Après notre parution relative au retard accusé dans l’attribution des logements sociaux et à l’impatience des postulants ainsi que tous les micmacs autour de cette question que nous avons appris çà et là, le président de la Commission d’attribution, Issa Guindo, a bien voulu nous accorder un entretien pour expliquer les raisons de ce retard jamais observé dans l’attribution des logements sociaux. Des échanges, il ressort plutôt que ce sont les contraintes techniques qui bloquent encore l’attribution de ces logements tant attendus par les postulants.
Pour l’ancien maire de la commune IV du district de Bamako, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mohamed Moustapha Sidibé, n’a absolument rien à avoir dans le retard constaté pour la proclamation des heureux bénéficiaires des logements sociaux. “Depuis son arrivée, le ministre n’a posé aucun acte pouvant entraver la bonne marche de la commission”, a-t-il martelé.
A le croire, techniquement, les logements ne sont prêts à être attribués en l’état. En effet, il y a moins d’une semaine que la Cellule d’appui technique aux communes (Cetac), qui avait été retenue pour effectuer l’adressage, en terme plus simple procéder à la numérotation ou encore la codification des maisons, a commencé ses travaux sur le terrain. Et de poursuivre qu’après avoir été sélectionnée, cette cellule avait demandé et obtenu le paiement d’une avance. C’est ainsi qu’elle a commencé son opération qui durera plusieurs semaines.”Il faut attendre la fin de ces travaux pour que le service informatique de la Commission d’attribution des logements puisse continuer à faire son travail. Nous avons déjà la liste des postulants qui répondent aux critères. Par rapport à la liste des bénéficiaires, en aucun moment nous n’avons produit un quelconque document se rapportant à liste des bénéficiaires”, a laissé entendre le président Guindo.
A ses dires, après la visite du ministre en charge de l’Habitat, ce dernier était arrivé à la conclusion que lesdits logements ne pouvaient pas être livrés en l’état. C’est ainsi qu’il avait même convoqué une réunion avec les différents acteurs afin de comprendre le niveau où se situe le blocage. “Au cours de cette visite, le ministre s’est rendu compte que la plupart des voies d’accès sont obstruées par des constructions anarchiques érigées par des particuliers. En plus, les tuyauteries et les conduits sont déjà placés, mais il manque l’approvisionnement des maisons en eau et en électricité”, a précisé notre orateur.
Selon lui, tant que ces obstacles cités plus haut ne sont levés, il est impossible de procéder à la proclamation des résultats. “Si nous nous hasardons à attribuer ces logements sans la levée de ces contraintes techniques, nous risquerons d’être confrontés à d’autres difficultés notamment des plaintes incessantes par rapport à l’absence du minimum de confort”, a-t-il ajouté. Aussi, l’ancien maire de la commune IV du district de Bamako a tenu à préciser que le ministre n’a jamais parlé de la dissolution de la Commission d’attribution des logements sociaux.
Précisons que pour cette première tranche, la commission a enregistré 24 695 dossiers. Pour le président, ces dossiers ont été traités cas par cas.