Depuis plusieurs années, nous sommes des millions à s’opposer à la partition de notre pays. Que d’actions ont été menées pour ce digne combat ! On pourrait citer entre autres : plusieurs grandes manifestations à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali, des missions de paidoyers auprès des grandes institutions de la communauté internationale, des forums, des conférences débats ainsi que des interviews et beaucoup de campagnes de sensibilisation sur tous les médias disponibles partout. Etc.
A travers ces actions, les Maliens ont exprimé leur attachement au Mali légué par les pères fondateurs de la Nation héritière de grands empires. Souverain depuis 1962, notre vieux pays, comme d’autres dans le monde, n’est pas à l’abri des difficultés de coexistence des populations qui divergent sur leurs conceptions du mode de vie différencié. Aussi importantes qu’elles soient, aucune des raisons des conflits passés et présents ne sauraient imposer le saucissonnage du territoire malien pour satisfaire les égoïsmes de certains groupes ethniques. La Nation doit permettre à chacun de trouver le dénominateur commun qui lui facilite la vie, tout simplement.
Or, bien qu’ayant exprimé clairement sa volonté de vivre dans le Mali Un et indivisible, le peuple n’est pas encore entendu. Le risque d’une partition de notre pays est à son niveau le plus élevé.
Lorsque nous disons qu’il faut malianiser les solutions de toutes les graves crises actuelles, il s’agit surtout de renforcer les remparts et empêcher le syndrome soudanais qui menace le Mali. Sans concertation nationale véritable qui donnera le pouvoir et le soutien populaire aux Autorités qui en seront issues, le Mali restera à la merci de Conseil de sécurité de l’ONU, avec la France aux manettes.
Sans le rassemblement des Maliens derrière une équipe dirigeante légitimée dans son action contre les promoteurs de “l’accord de paix” scélérat d’Alger, le Mali sera divisé dans les 4 mois à venir.
IBK et SBM sont aujourd’hui des autorités de facto pour une partie des Maliens. Quant à l’autre partie elle fait preuve d’une indifférence totale face à la gestion du pouvoir. Cette division est propice à faire passer des lois qui consacreront la division du Mali. Car:
– Des territoires existeront sur des bases ethniques
– Une minorité disposera d’autant, sinon plus de députés à l’assemblée nationale que la majorité
– Un président de Région aura plus de pouvoir que le président de la République. Des pouvoirs excessivement étendus, ce qui n’existe nulle part : plus que la présidente de la région Ile-de-France, plus que le président du Lande de Bavière, plus que le gouverneur du Texas… Du jamais vu !!!!
Si nous laissons IBK et SBM seuls face au Conseil de sécurité, ils exécuteront cette basse besogne. Car, très vraisemblablement, ils seraient compromis dans de sales deals; ils ne peuvent rien leur refuser. Les défendre, les soutenir ou non est une piètre distraction, une pure diversion. Or, le temps est compté !
C’est pour cela que notre énergie doit être consacrée à se donner une force populaire avant tout; et non dilapider nos efforts dans des combats d’arrière-garde du genre contre l’impérialisme ou que sais-je encore ! N’inversons pas les priorités au risque de se fourvoyer. Car, combattre ces forces qui exercent la tutelle sur le Mali impose le rassemblement de tous les Maliens au sein d’une coalition nationale démocratique et populaire mandatée par tous. Exiger notre souveraineté sur la gestion de l’accord et des grands problèmes de notre Mali passe par ces Concertations nationales espace de dialogue national souverain dont les décisions et leurs applications pourraient avoir de lourdes de conséquences dans nos relations avec l’ONU et la France.
Là, commencerait l’affrontement véritable avec la Communauté internationale.
Et, c’est cette lutte qui vaudrait la peine d’être menée, d’autant plus que les pressions seraient légion.
Car, au cas où nous ne sommes pas compris et entendus dans notre choix libre et démocratique de préserver notre Mali un et indivisible.
-Sommes-nous prêts à des sacrifices collectifs contre nos conforts individuels ?
– Suis-je prêt à renoncer aux clauses de la coopération internationale (cartes de séjour, nationalité, etc.) pour retourner dans mon pays ?
– Êtes-vous prêts à être interdits de voyager en occident (gel des avoirs, démission de la franc-maçonnerie, autres réseaux similaires, etc.) pour vous investir dans votre pays ?
– Sommes-nous prêts à renoncer à tout confort ou changer certains aspects de notre mode vie dont l’occident détiendrait la source ?
– Sommes-nous prêts à assumer l’isolement temporaire de notre pays sur la scène internationale (Cuba, Iran, Rwanda, Soudan…)
……..
Ces choix pourraient nous être posés ou imposés si nous résistons davantage pour sauver le Mali et notre dignité contre les plans de sinistres officines à l’œuvre. À nous Maliens d’être déterminés.
Sinon le Mali sera divisé !