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Le ministre Mohamed Moustapha Sidibé devant un dilemme : vaincre ou périr !
Publié le jeudi 22 novembre 2018  |  Soleil Hebdo
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© aBamako.com par A S
Conseil de cabinet à la primature
Bamako, le 12 septembre 2018 le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, a eu une première rencontre avec les membres de son gouvernement. Photo: Mohamed Moustapha Sidibé
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La démarche du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mohamed Moustapha Sidibé, est fort appréciable. Mais il trouvera sur son chemin de grands spéculateurs fonciers qui ont réussi à faire partir plusieurs de ses prédécesseurs et l’ex-maire de la Commune VI, Alou Coulibaly. Le danger reste le même, et les prédateurs toujours féroces.

Dans un communiqué conjoint, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme et celui des Transports ont attiré l’attention de l’opinion sur l’ampleur de l’occupation illégale du domaine de l’Aéroport International Président Modibo Keïta-Sénou.

Selon le communiqué, cette parcelle de terrain à usage d’emprise aéroportuaire est classée suivant le Décret n°99-252/PRM du 15 septembre 1999 domaine aéroportuaire. D’une superficie de 7 149 hectares, matérialisée par des bornes, elle relève du domaine public de l’État. En tant que tel, ce terrain est imprescriptible, inaliénable et insaisissable.

Le même communiqué rappelle que l’arrêté interministériel N°8-0999/MET-MLAFU-SG du 18 avril 2008 confie exclusivement au ministre en charge des Domaines et de l’Aviation civile la gestion et la conservation du domaine aéroportuaire. Le domaine aéroportuaire échappe donc à la compétence des autorités régionales, locales, communales, villageoises et coutumières.

Les ministres soulignent qu’aucune autre autorité administrative n’est habitée à délivrer une autorisation d’occupation dans le domaine aéroportuaire. Les occupations illicites dans ce domaine compromettent la sécurité de la navigation aérienne et constituent un risque pour les occupants eux-mêmes, ajoutent-ils. Avant d’informer que des dispositions seront prises pour libérer le domaine de toutes occupations illicites.

Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme et celui des Transports disent compter sur la compréhension des citoyens pour la préservation de ce domaine créé au prix d’immenses efforts humains et financiers.

Pour ainsi dire, la démarche du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mohamed Moustapha Sidibé, est fort appréciable. Mais il trouvera sur son chemin de grands spéculateurs. Et réussir sa mission serait plus qu’improbable. D’autant plus que la devise de ces «chevaliers» de la spéculation foncière reste la même : «qui s’y frotte, s’y pique».

À titre illustratif, les ministres David Sagara et Me Mohamed Aly Bathily, en sus de l’ex-maire de la Commune VI Alou Coulibaly, y ont laissé des plumes. La prochaine proie peut s’apprêter à être, goulûment, dévorée !

Zan Diarra

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