Les membres du collectif des ligues et clubs majoritaires étaient face à la presse, le dimanche 18 novembre, à la Maison de la presse, pour partager la sentence du 15 novembre 2018 du Tribunal arbitraire du sport (Tas).
Suite à la déclaration d’appel du collectif des ligues et clubs majoritaires, à l’encontre de la tenue de l’assemblée générale extraordinaire, de multiples actions ont été initiées pour engager des pourparlers afin de trouver une solution à la crise qui agitait le football, entraînant à la demande du collectif, la suspension par le Tas de la procédure d’appel.
Entre-temps, le ministre des Sports ayant dissout le 8 mars 2017 le comité exécutif de la Fémafoot et désigné le 14 mars un comité provisoire pour gérer le football, le 16 mars, la Fifa a décidé de suspendre la Fémafoot, puis procédera à la mise en place d’un comité de normalisation pour trouver une solution à la crise.
Le 4 mai 2017, constatant que la situation n’avait pas connu d’évolution significative, le TAS a informé les parties qu’il a décidé de reprendre la procédure. La présente sentence du 15 novembre est l’aboutissement de cette procédure au terme de laquelle, le TAS a pris certaines décisions. Il ordonne au comité de normalisation de la Fémafoot de convoquer une assemblée générale ordinaire en respectant les statuts et le règlement intérieur de la Fémafoot.
Plus précisément, les dispositions de l’article 31 relatif au délai de convocation, aux questions soumises par les membres, à la communication des documents devant être envoyés aux participants à l’assemblée générale ordinaire. Et celles de l’article 32 relatif à l’ordre du jour, telles qu’interprétées par le TAS dans sa sentence 2016 ainsi que celles de l’article 34 relatif au quorum, le tout sous réserve des précisions suivantes : la liste des membres devant être convoqués à cette assemblée générale ordinaire doit correspondre à celle sur la base de laquelle l’assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2015 a été convoquée et le quorum, au sens de l’article 34 des statuts de la Fémafoot, applicable lors de l’assemblée générale ordinaire à venir, doit également correspondre à celui qui était applicable au moment de la convocation de l’assemblée générale ordinaire du 10 janvier 2015.
Selon le porte-parole du collectif des ligues et clubs majoritaires, Moussa Konaté, leur intention est de partager avec la presse les suites que le Tribunal arbitral du sport a donnée à leur démarche auprès de lui, avec la profonde et intime conviction que tous les protagonistes et acteurs concernés par la crise du football malien trouveront dans les conclusions du TAS des raisons définitives pour tourner la page sombre du football malien. Il souhaite que la famille du football trouve là aujourd’hui une occasion de sursaut pour se mobiliser résolument au profit du seul développement harmonieux du football au Mal
«Nous restons profondément persuadés que la vraie bataille à gagner est celle de la concorde. Nous invitons tous les militants et fervents du football à faire le pari de gagner ensemble cette bataille infiniment plus honorable. Nous affirmons du fond du cœur que nos émotions individuelles ne sont rien devant les intérêts majeurs de la nation. Nous demandons humblement à nos adversaires d’hier et frères de toujours, de nous mobiliser pour faciliter la tâche du comité de normalisation et à travers lui, la Caf et la Fifa, qui ne demandent qu’à nous aider à travers les voies et moyens pour sauver notre football», a déclaré le conférencier Moussa Konaté.