Bamako a abrité du 12 au 16 novembre un séminaire commun sur la gestion de crise de type sécurité intérieure au sein du G5. Vingt-trois agents des forces de sécurité intérieure et armées ont partagé leurs expériences avec les experts.
Le Burkina Faso, le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie sont les pays bénéficiaires de cette session de formation. Axée sur la gestion de crise de type sécurité intérieure au sein du G5, elle avait pour but de donner une réponse aux agents des forces de sécurité intérieure et armées face à l’ampleur des catastrophes, de plus en plus sévères du fait de l’urbanisation rapide des villes, surtout que les forces de sécurité et de protection civile manquent souvent d’approches plus adaptées pour circonscrire les menaces.
«Les agents des forces de sécurité et de protection civile doivent aussi évoluer du point de vue technique et procédural», explique le Colonel Olivier Diassana, un participant. Selon lui, ce séminaire constitue l’opportunité à saisir pour souligner avec force les liens de causalité entre la sécurité et les moyens techniques.
«Les modes opératoires des ennemis de la sécurité sont en permanente évolution. Le séminaire commun sur la gestion de crise de type sécurité intérieure au sein du G5 vient donc à point nommé, pour jeter les bases du renforcement de la capacité opérationnelle des forces de sécurité et de protection civile dans leur mission de gestion de crise. Il pose un nouveau jalon dans la longue chaîne d’actions de soutien multiformes qu’entretiennent le projet Panorama-Corsec et les Forces de sécurité du G5 Sahel et celles du Mali en particulier», dit-il.
Dans le contexte difficile que traverse actuellement le Mali, mais aussi d’autres pays du Sahel, il est plus que jamais nécessaire de soutenir les autorités dans leurs capacités à répondre aux crises, explique, pour sa part, Benoit Cusin, Conseiller sécurité développement de la Délégation de l’Union européenne au Mali.
«L’UE, à travers les projets Panorama-Corsec et le CSS, a permis d’accompagner ce processus, et c’est grâce à un partenaire d’expérience, Civipol conseil, que la mise en œuvre des activités est en train d’être une réalité. La délégation de l’Union européenne est heureuse d’y participer et plus largement d’être associée à ce processus à travers ses projets d’appui au secteur sécuritaire», a-t-il ajouté.
Le projet Panorama–Corsec contribue à la stabilité et la paix, assure-t-il. Et de poursuivre : «C’est le fruit d’une coordination étroite entre la délégation de l’UE, la mission EUCAP, le CSS et le gouvernement du Mali. L’objectif est de renforcer les institutions chargées de la sécurité publique et du respect des lois, en particulier, la police, la gendarmerie, la garde nationale, la protection civile et le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, par la création de structure permettant une meilleure gestion des crises et par un travail accru de pédagogie et de transparence auprès de l’opinion publique. Les projets Panorama-Corsec et CSS s’inscrivent pleinement dans la stratégie Sahel de l’UE adoptée en mars 2011 et pour laquelle l’UE s’est engagée, aux côtés des autorités nationales, à soutenir les efforts menés dans le domaine de la sécurité mais aussi à assurer un lien plus étroit entre sécurité et développement…».