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Concertations sur la réorganisation territoriale : Les Maliens sous l’arbre à palabre !
Publié le lundi 19 novembre 2018  |  Le Sursaut
Cérémonie
© aBamako.com par Momo
Cérémonie de lancement des travaux du projet PADUB
Bamako, le 15 décembre 2015 la L’AFP en partenariat avec la mairie de la commune V a lancé les travaux du projet PADUB a la mairie de Badalabougou.
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Pour corriger les insuffisances constatées dans l’avant-projet de loi n°2012-017 du 2 mars 2012, le gouvernement de la République du Mali sous les consignes éclairées du Président, Ibrahim Boubacar Keïta a engagé simultanément, du mardi 13 au jeudi 15 novembre les conférences régionales sur l’ensemble du territoire national. Sous la présidence du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga avec à ses côtés, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, la salle de conférence du gouvernorat du district de Bamako a servi de cadre d’échange pour les acteurs de Bamako, symbolisant ainsi le lancement officiel de ces concertations à travers le pays. Pour une fois les Maliens sont ensemble sous l’arbre à palabre !

Faut-il rappeler, que le gouvernement avait procédé, par la Loi n°2012-017 du 2 mars 2012 en 2012, à la création de nouvelles circonscriptions administratives régionales, faisant ainsi passer le nombre de régions de huit à dix-neuf dans le cadre de la réorganisation territoriale du Mali. Cependant, prévu pour une durée de cinq années, le délai de mise en œuvre de cette réorganisation est arrivé à expiration le 2 mars 2017. En effet, les concertations régionales se justifient par la volonté du gouvernement d’apporter des corrections aux conséquences de la réorganisation territoriale inachevée de 2012.

« La réorganisation proposée aujourd’hui au Mali et qui se discute sur l’ensemble du territoire s’apparente à une révolution par l’innovation qui réside dans le fait que, pour la première fois en République du Mali, un gouvernement décide de soumettre un avant-projet de réorganisation administrative du territoire à l’avis des citoyens regroupés de manière inclusive au niveau de chaque région administrative. Il n’y a rien de nouveau en la matière d’ordre établi. La réforme a été, tout simplement stoppée par la crise multidimensionnelle que le pays a connue en 2012 » a déclaré le ministre Ag Erlaf à l’ouverture des échanges.

Selon lui, l’annonce de cet avant-projet de loi a été fortement emmaillé par des réclamations, des propositions de rattachement ou de création d’entités administratives ou de collectivités territoriales enregistrées auprès de son département. De même, que des interpellations du gouvernement à l’Assemblée Nationale et des marches organisées pour rendre opérationnelles les régions créées dans leurs intégralité et de façon rapide.

Face à ces comportements, il a soutenu qu’il est impossible pour le gouvernement aujourd’hui d’administrer le territoire de manière statique, sèche et verticale telle que cette acceptation de ‘’ commandement’’ l’a laissé entendre pendant des décennies.

Pour soutenir cette affirmation, le ministre Ag Erlaf dira que le citoyen attend du gouvernement, des écoles et centres de santé et toutes les commodités.

« L’Etat, s’il veut être reconnu et accepté est obligé d’être le plus près possible du citoyen et à son service. S’il ne ‘’commande’’ plus le citoyen, il reste en droit de mieux connaitre l’impact local de l’action publique et de proposer, si nécessaire, d’autres politiques publiques pour corriger les insuffisances constatées » a-t-il déclaré.

Une première fois depuis 60 ans !

Après un bon temps d’observation des polémiques et contestations qui ont été enclenchées suite à cet avant-projet de loi, Le Premier ministre Maïga, sur instruction du président de la République est descendu sur le terrain récemment afin de dialoguer, d’expliquer et d’associer le maximum de leaders d’opinion, d’élus, d’hommes politiques, d’organisations de la société civile à la proposition que le gouvernement fait aux citoyens pour convenir de la meilleure gestion de leurs diversités nationales.

Selon SBM, c’est la toute première fois depuis 60 ans que l’Etat organise des consultations sur la réorganisation des circonscriptions administratives de notre pays. Cela traduit, dit-il, la nature irréversiblement décentralisée de notre Etat et la volonté du Gouvernement d’approfondir la démocratie locale et participative. Avant de terminer, il a clairement laissé entendre que son gouvernement restera attentif aux résultats de ces consultations qui seront analysés à l’occasion de synthèses nationales.

Les recommandations de la conférence régionale du district de Bamako !

Après la cérémonie d’ouverture marquée par le retrait des officiels, les participants ont procédé à la mise en place de deux commissions techniques thématiques, cela conformément aux termes de référence de l’évènement.

En effet, durant ces deux jours les discussions de la commission technique chargée de la thématique ‘’circonscriptions administratives’’ ont porté sur le constat des difficultés du gouvernorat du district à pouvoir assurer efficacement l’administration au niveau du district. De ce fait le meilleur rapprochement de l’administration des administrés et l’opportunité de la création d’un second niveau de décentralisation ou le renforcement de l’existant par la nomination de plus de conseillers ont été recommandés.

A l’issu des discussions, cette commission a dégagé deux grandes recommandations. Il s’agit, du renforcement du gouvernorat du district de Bamako par l’opérationnalisation de son cadre organique en créant tous les services propres dirigés par des agents qualifiés. De même que, la création d’une circonscription administrative commandée par un préfet et par commune dans le district de Bamako.

Par Moïse Keïta
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