L’école malienne, surtout dans les régions du Centre et du Nord du pays, fait face à l’une des plus graves menaces de son existence, déplorent certains observateurs. Plusieurs centaines de classes sont fermées depuis 2013 à cause de l’insécurité. Du nord au centre, le phénomène s’est propagé au sud du pays. Il n’y a pas d’école depuis deux semaines à Toubacoro, dans le cercle de Banamba, région de Koulikoro.
Ce sont de présumés jihadistes qui ont procédé à la fermeture d’une vingtaine d’écoles dans le cercle de Banamba, région de Koulikoro. Les élèves de ces localités ne vont pas en classe depuis deux semaines.
Il s’agit notamment de la ville de Toubacoro située à 140 km de Bamako. Là-bas, des milliers d’élèves ne peuvent plus aller à l’école et les enseignants « ont fui ». C’est la première fois que la menace jihadiste entraîne la fermeture d’école dans une zone aussi proche de la capitale de Bamako.
Si dans un premier temps, le déploiement des militaires a permis l’arrestation de présumés jihadistes, les autorités communales, déplorent le fait que l’armée ait abandonné les localités après une « courte présence ».
La situation devient de plus en plus préoccupante. Selon le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, des dispositions sont en train d’être prises par les autorités régionales de Koulikoro pour la réouverture rapide des classes. « Nous appelons les parents et élèves à garder espoir, le ministère de l’Éducation s’implique activement pour la réouverture des classe dès que la situation sécuritaire le permettra », précise M. Kinane Ag Galeyda