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Situation de nos compatriotes en Angola : Sur les 63 Maliens arrêtés, une vingtaine a regagné le pays par leurs propres moyens
Publié le lundi 19 novembre 2018  |  Le Combat
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© aBamako.com par A S
Conseil de cabinet à la primature
Bamako, le 12 septembre 2018 le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a eu une première rencontre avec les membres de son gouvernement. Photo: Yaya Sangaré
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Le cabinet du département des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine sous la conduite du secrétaire général, Mamadou Diaby était face à la presse le 15 novembre dernier. Objectif : faire état des lieux de la situation des compatriotes vivant précisément en Angola. Sur 63 Maliens arrêtés, une vingtaine a déjà regagné le Mali.

Il n’est un secret pour personne que les étrangers sont dans une tourmente sans précédent en Angola. Cette tourmente concerne plus d’une soixantaine de nos compatriotes établis dans ce pays. La situation des Maliens vient d’être expliquée aux Journalistes par le Secrétaire Général du Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Mamadou Diaby. Ainsi, selon RFI : l’Angola a expulsé 417 000 étrangers au mois d’octobre dans le cadre de l’opération « Transparence », selon le chiffre officiel avancé par les autorités angolaises.

« À ce titre, il s’agit de rassurer les uns et les autres sur l’engagement de nos plus hautes autorités de mettre tout en œuvre pour la protection des Maliens de l’extérieur en général et ceux d’Angola en particulier ainsi que de leurs biens », précise le Secrétaire Général du Ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Moussa Diaby.

Selon RFI, l’Angola a expulsé 417.000 étrangers, au mois d’octobre dernier, dans le cadre de l’opération « Transparence », selon le chiffre officiel avancé par les autorités angolaises. Selon Moussa Diaby, la plupart de ces expulsés sont des Congolais. Les organisations humanitaires font état de 350.000 personnes qui sont ainsi rentrées en République Démocratique du Congo. Mais elles se plaignent d’avoir été victimes de trop d’actes de violence et de barbaries au cours de leur expulsion de l’Angola. Accusations démenties par le porte-parole de l’opération, le Commissaire Antonio Bernardo.

En tout cas, selon Moussa Diaby, à travers cette opération « transparence », le Gouvernement angolais réaffirme sa ferme volonté de combattre l’exploitation et le trafic illégal de leurs diamants jusqu’en 2020.

D’abord, l’opération avait permis de fermer des établissements de vente de diamants, d’arrêter leurs Responsables et d’expulser des migrants en situation irrégulière dans les provinces de Lunda Nord et Lunda Sud, …

Face à cette situation, le Ministère des Maliens de l’Extérieur avait mis place un Comité national de crise composé de 14 membres issus des Départements ministériels, des associations et des organisations internationales partenaires dont l’OIM.

Au prime abord, la mission assignée à ce comité en ce qui concerne l’Angola est de recueillir et d’ les informations auprès de l’Ambassade du Mali à Luanda ; de proposer des mesures prioritaires d’anticipation en vue de la protection et de la sécurisation des Maliens d’Angola et de suivre la mise en œuvre des mesures proposées.

En premier lieu, s’agissant de l’opération « transparence », le 17 octobre 2018, l’Ambassade du Mali en Angola avait dépêché une mission à Trinta (prison pour étrangers de Lunda) pour s’enquérir de la situation de nos compatriotes. Il est ressorti de cette mission un effectif de (32) Maliens arrêtés.

Également, à la date du 31 octobre 2018, l’effectif des personnes dans les zones minières et transférées à Lunda, était de (63) Maliens, dont une vingtaine qui a regagné le pays par leurs propres moyens.

Il faut rappeler qu’à la suite de l’opération transparente, le Gouvernement angolais a lancé le 6 novembre 2018 une seconde opération baptisée « RESGATE ». Elle visait à réprimer les comportements criminels ainsi qu’à rétablir les conditions nécessaires et indispensables au fonctionnement normal des institutions étatiques. L’opération se concentre entre autres sur le commerce informel et l’exercice illégal d’activités religieuses.

Par ailleurs, pour le succès de l’opération le Gouvernement provincial de Luanda a engagé 9 structures de police de contrôle, de répression financière et d’assainissement qui avaient mandat de : perquisitionner, vérifier et saisir ou fermer ; d’arrêter tout Étranger en situation irrégulière.

En fait, à la date du 7 novembre 2018, l’Ambassade et le Chargé des questions sociales du Conseil de base du Haut Conseil de Maliens de l’Extérieur ont visité encore une fois la prison de Trinta. Ils ont identifié dans ledit centre 42 Maliens sur lesquels 5 avaient des titres de voyage pour quitter l’Angola le 11 novembre 2018.

Ainsi, à la même date, il avait été notifié à l’Ambassade du Mali, l’arrestation de 32 présumés Maliens, dont 4 femmes dans les zones minières. Mais, après vérification, il s’agissait de 2 Maliens détenteurs respectivement de papiers ivoiriens et mauritaniens.

Selon le Secrétaire Général du Département de tutelle, préciser que sur les 44 Maliens détenus à Trinta, l’Ambassade leur a délivré des « sauf-conduits » pour des personnes qui sont dans le processus de regagner le Mali vers les 18 et 21 novembre 2018. La situation des 13 autres restants est à l’examen pour abréger leur séjour en prison.

Toutefois, sur les 30 Maliens arrêtés le 8 novembre 2018, 11 ont été libérés et 19 autres étaient en prison en attente d’être transférés à Luanda.

Ainsi, l’Ambassade du Mali en Angola et le Bureau du Conseil de base des Maliens d’Angola sont à pied d’œuvre pour suivre et assister sur place nos compatriotes.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT
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