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Pratique de l’excision au Mali : 91% des femmes de 15 à 45 toujours victimes !
Publié le lundi 19 novembre 2018  |  Le Sursaut
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S’est tenu au Grand Hôtel de Bamako, le lundi 12 novembre 2018, un atelier de réflexion de haut niveau sur les conséquences de la pratique de l’excision. La cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr Samba Sow a enregistré la présence du directeur du Plan International, Balla Moussa Sidibé, le représentant de la maire de la CIII, Issa Niambélé, du représentant de l’UNFPA, Dr Robert Doundounla et plusieurs leaders religieux.

Le thème retenu pour la circonstance s’intitule :« violence basée sur le genre en général, mutilation génitale féminine en particulier ».

Dans son intervention, le ministre Sow dira que les mutilations génitales féminines sont des pratiques très anciennes scientifiquement démontrées négatives pour la santé, qui persistent encore dans le monde. A cet effet, il a souligné que plus de 3040 victimes traitées sont assistées ou suivies pour les complications liées à l’excision.

Il fera savoir que les risques liés à cette pratique pour les filles et les femmes victimes sont nombreux. Il s’agit, dit-il, des douleurs intenses des parties génitales, les saignements, les infections, les problèmes urinaires et menstruels, les conséquences sur la vie sexuelle, des complications obstétricales ainsi que des répercussions sur le nouveau-né et la mort.

A sa suite, le Directeur du Plan International soutiendra que cette rencontre est une étape décisive d’un long processus d’interventions des deux organisations dans la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes faites aux femmes et aux filles. A cet effet, il a signalé que la dernière enquête démographique et de la santé a donné un taux d’excision encore très élevé au Mali. Il s’agit, dit-il, de 91% des femmes de 15 à 45 ans. « Il est fortement à la baisse dans les communautés des 180 villages dans lesquels le Plan International est intervenu à travers les cinq régions, Kayes, Sikasso, Ségou et Mopti » a déclaré M. Sidibé.

D’après lui, grâce à leur mobilisation et sensibilisation, le Plan International et ses partenaires ont incité 87 villages partenaires de procéder à des déclarations publiques d’abandon de la pratique de l’excision. Par la même occasion, il a souligné que 69 exciseuses ont été reconverties et 45.000 filles impliquées dans les activités de sensibilisation.

Pour lui, l’intérêt de Plan International pour l’abandon de l’excision remonte à son ambition de promouvoir les droits des enfants et l’égalité pour les filles partout. « Elle se justifie dans un monde où 200 millions de filles et de femmes ont été victimes d’excision » a-t-il conclu.

Par Fatoumata Coulibaly

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