ghaly dans la région de Kidal, à la frontière entre le Mali et l’Algérie, tandis qu’Amadou Kouffa, lui, dirige ses troupes dans le Centre du Mali. Le tout, malgré la présence de l’important dispositif sécuritaire déployé par les forces internationales présentes depuis des années dans notre pays.

Dans le message véhiculé, à travers la vidéo, Amadou Kouffa, qui dit parler « au nom d’Ag Ghaly », y a invité les musulmans, en général, à « faire le djihad », avant de s’adresser, en particulier, aux membres de l’ethnie peule.

« Mes frères peuls, où que vous soyez, souvenez-vous de ces mots: venez soutenir votre religion, car l’islam et les musulmans sont combattus, dévastés et brûlés », selon ses propos sous-titrés en anglais dans la vidéo. « J’en appelle aux Peuls où qu’ils se trouvent: au Sénégal, au Mali, au Niger, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Nigeria, au Ghana et au Cameroun », poursuit-il, fustigeant en particulier la France.

Par Sidi DAO

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