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Meeting réprimé de l’opposition: Réactions de Ali Nouhoum Diallo, président d’honneur de l’Adema-Association
Publié le jeudi 22 novembre 2018  |  Le Canard Déchaîné
Conférence-débat
© aBamako.com par Dia
Conférence-débat : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali"
Bamako, le 09 Novembre 2013. A l`occasion de la célébration de son 23 ème anniversaire, l’Association "Alliance pour la démocratie au Mali" (A.DE.MA) a tenu ce jour, une conférence-débat sur le thème : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali". c`était à la maison de la presse, et a été animée par Monsieur Toure Cheaka Aboudou, Représentant résident de la CEDEAO au Mali . Photo: Pr. Ali Nouhoum Diallo, ex president de l`Assemblee Nationale
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n dirait que l’histoire se répète et que ce sont nos camarades d’hier, le président Ibrahim Boubacar Kéita et le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, qui sont en train de revenir sur les conquêtes du mouvement démocratique, donc je proteste contre cette façon de vouloir remettre en cause les conquêtes du mouvement démocratique. Je me suis dit aussi qu’à travers ce découpage administratif qui a été initié, c’est une façon de dire aux gens de l’ouest du pays, du nord du pays, du sud du pays : vous pouvez, vous aussi, vous décentraliser à l’image de ce qui se passe à l’est du pays et que vous aurez la possibilité d’être des présidents de conseils de région, et que les conseils de régions seront à la fois législatifs et exécutifs comme le stipule l’Accord de Bamako issu du processus de Ouagadougou et d’Alger, signé le 15 mai 2015, accord dit pour la paix et la réconciliation nationale, or, aujourd’hui, on se rend compte qu’il n’y a ni paix ni réconciliation nationale et si l’Accord de Bamako, issu du processus de Ouagadougou et d’Alger est appliqué intégralement, nous assisterons sûrement à la dislocation du pays. Je ne peux pas me coucher chez moi, malgré mon âge et ne pas venir ici dire : je dis non à la dislocation du pays, je dis non à l’application intégrale de l’accord de Bamako issu du processus de Ouagadougou et d’Alger. Je suis venu ici en tant que militant de l’Alliance pour la Démocratie au Mali, association politique, qui, avec l’association Congrès National d’Initiative Démocratique, CNID, étaient les piliers des différentes marches de janvier, février et mars 1991.

Bakary Doumbia député élu à Dioïla
Bakary-DoumbiaCoupler les deux blocs de l’opposition est une très bonne chose, il ya des hommes et des femmes qui ont comme priorité le Mali et non des intérêts partisans. La situation que nous vivons au Mali, aujourd’hui, est au dessus de l’intérêt de chaque parti pris individuellement. C’est même une question existentialiste pour notre pays, donc, il s’agit aujourd’hui pour tous les patriotes qui sont épris de la survie de notre nation, de mettre à côté les considérations partisanes, les intérêts partisans et de se mettre ensemble pour faire bloc au processus de déstabilisation et d’effritement de notre nation. Je trouve que c’est une conférence de presse qui est bienvenue surtout qu’il y a eu une comédie de première minute qui a été d’aller faire des démarches individuelles auprès des partis politiques de l’opposition. Je pense que c’est ça, c’est une procédure irresponsable, l’objectif qu’il cherchait était de semer la discorde entre les différents partis contestataires de leur régime. Je pense que ce n’est pas fait, ils se trompent, parce que nous sommes des responsables. Les partis qui composent l’opposition aujourd’hui, que ce soit à la COFOP, que ce soit au FSD, nous pensons qu’il y a des hommes et des femmes suffisamment mûrs, qui ne vont pas se laisser distraire par ce théâtre du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga.

Le meeting organisé par Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) a été dispersé par la police, vendredi dernier, devant la Bourse du Travail. Il y a eu des blessés, dont le député, Amadou Araba Doumbia.

La foule n’était pas nombreuse, car, la forte présence des forces de l’ordre a été dissuasive. Celle qui était massée devant la bourse du travail a été sommée de rentrer dans la cour. Ceux qui ne voulaient pas rentrer dans la cour de la Bourse du travail avaient déjà commencé un bras de fer avec les policiers et on entendait des insultes. Quand le bus des responsables des deux plateformes est arrivé devant l’UNTM, les policiers les ont laissés descendre du véhicule avant de tirer des grenades lacrymogènes, car la foule se dirigeait vers eux. C’était la panique et les gens cherchaient refuge dans les domiciles environnants. Il faut signaler que dans ce bus se trouvaient, entre autres, Soumaïla Cissé, Me Mohamed Ali Bathily, Me Mountaga Tall, Oumar Mariko, Housseini Amion Guindo, Choguel Kokala Maïga, le député Doumbia. Des jeunes ont voulu intervenir, ils ont été gazés et des journalistes, aussi, étaient blessés. Le député Amadou Araba Doumbia a été blessé au visage et le nez cassé. Le président de SADI, Oumar Mariko, aussi, a été brutalisé par un policier. Même ceux qui s’étaient réfugiés dans la Bourse du travail n’ont pas été épargnés. Ils ont subi des tirs de grenades lacrymogènes. Tout cela, pour leur rappeler que le meeting avait été interdit par le gouverneur du District de Bamako.
B.D./Canarddechaine.com

Meeting réprimé de l’opposition: Réactions des leaders politiques
Nous nous sommes entretenus avec le député Bakary Doumbia, vendredi dernier, après la conférence de presse du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) et de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP). Le jour du meeting réprimé, Nouhoum Togo, Ali Nouhoum Diallo et Djibril Tangara nous ont accordé des interviews. Lisez leurs réactions !

Nouhoum Togo, chargé de Communication du FSD
Nouhoum Togo
Nouhoum Togo

Nous avions pris la décision d’organiser une rencontre avec nos militants pour expliquer notre vision sur le Mali, en parlant du découpage, de la crise sécuritaire, de la situation que vivent les Maliens, à l’intérieur et à l’extérieur. Suite à ça, nous avons convoqué la réunion, donc nous avons envoyé une correspondance au gouverneur pour l’informer, conformément à la loi. Nous avons été surpris, le gouverneur nous a répondu que compte tenu de l’insécurité de Bamako, il ne peut pas sécuriser l’évènement. Nous avons écrit pour lui dire que s’il ne peut pas sécuriser, nous, nous allons prendre les dispositions pour sécuriser nous-mêmes, l’activité. Ils ont envoyé, la nuit d’abord, des émissaires, donc les gens sont restés sur les lieux jusqu’à ce matin (samedi matin). Nous avons reçu l’information, comme l’activité était prévue vers 15 heures 30, à partir de midi, ils ont presque encerclé l’ensemble des entrées. Ils ont tenté de nous empêcher, donc on s’est réuni chez Soumaila, nous avons pris le car où l’ensemble des cadres se sont retrouvés, notamment, Oumar Mariko, Soumaila Cissé, Me Bathily, Me Tall, Choguel Kokala Maiga, Sidibé, beaucoup d’autres responsables des partis politiques se sont retrouvés avec l’honorable député Araba Doumbia, pour partir sur les lieux. Arrivés sur les lieux, à la Bourse du Travail, au moment où le car s’est mobilisé, pour faire descendre les dirigeants, nous avons remarqué que les militants qui étaient cantonnés à la Bourse du Travail, sont sortis pour aller rencontrer les cadres du parti, Soumaila et les autres, du coup, nous avons vu des pluies de gaz sur les uns et les autres. Les bagarres ont continué, les responsables étaient obligés de se replier dans les domiciles privés. L’un des agents de la police a brutalisé Oumar Mariko. Nous avons pris la décision de nous replier pour venir au Q.G., et tenir la réunion. Vous avez reçu le communiqué que nous avons rédigé sur la situation.

Djibril Tangara, président du parti FCD
Djibril-tangaraNous venons de créer un certain nombre d’oppositions authentiques. Depuis 2013, avec Soumaila et ses alliés, nous sommes dans une opposition qui a fait la campagne présidentielle ensemble, en plus du PARENA. Nous avons vu que les élections présidentielles ont été truquées et en plus de ce trucage, il y a tellement de mauvaises choses au Mali aujourd’hui. L’école va mal, les finances vont mal, la sécurité va mal tout va mal, au Mali, donc nous avons créé un front pour ça. Ce n’est pas un front de campagne, mais un front pour la restauration de la démocratie. Vous savez que la démocratie malienne a été chèrement acquise, dans la douleur en 1991 et ils ont fait énormément de mal à la démocratie malienne. Quand nous passons à Bozola aujourd’hui, dans la zone Niarela, on est frustré de voir nos fistons, nos neveux, qui sont couchés là-bas, au prix de cette démocratie et que cette démocratie est en train d’être pris en otage par un certain nombre de personnes, cela nous fait mal, donc nous avons créé ce front de sauvegarde de la démocratie. Dans ce front, nous avons des objectifs techniques et tactiques. Nous voulons dans un premier point, restaurer la vérité des urnes, parce que nous avons fait une élection présidentielle dont toute l’opinion internationale et nationale était au courant de la fraude, qui a été tellement grave que l’on assure que c’est sans commune mesure. Nous avons un président que nous avons très mal élu, un Premier ministre qui n’est pas digne de ce nom, nous voulons la restauration de la démocratie, nous avons vu la corruption, l’état de l’économie, rien ne va, tous les secteurs sont en grève ou en préavis de grève, nous avons au moins une dizaine de préavis de grève et des grèves qui sont suspendues pour cause de corruption. Nous voyons donc qu’il y a beaucoup de maux, en plus de ceux portés à la démocratie. La sortie de cet après-midi, décidée depuis hier soir, au palais de la culture, se justifie par le fait que nous avons été rejoints dans notre lutte par un nouveau front : la COFOP, Coalition des Forces Patriotiques, dirigée par un certain nombre de cadres politiques, y compris Poulo et autres, ceux-là, avec qui, on a décidé de faire aujourd’hui un meeting, nous l’avons décidé au palais de la culture, lors d’une conférence de presse populaire et nous avons presque rempli la salle. Dans ce sens, aujourd’hui, ce n’est pas une marche, mais un rassemblent politique pour montrer à l’opinion internationale que nous sommes très nombreux à contester le résultat et la gestion de ce pouvoir.



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