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Leadership : Y’a-t-il encore de bons leaders au Mali ?
Publié le mercredi 21 novembre 2018  |  Le Démocrate
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Est nommé leader toute personne qui est amenée à gérer un groupe de personnes dans le but de réaliser ou d’exécuter une vision, une mission. Tout responsable de groupe est un leader ; un imam, un prêtre ou un pasteur est un leader ; un syndicaliste est un leader et même un père de famille est un leader sur sa famille, gérant sa femme et ses enfants.

Le bon leader a besoin d’avoir des habitudes qui l’aideront à mieux gérer ceux sur qui il est l’autorité, le conducteur ou le chef. Nous ne faisons pas surtout allusion aux techniques que plusieurs livres sur le leadership proposent dans le but de mieux manipuler les autres et de les dominer.

Le bon leader a une mission de service, il est appelé à servir les autres et non se servir d’eux pour ses propres intérêts. Comme exemples de leaders, nous pouvons citer Nelson Mandela, Martin Luther King, Mao Zedong, Salvador Allende, etc…

Qu’est-ce qu’un bon leader doit cultiver comme habitudes ?

Primo, la ponctualité. Le leader doit arriver à l’heure avant tout le monde à une réunion, à un culte ou à tout programme organisé. Il doit être un exemple en ponctualité. C’est une très mauvaise habitude d’être en retard ou de venir après les autres quand on est le responsable ou le leader.

Secundo, l’humilité. La simplicité et l’humilité sont d’un grand atout pour le leader. En aucun cas, il ne doit se sentir supérieur aux autres. Il doit être conscient qu’il est là pour servir et non pour qu’on le serve. Il doit tout aborder avec humilité et simplicité de caractère.

Tertio, la recherche de la paix avec tous. Jamais un leader ne doit être en froid avec une personne parmi celles qu’il conduit. Il doit toujours rechercher la paix lorsqu’il sent qu’il a un différend avec une personne présente dans son groupe. Cette paix-là, il doit la rechercher sans perdre de temps. Le leader doit être l’ami de tous, s’entendre avec tous ceux qu’il conduit, du moins faire son possible pour s’entendre avec eux.

Quatrièmement, déléguer. Le leader doit aussi apprendre à compter sur les autres en déléguant des tâches pour ne pas que tout soit centré sur lui. C’est vraiment important car les autres ont besoin de se sentir utiles et le leader peut s’épuiser et être par la suite inefficace. La vision avancera certainement plus lentement quand il ne déléguera pas.

Cinquièmement, l’intégrité. Le bon leader doit manifester l’intégrité, être un modèle devant les autres. Eviter d’être dans les commérages, les accusations, les critiques… Il doit être intègre en parole et en action.

Sixièmement, la maîtrise de soi. La sagesse d’un leader est basée en grande partie sur sa capacité à ne pas se précipiter ou à ne pas être impulsif. Le leader doit être lent à agir et prompt à réfléchir car tout ce qu’il posera comme acte aura toujours des conséquences positives ou négatives, selon qu’il aurait agi.

Septièmement, le courage et la persévérance. Il arrive que les choses puissent se compliquer, le leader doit être la dernière personne à quitter le navire. Il doit être résolu, déterminé et courageux pour affronter toute épreuve et maintenir la motivation des autres.

Huitièmement, le travail. Le leader ne doit pas aimer la facilité car rien de précieux ni d’important ne s’obtient par la facilité. Le travail doit être son partage et le travail bien fait doit être sa devise.

Neuvièmement, la responsabilité. Un responsable, c’est celui qui se prend en charge et prend en charge les choses qui lui sont confiées. Le sens de la responsabilité est un atout important pour le leader.

Dixièmement, la fermeté. Le leader ne doit jamais plaisanter avec sa mission ou sa vision. Si cette mission ou cette vision est menacée, il se doit d’être ferme lorsque ce sont des personnes qui la menacent. La fermeté n’induit pas l’abus de pouvoir, mais des sanctions justifiées et utiles à l’avancement de l’œuvre. La fermeté induit par contre la répréhension, mais une répréhension faite avec douceur.

Onzièmement, l’organisation. Le temps du leader doit être géré convenablement. Il doit apprendre à planifier son temps et ses projets. Les choses ne doivent pas se faire sur un coup de tête, mais programmées et planifiées. Un leader doit apprendre à avoir des projets à court et à long termes et se battre pour les réaliser, selon qu’il pourra. Il doit être organisé en tout et pour tout.

Par ces quelques habitudes, le bon leader motive convenablement ceux qu’il conduit, ses instructions passeront plus facilement et sa mission sera mieux conduite. Au Mali, il est très rare de retrouver toutes ces qualités à ceux qui se disent être des leaders.

Sambou Sissoko

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