Pour s’opposer à la concertation sur le projet de découpage administratif, la prorogation du mandat des députés, le FSD et la COFOP ont décidé de conjuguer leurs efforts. Ce jeudi 15 novembre 2018, les deux coalitions ont tenu une conférence de presse au palais de la culture Amadou Hampaté Bah pour exprimer leur détermination contre cette mascarade de partition du pays.
” L’union fait la force “, dit-on. Des visions différentes mais un seul objectif : ” la sauvegarde de la démocratie “. Face à la situation préoccupante du pays, les partis de l’opposition qui combattaient, chacun tout seul, se sont enfin unis pour mener ensemble les activités.
C’est à tour de rôle que les présidents des partis qui composent cette nouvelle union ont pris la parole pour expliquer les motifs de leur union et les objectifs à atteindre.
Pour Soumaila Cissé, président du FSD, l’objectif de cette union est de travailler ensemble pour le Mali. “Nous combattrons ce régime parce qu’il est mauvais”, laisse-t-il entendre. S’opposant au projet de découpage administratif, Soumaila interpelle ses camarades en particulier et les Maliens en général de ne pas laisser périr le Mali. “Ce découpage est une bombe à fragmentation”, affirme-t-il. Les manifestations contre ce projet l’en témoignent.
A en croire le chef de file de l’opposition, des dates seraient fixées pour les législatives, les sénatoriales. Une commission est déjà en place pour rédiger la constitution, ajoute-t-il. “Je ne savais pas qu’on avait décidé de faire un sénat “. Il reste à désirer sur quelle base seront-elles organisées. Pour lui, si cela s’avère le cas le régime aurait tout mis sur place en avance et on veut faire croire qu’on va nous consulter.
Housseiny AmionGuindo, pour sa part, a dénoncé les violations des lois fondamentales en particulier la constitution. La manière de la prorogation du mandat des députés constitue pour lui une auto élection des membres du parlement par eux-mêmes. “Toute chose à laquelle nous devons nous opposer sans quoi d’autres cas suivront.”, dit-il.
En ce qui concerne le découpage, Monsieur Guindo estime que ce n’est pas le moment encore moins la manière.
S’agissant de l’insécurité, le président du parti des Cols Bleus dénonce que, Kidal, Gao, Tombouctou, une bonne partie de Mopti, de Koulikoro et de Ségou échappent au contrôle de l’Etat. A cela s’ajoute la crise économique. Devant de telles situations, même si nous avons des idéologies différentes, nous devons nous donner la main pour lutter. Cette lutte est au-delà de la conquête du pouvoir. “Avant de chercher le pouvoir, c’est le pays qui prime”, estime Monsieur Guindo.
Notons que des leaders religieux à savoir Bouyé HAIDARA le chérif de Nioro et MahamoudDicko président du haut conseil islamique du Mali étaient représentés.
Chaque représentant a passé le message de son mentor lors de cette conférence. Aux dires du représentant du chérif, il soutient toutes les actions de l’opposition. Sans voiler la face, il a réaffirmé sa ferme opposition au régime d’IBK jusqu’à ce qu’il quitte le trône du Mali.
Pour celui de Dicko, ce projet de découpage est un moyen pour IBK de distraire les Maliens. “Nous ne lui avons pas demandé ça, tout ce qui lui est demandé c’est de quitter le pouvoir parce qu’il n’est plus le président du Mali”, déclare-t-il.