L’Association des femmes pour les initiatives de paix (AFIP) a organisé, ce jeudi 22 novembre, une journée de partage sur le thème : « articulation entre la convention de la CEDEAO sur les armes légères et l’Accord pour la paix et la réconciliation ». C’était au Centre Aoua KEITA sous la présidence de la présidente de l’AFIP, Fatoumata MAIGA, en présence des représentants de plusieurs organisations et structures intervenants dans la lutte contre la prolifération des armes légères.
L’ONG Association des femmes pour les initiatives de paix (AFIP) a pour objectif de lutter contre la violence armée comme moyen d’expression. Dans le cadre de ses activités, l’association a décidé d’organiser une journée de partage sur la détention des armes légères et de petit calibre par les acteurs non étatique et son impact sur la sécurité nationale. Cette conférence débat a été l’occasion d’évoquer la convention de la CEDEAO sur les armes légères et son lien avec l’axe défense et sécurité de l’Accord pour la paix, précisément son impact sur le DDR.
La présidente de l’Association, Fatoumata MAIGA, a passé au peigne fin les instruments juridiques qui règlementent la question des armes légères au Mali et l’impact de leur non application sur le combat pour la sauvegarde de l’unité du Mali.
«La drogue et les armes sont des compagnons inséparables. Notre combat doit s’appuyer sur les instruments juridiques auxquels le Mali a souscrit si nous voulons réussir l’Accord pour la paix », a affirmé la présidente de l’AFIP.
Elle a appelé les opérateurs économiques, dans le cadre de leurs activités commerciales, à mettre la vie humaine au-dessus de tout. Aussi, a-t-elle recommandé l’instauration d’un débat citoyen afin que chacun comprenne son rôle pour circonscrire la prolifération des armes légères.
La présidente de l’Association a insisté pour dire que la mise en œuvre de l’Accord ne sera pas une réussite sans l’application et le respect de la convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, les munitions et matériels connexes. ‘’ Le processus de DDR ne peut être une réussite sans le contrôle des activités des fabricants locaux d’armes. La détention et l’utilisation des armes par les acteurs non étatique est une violation des instruments juridiques comme la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre et la Convention sur les engins explosifs. Ce phénomène devient de plus en plus un véritable danger pour la sécurité des populations et de leurs bien’’, a déploré Fatoumata MAIGA.
La présidente de l’Association des femmes pour les initiatives de paix s’est dit convaincue que la mise en œuvre du Moratoire sur les armes, signé par des Etats de la CEDEAO, lors du sommet de la francophonie à Abuja, permettra de mettre notre pays et toute la sous-région à l’abri des violences.
Pour faire de la lutte contre la prolifération des armes légères une réussite, Fatoumata MAIGA a lancé un appel solennel au président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, pour prendre la tête d’une campagne nationale de lutte contre la détention des armes par les communautés et les groupes non contrôlés. Ce, dit-elle, à l’image de la campagne de lutte contre Ebola que notre pays a gagné avec le chef de l’Etat sur la première ligne.