Le Maouloud, célébration de la naissance du Prophète Mohamed (SAW) constitue pour toute la communauté islamique, un moment unique. Célébré chaque année, le Maouloud rappelle le souvenir d’une naissance qui a marqué l’avènement d’une nouvelle ère
De sa venue au monde, qui a eu lieu en 571 à la Mecque à son rappel à Dieu, survenu en 632 à Médine (de l’ère chrétienne), le Prophète Muhamed a mené, toute sa vie durant, une lutte sans merci pour l’affirmation de la dignité humaine qui avait été longtemps bafouée. C’est ainsi qu’il livra d’épiques batailles, dont les plus mémorables furent, entre autres, celles de Oukhout et de Badr. En butte à l’hostilité des siens, les Koraïchites, le Prophète Muhamed (SAW) quitta la Mecque en 622 pour aller se réfugier à Médine : c’est l’Hégire.
Dès lors, il put compter sur le soutien indéfectible de quatre hommes dont la grandeur d’âme, le désintéressement, l’abnégation et surtout la loyauté n’avaient d’égal que leur foi en Dieu et leur attachement au fils de Abdalah et de Aminata, comme ainsi surnommait- t-on le Sceau des Prophètes. Ils ont noms Ababacar, Omar, Ousmane et Aliou. Rassembleur hors pair, pacifique dans l’âme et fin stratège, le Prophète Muhamed (SAW) a su mener une croisade contre le règne de l’obscurantisme et le primat de la force sur le droit. Messager lumineux de Dieu, il se fixa pour objectif sublime, et c’est Lamartine qui nous l’apprend, de « saper les superstitions interposés entre le créateur et la créature, de rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, de restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie »
Ainsi, avec une poignée d’hommes, dans un coin du désert de l’Arabie ancienne, démunis mais armés de foi, il a su hisser le message universel sur les cimes. Un résultat spectaculaire à plus d’un titre que d’aucuns n’ont pas hésité, à juste raison d’ailleurs, de qualifier de « foudroyant succès sans commune mesure avec les maigres moyens dont disposait le Prophète Muhamed (SAW) ».
C’est pour célébrer cet homme exceptionnel et multidimensionnel que la Umma Islamique, à la suite de Mouhsir Abou Zaïr, Roi de Harbal, pays jadis situé à la frontière entre l’Iran et l’Irak d’aujourd’hui, se fait le devoir de célébrer le Maouloud Al Nabi qui marque le jour de sa naissance.
S’étant approprié ce « Bida Hassana » ou Innovation positive, des érudits comme Ousmane Madani Haïdara entreprirent de donner à cet événement toute sa solennité pour rendre gloire à Dieu, l’implorer et obtenir son pardon. Quoi de plus naturel pour célébrer un être d’exception, dont Lamartine disait qu’il est « philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels d’un culte sans image, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel.