Seulement cinq mois après la constitution de la commission tripartite (Presse-Ministère de la Défense-Ministère de la Communication) pour la prévention des violences contre les journalistes, tout comme la manifestation du 2 juin dernier ; des journalistes ont, une énième fois, été délibérément réprimés par les Hommes en uniformes, le vendredi 16 novembre dernier, devant la Bourse du Travail, lors d’un rassemblement de l’opposition.
Les victimes sont, entre autres, Halima Ben Touré de Sika TV ; Boureima Guindo du journal Le Pays ; Moussa Timbiné de la Liberté TV et Alhassane Cissé de Nouvel Horizon, …
Cette seconde attaque propre d’un État policier constitue une violation flagrante des dispositions constitutionnelles et l’Accord tripartite (Presse-Ministère de la Défense-Ministère de la Communication) sur les Hommes des médias qui, hors de toutes colorations politiques, n’étaient qu’à la recherche de l’information.
En faisant un regard rétrospectif, sur les nombreux cas d’actes attentatoires à la liberté de la presse perpétrés depuis toujours dans ce pays, l’on est en droit de conclure sans risque de se tromper que le bout du tunnel est, encore, loin pour une réelle liberté de la presse au Mali. Bref, force est d’admettre que, sous le Régime d’IBK, le Mali est très loin de quitter son caractère d’un État policier. Nous y reviendrons largement dans nos prochaines éditions.