Etudiant en Assistanat de Gestion à l’Institut Universitaire de Gestion, le jeune essayiste, Idrisse Kanouté, vient de publier chez Prostyle Editons son tout premier ouvrage intitulé ” Afrique et ses problèmes “. Un livre de 105 pages qui aborde multiples fléaux auxquels le continent africain est confronté. Ce livre fait également une analyse appuyée et soutenue par des recherches approfondies sur les causes réelles de la souffrance de l’Afrique. La rédaction du Journal Aujourd’hui-Mali a rencontré le jeune auteur qui s’est prêté à ses questions.
Aujourd’hui-Mali : Bonjour, pouvez-vous nous présenter votre nouvel ouvrage ?
Idrisse Kanouté : Cet ouvrage est un Essai focalisé sur les problématiques qui secouent le contiennent africain telles que la forfaiture, la corruption, le népotisme, le favoritisme et le laxisme des certains dirigeants africains. Les malversations de la France en Afrique ainsi que l’éveil de la conscience de l’Afrique noire y sont évoquées. Cette Afrique déboussolée pourtant pourvue d’une quantité incommensurable de ressources de tout genre, mais qui, injustement, croule sous le poids de l’endettement et du sous-développement. Le colon occidental a laissé plus de traces négatives que positives sur les structures économiques et sociales. Créant une situation constante de dépendance économique et obligeant les populations à vivre dans un dénuement inexplicable. La situation s’empire avec la recrudescence des crises qui entravent les plans de développement mis en œuvre sous l’œil vigilant des institutions de Breton Wood, prêtes à imposer un nouveau plan d’ajustement structurel lorsque l’ancien mal ficelé, ne correspond plus aux exigences internationales. L’Afrique serait-elle devenue le cobaye des autres continents ? Le constat nous pousse à répondre hélas par l’affirmatif. Les conséquences de cette situation interpellent le sens de responsabilité de tous. Un bilan sans complaisance s’impose à notre conscience et doit nous amener à nous interroger sur les réelles motivations des uns et des autres.
Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire cet ouvrage ?
Mes motivations pour l’écriture de ce livre datent de 2013. Au fait, j’ai toujours pensé à apporter ma pierre à l’édifice par ma plume concernant mon Afrique. Je pense que l’écrit est un potentiel moyen d’éveiller les consciences à long terme. Certes je suis jeune, mais je suis convaincu que l’Africain peut tirer une leçon par le biais de ma plume.
Vous apportez dans ce livre votre réponse et analyse à de nombreuses problématiques auxquelles l’Afrique est confrontée, alors peut-on savoir sur quelle basse vous êtes partis pour le faire ?
Parler d’un continent tout entier comme l’Afrique est un exercice moins aisé. Peut-être d’autres diront que je suis si jeune pour parler sur l’Afrique. Mais certainement je suis passé par mille et une voix pour en arriver là. Ceci dit, je me suis documenté à travers des livres, des documentaires mais aussi j’ai reçu des inspirations par le biais de la télévision et la radio. Avec ces inspirations, j’ai rédigé ce livre avec un esprit critique personnel habillé par des citations pour appuyer mes idées. Authentiquement, ce livre est dépourvu de tout copier-coller ou plagiat.
Vous estimez dans votre livre que l’Afrique doit se défaire de la CPI, pourquoi ?
A l’Afrique sa souveraineté totale. Je lance un haro aux États africains de se défaire de la Cour Pénale Internationale (CPI) puisque force est de constater que cette cours est conçu pour condamner les présidents africains qui se détournent des intérêts de la France. Certains pays hégémoniques tels que la Chine, la Russie, les États-Unis ne considèrent aucunement la CPI sur le plan judiciaire. Rares sont les Européens jugés par la CPI, nous sommes tous conscients de cela. Est-ce que seuls les Africains sont les pêcheurs et les Européens les prophètes ? Je dirais que non !
L’Africain est son propre ennemi selon vous ?
Le manque d’union, si non permettez-moi de dire que l’Union Africaine est un mirage. Au moment où, à la conférence de l’Union Africaine, certains présidents africains disent non au FCFA d’autres dirigeants africains s’opposent à cette idée. Le génocide ou les guerres civiles, jeter un sort sur son prochain pour lui mettre en black-out résident plus en Afrique que dans le reste du monde.
Le Franc CFA un frein à l’économie africaine ?
Évidemment le Fcfa est un frein à l’économie africaine, les économistes ont prouvé avec certitude que les pays de la zone franc sont les moins avancés. Pour exemple frappant, je vous recommande le livre de Kemi Seba intitulé “l’Afrique libre ou la mort”, voir ces vidéos. Dans une révélation de l’Allemagne contre la France, il démontre que les pays de la zone Fcfa versent chaque année 50 % de leur économie.
Vous évoquez également la monopolisation du pouvoir en Afrique ?
Théodore Obiang Nguema, le président angolais est au pouvoir il y a 38 ans, Paul Biya du Cameroun a 34 ans au pouvoir, Yoweri Museveni, président Ougandais, a 31ans sur le trône, Pierre Nkurunziza de la Burundi est à son 3e mandat et la liste est longue. Tout cela est incompatible à la démocratie. C’est de ça que je parle. Dans les années quatre-vingt-dix lorsque la démocratie a vu le jour en Afrique, nos grands-parents pensaient que cela stoppera la dictature, mais hélas la démocratie a perdu sa couleur lorsque des dirigeants africains refusent de quitter le pouvoir.
Quelle jeunesse pour une Afrique meilleure selon vous ?
Une jeunesse consciente de la collusion de la France, de l’Europe en générale. L’Afrique peut se propulser sans ces hors-la-loi ” l’Afrique n’a pas besoin de baby-sitters“, fin de citation dit Paul Kagamé. La jeunesse doit s’adonner au travail, bannir l’esprit de la mendicité, conserver la dignité et la souveraineté tant bafouer. L’Afrique le mérite à travers les œuvres de la jeunesse.
Quel votre dernier mot ?
J’exhorte tous les Africains à changer de mentalité, surtout la jeunesse qui prendra les rênes demain. L’Africain doit prendre ses gardes à l’encontre de l’Europe. Nous devons être persuadés que l’Afrique peut aller au summum sans subventions empoissonnés. Nous devons ériger l’esprit d’infériorité en nous, les Africains.