Le président IBK et son Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga veulent étouffer toute contestation de leur régime issu de la grande fraude électorale jamais égalée dans l’histoire des élections maliennes. Vendredi 16 novembre, l’opposition, qui avait appelé ses militants à un meeting à la Bourse du travail, a appris à ses dépens. Elle a été violemment matée par les forces de l’ordre qui avaient bouclé le lieu de la manifestation pour empêcher tout regroupement des militants. Bilan: des blessés dont le député du Parti SADI Amadou Araba Doumbia, admis à la clinique Pasteur et des arrestations.
Issu de la grande fraude électorale de l’élection présidentielle de juillet- août 2018, le régime de la corruption à grande échelle, incarné par le duo IBK-SBM, est en passe de réussir sa politique de musèlement de la société malienne. Ces deux (02) hommes ne sont pas à leur première tentative de confiscation des libertés fondamentales chèrement acquises par le peuple malien dans le sang, en 1991.
Ils veulent récidiver ce qu’ils ont de commun dans la gestion des hommes à savoir la répression, les arrestations musclées, la prison. Ils ont excellé dans ces pratiques d’un autre âge pour maintenir et consolider le régime du président Alpha Oumar Konaré qui avait utilisé les mêmes méthodes déloyales pour se faire réélire, en 1997, président de la République. Konaré était parvenu à écarter une bonne partie de l’opposition par l’organisation du fiasco électoral du 13 avril 1997.
Après la prestation de serment du président Konaré sur fond de contestation, le duo se croyait investi d’un pouvoir surnaturel. Il n’est pas privé de mater les militants du Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO). Ils ont mis 800 millions de F CFA dans l’achat de gaz lacrymogènes.
Malgré les moyens de répression mis à la disposition des forces de l’ordre, le COPPO n’a jamais baissé les bras pour dénoncer, à travers meeting, marches, conférences de presse, la manière machiavélique par laquelle Alpha Oumar s’est octroyé un second mandat.
Ils sont toujours là et au plus au sommet de l’Etat. IBK est président de la République, Soumeylou Boubèye Maïga Prémier ministre. Ils disposent maintenant de tout l’appareil répressif pour se faire entendre.
La preuve a été donnée vendredi dernier. Ils n’ont pas fait de quartier aux responsables et militants du Front de sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (CoFoP). Ils ont été accueillis par des jets de gaz lacrymogènes. Et il s’en est suivi une véritable chasse à l’homme.
Face à cette répression aveugle, les responsables de l’opposition, dans un communiqué, tiennent responsables Ibrahim Boubacar Keïta, Soumeylou Boubèye Maïga et le général Salif Traoré (ministre de la sécurité du régime) pour responsables de cette violence que rien ne justifie.
Selon eux, l’intention était claire: tuer ou blesser pour l’exemple, faire peur et dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations. Ils soutiennent cette thèse par ce que le député du Parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), Amadou Araba Doumbia a subi.
‘’Il a été violemment frappé à coup de bâtons et de matraques. Il est hospitalisé à la Polyclinique Pasteur souffrant de multiples contusions et de bosses à la tête et sur le côté gauche. Sa lèvre inférieure est perforée. Il saigne abondamment’’, dit le communiqué.
Les organisateurs du meeting sur l’esplanade de la Bourse du travail disent qu’en s’en prenant au droit de manifestation pacifique garanti par la constitution, le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta veut intimider et terroriser l’opposition, les forces vives et l’ensemble du peuple malien. Et pour cela, ils ne comptent pas se laisser faire, ils ont lancé un vibrant appel à toutes les forces démocratiques de l’intérieur et de l’extérieur afin qu’elles se mobilisent pour mettre en échec le fascisme rampant et les plans machiavéliques du régime.
Par ce communiqué l’opposition vient d’avertir le duo IBK-SBM sur les événements qui se sont déroulés, vendredi dernier.